La semaine du 30 octobre au 5 novembre
Controverses sur le système des salaires en Roumanie
Corina Cristea, 04.11.2017, 16:59
Deux des projets gouvernementaux qui seront mis en œuvre à partir de l’année prochaine ont généré des réactions véhémentes en Roumanie. Ils portent sur le système des salaires dans le secteur public, respectivement sur la modification du Code fiscal. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a estimé que les mesures fiscales annoncées par le gouvernement, dont le transfert des contributions sociales de l’employeur vers l’employé et la baisse de l’impôt sur le profit, compliqueront les problèmes au lieu de les résoudre. Il a demandé à la coalition au pouvoir (PSD-ALDE) de faire preuve de responsabilité et de renoncer à ce type de politique fiscale qui génère de la méfiance, selon lui. Selon le président, le pays traverse une période de croissance économique, mais elle se fonde sur la consommation et a attiré l’attention que les investissements publics et privés avaient connu une baisse importante par rapport à la même période de l’année dernière. Les syndicats roumains sont également mécontents, la démarche gouvernementale étant critiquée par toutes les confédérations. Le plus véhément des critiques, le leader de Cartel Alfa, Bogdan Hossu, a mis en garde que le projet de modification du Code fiscal, qui prévoit le transfert des contributions de l’employeur à l’employé, avait de grandes défaillances. Il a signalé le danger que 2 millions de salariés connaissent des pertes claires de revenus. CNSLR Frăţia a annoncé le lancement d’une collecte de signatures parmi ses adhérents pour déclencher la grève générale, alors qu’une autre confédération syndicale, BNS, attire l’attention qu’il n’y a aucune certitude que les salaires nets seront maintenus au niveau d’avant le transfert des contributions, tant que rien n’oblige les employeurs à majorer les salaires bruts par l’équivalent des contributions qu’ils paient à présent. Les patronats évitent de s’impliquer dans le conflit ouvert gouvernement – syndicats. Les hommes d’affaires recommandent toutefois au gouvernement de réfléchir mûrement et de ne pas prendre des mesures hâtives, dont l’impact potentiel n’a pas été évalué.
2 années depuis la tragédie de la discothèque bucarestoise Colectiv
Les deux années écoulées, le 30 octobre, après l’incendie meurtrier qui ravageait la discothèque bucarestoise Colectiv, ont été marquées à Bucarest par l’Association Colectiv par une Marche des guitares et par deux journées de concerts. Suite à la tragédie de la soirée du 30 octobre 2015, 64 personnes ont perdu la vie, et plus d’une centaine ont été blessées. Les participants – plusieurs centaines de personnes – ont marché en silence, portant des T-shirts blancs imprimés avec les photos des disparus suite à la tragédie, portant des chandelles et des fleurs. Radio Roumanie a diffusé le spectacle « 64 », inspiré par le drame de la discothèque Colectiv, et à Cluj (centre-ouest), un événement a été organisé à la mémoire des victimes, avec pour fin aussi d’exprimer le mécontentement par rapport au procès qui traîne. Dans l’affaire Colectiv, les patrons du club, l’ancien maire d’arrondissement et des salariés de l’Inspection pour les situations d’urgence ont été mis en jugement – ces derniers parce que, même si la discothèque n’avait pas d’autorisation de sécurité-incendie, ils n’ont pris aucune mesure. Nombre de Roumains déplorent le fait que deux ans après ce tragique événement, presque rien n’a changé. Les pouvoirs publics se défendent et affirment que le nombre des demandes d’avis et d’autorisations de sécurité incendie s’est accru de presque 85%. Rappelons que la tragédie de la boîte de nuit Colectiv a été suivie par d’amples protestations de rue contre la corruption dans l’administration centrale et locale, qui ont conduit à la démission du cabinet social-démocrate dirigé par Victor Ponta.
La crise catalane vue de Bucarest
La Roumanie a réaffirmé son appui ferme à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Espagne, rejetant la déclaration unilatérale d’indépendance de la Catalogne. Selon un communiqué du ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, l’Espagne demeure un allié important et un partenaire stratégique de la Roumanie, relation qui se reflète tant au niveau bilatéral que dans le cadre de l’UE et au niveau international. La légitimité de tout processus et de toute action relative à l’ordre intérieur d’un Etat réside dans sa pleine conformité à la Loi Fondamentale et à l’ordre de droit dans l’Etat en question, fait savoir le communiqué. Dans de telles conditions, la Roumanie se déclare favorable au respect du droit international, qui ne permet pas de modifications territoriales sans l’accord de l’Etat qui en fait l’objet. Le ministère des Roumains du monde a également annoncé suivre avec attention et intérêt les récents évènements à avoir eu lieu dans la province espagnole depuis quelques semaines. Selon un communiqué de cette institution, dès l’étape de l’organisation du référendum indépendantiste, une équipe de monitoring créée au sein du ministère des Roumains du monde a constamment maintenu le contact avec les associations des roumains, avec les paroisses des communautés roumaines de la région, ainsi qu’avec les missions diplomatiques de Roumanie en Espagne, afin de connaitre jusqu’aux moindres détails la situation des plus de 130 mille ressortissants roumains de Catalogne. Rappelons-le, près d’un million de Roumains au total habitent en Espagne.
Qualification au printemps européen pour le FCSB
Le FCSB (ancien Steaua Bucarest), vice-champion de Roumanie de football, s’est qualifié au printemps européen après avoir fait match égal, 1 partout, contre l’Hapoel Beer Sheva (Israël), pour la 4e journée de la Ligue Europa, dans le groupe G. Le FCSB occupe la 1e place au classement, avec le nombre maximum de points (10), suivi par le Viktoria Plzeň (République tchèque), qui a dépassé jeudi le FC Lugano (Suisse), 4-1. L’Hapoel Beer Sheva (Israël) et le FC Lugano occupent les 3e et 4e positions du groupe G. Le prochain match du FCSB est en déplacement contre le Viktoria Plzeň, et une égalité lui assurerait la première place au classement.