La semaine du 4 au 10 novembre 2019
Le nouveau gouvernement dirigé par le libéral Ludovic Orban a commencé à travailler
Mihai Pelin, 09.11.2019, 13:00
Le nouveau gouvernement dirigé par le libéral Ludovic Orban a commencé à travailler
Réuni en séance commune, le parlement bicaméral de Bucarest a voté linvestiture de léquipe gouvernementale dirigée par le président du Parti national libéral, Ludovic Orban. Orban avait besoin de réunir 233 voix, soit la moitié plus une du nombre total des sénateurs et députés, pour passer au Parlement. Finalement, les libéraux ont reçu 240 voix favorables, alors que leur parti occupe seulement 20% des sièges au Parlement et le parti le plus nombreux, à savoir le PSD, secondé par ProRomania, ont boycotté le vote. A part le oui des libéraux, Ludovic Orban a bénéficié de lappui de lUnion Sauvez la Roumanie, du Parti du Mouvement populaire, de lUnion démocrate des Magyars de Roumanie, de lAlliance des libéraux et des démocrates, des représentants des minorités nationales et de quelques parlementaires ProRomania qui ont désobéi à leur leader, lancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Du coup, le cabinet de Ludovic Orban remplace celui de la sociale-démocrate Viorica Dancila, destitué le 10 octobre dernier par une motion de censure. A la différence du précédent gouvernement social-démocrate, lactuel cabinet libéral na que 16 portefeuilles. Parmi les priorités du nouvel exécutif figurent le collectif budgétaire et lélaboration du budget de lEtat pour lannée 2020. Sur lensemble des nouvelles figures ministérielles dont les compétences sont reconnues même par les adversaires politiques des libéraux, notons lavocat Catalin Predoiu à la Justice, le diplomate Bogdan Aurescu au ministère des Affaires étrangères ou encore le général Nicolae Ciuca au ministère de la Défense. Pourtant, sur lensemble des nouveaux ministres, trois ont reçu un avis négatif suite aux auditions de la semaine dernière, dans les commissions de spécialité. Il sagit du sénateur Florin Cîţu, aux Finances, de la cheffe du PNL Bucarest, Violeta Alexandru, au ministère du Travail, et du député libéral Ion Ştefan, au ministère des Travaux publics, du Développement et de lAdministration. Cette équipe devrait gouverner la Roumanie pendant un an, jusquaux élections législatives de lautomne 2020. Pourtant, lactuel cabinet est fragile, surtout que son investiture repose sur le vote de plusieurs formations qui ont, chacune, son propre agenda et ses propres exigences, souvent, contradictoires. Du coup, sinquiètent les analystes, toute motion de censure pourrait passer facilement.
La députée européenne Adina Vălean est la proposition de la Roumanie pour le portefeuille des Transports dans la future Commission européenne
La députée européenne Adina Vălean est la proposition pour le commissaire européen aux Transports, acceptée par la présidente élue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle a eu des entretiens avec les deux cabdidats proposés par le gouvernement roumain, Adina Vălean et Siegfried Mureşan. Un porte-parole de léquipe de transition de lExécutif communautaire a précisé que les deux candidats avaient été convaincants, mais la présidente de la Commission a décidé que le portefeuille des Transports soit attribué à Mme Vălean. Elle est une eurodéputée avec une grande expérience, elle a dirigé la Commission de lenvironnement, et elle est à présent présidente de la Commission de lindustrie. Selon les officiels européens, elle a accumulé de lexpérience dans le domaine des Transports. La semaine dernière, la Commission estimait quil existait de « sérieux doutes » que la proposition de commissaire faite par lancien cabinet social-démocrate soit « légitime », vu que lancienne cheffe du gouvernement, Viorica Dăncilă, navait pas consulté le président de la Roumanie. Elle avait proposé lancien ministre délégué aux Affaires européennes, Victor Negrescu. Antérieurement, deux autres propositions sociales-démocrates avaient failli : les anciens ministres Rovana Plumb, dont la candidature a été rejetée par la commission juridique, pour des raisons dintégrité, et Dan Nica, pour qui les procédures nont même pas commencé, car le gouvernement a été destitué par motion de censure le 10 octobre. La candidate roumaine sera auditionnée dans la Commission Transports du PE le 14 novembre, après le test dintégrité dans la Commission juridique. Le vote dinvestiture de la nouvelle Commission devrait être donné à la fin du mois, pour que le futur exécutif commence son activité le 1er décembre.
Léconomie roumaine va légèremet progresser cette année, estime la Commision européenne
Le rythme de croissance de léconomie roumaine va légèrement augmenter cette année, jusquà 4,1% du PIB, mais il va ralentir les deux années à venir, devant se situer à 3,6% en 2020 et à 3,3% en 2021. Cest ce que révèlent les prévisions économiques de lautomne 2019, rendues publiques par la Commission européenne. Par ailleurs, lExécutif communautaire sattend à ce que les pressions inflationnistes en Roumanie baissent de 4,1% en 2018 à 3,9% en 2019. En 2020, ce même indicateur devrait rentrer dans lintervalle visé par la Banque centrale de Roumanie, à savoir 2,5% plus ou moins un point de pourcentage. Enfin, la Commission européenne met en garde contre le fait que le déficit budgétaire va augmenter jusquà 3,6% en raison des majorations significatives des salaires dans le secteur public.
Coup denvoi du premier tour de la présidentielle pour les Roumains de létranger
La campagne électorale pour les élections présidentielles en Roumanie a pris fin. Les Roumains qui habitent hors des frontières du pays ont déjà commencé à voter, ce vendredi. Tant le premier que le second tour du scrutin présidentiel se dérouleront dans les bureaux de vote de létranger le long de trois jours. Le premier tour sachèvera dimanche, le second est prévu du 22 au 24 novembre. Les élections présidentielles de cette année sont les plus chères jamais organisées par la Roumanie. Sur une allocation budgétaire de 150 millions deuros, 50 millions sont destinés au vote des Roumains qui habitent à létranger. Afin déviter les longues files dattente, comme ce fut le cas ces dernières années, 835 bureaux de vote ont été aménagés, soit le double par rapport au scrutin précédent. Les plus nombreux ont été mis en place en Espagne (143), Italie (142), Allemagne (79), Royaume Uni (72), France (50). Plus de 43 mille ressortissants roumains de létranger ont opté pour le vote par correspondance, selon le site officiel www.votstrainatate.ro.
En Roumanie, les citoyens ayant droit de vote pourront voter le long dune seule journée, à savoir le 10 novembre pour le premier tour et le 24 novembre pour le second. 14 candidats sont en lice pour la plus importante fonction de lEtat roumain. Certains sont soutenus par des partis parlementaires, dautres par des formations politiques extraparlementaires et dautres encore sont indépendants.
(Trad.: Mariana Tidose, Ligia)