La semaine du 3 au 9 mai
La campagne de vaccination avance très bien
România Internațional, 08.05.2021, 11:49
La campagne de vaccination avance très bien
« La Roumanie est très bien située en matière de taux de population vaccinée contre le coronavirus », a affirmé jeudi, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, après que le pays a passé la barre de 100 000 personnes immunisées en 24 heures. L’occasion pour M Iohannis de rappeler aux Roumains qu’en ce moment ils peuvent se présenter directement aux centres de vaccination munis de leur carte d’identité et sans prendre de rendez-vous au préalable. De cette manière, le pays espère pouvoir atteindre d’ici le 1er juin la cible de 5 millions de personnes vaccinées contre le Covid. A l’heure où l’on parle, la Roumanie a mis en place des marathons de vaccination, des vaccinations au volant, elle a ouvert des centres de vaccination dans les hôpitaux et dans les cabinets des médecins traitants. Depuis le début de la campagne de vaccination le 27 décembre, plus de 6 millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin et plus de 2,2 les deux doses. A partir de cette semaine, la Roumanie a commencé à vacciner aussi avec le produit de Johnson & Johnson administré en dose unique.
Soutien accordé à la République de Moldova
Le Gouvernement de Bucarest a approuvé cette semaine une nouvelle aide humanitaire à l’intention de la République voisine de Moldova confrontée à la pandémie de coronavirus. Ainsi Bucarest offrira-t-il à Chisinau 100 000 doses de vaccin AstraZeneca. Selon l’Exécutif roumain, les deux pays ont convenu de la possibilité de revendre chaque mois 200 000 doses de ce vaccin. Par ailleurs, la Roumanie a approuvé aussi la fiche technique censée lui permettre d’offrir 100 000 doses de vaccin à l’Ukraine voisine.
Reprise des cours en présentiel
Ce mercredi, les élèves roumains ont repris les cours après des vacances prolongées étalées sur tout le mois d’avril. Tous les élèves de maternelle et du primaire font désormais des cours en présentiel. Dans les localités où le taux d’incidence des contaminations au coronavirus est inférieur à 1 cas par 1 000 habitants dépisté en l’espace de 14 jours, les cours en présentiel ont repris aussi pour les collégiens et les lycéens. Selon les données officielles, c’est valable pour 1 800 localités à travers la Roumanie se trouvant dans le scénario dit vert. Dans les autres villes et communes (1 400 environ), où le taux d’infection est plus élevé, les élèves de collège et de lycée continuent à suivre les cours en ligne, à l’exception des classes terminales qui retourneront en classe à compter du 10 mai.
La Roumanie lèvera d’autres restrictions à partir du 1er juin
Les autorités de Bucarest envisagent de poursuivre le calendrier pour la levée des restrictions. Ainsi, à partir du 1er juin, il serait possible que le port du masque ne soit plus obligatoire sur les plages, à la montagne, dans les salles de fitness ou à la piscine. En même temps, les fêtes privées pourraient être à nouveau autorisées si elles ne réunissent que des personnes vaccinées. Les autorités envisagent la possibilité de permettre la réouverture des restaurants et des hôtels à 100 % de leur capacité d’accueil là où le personnel et les clients sont vaccinés. Les supporters vaccinés pourraient participer aux matchs prévus en été, en Roumanie, figurant au tableau du Championnat européen de football. C’est une solution avancée par l’UEFA et agréée par la Roumanie, a fait savoir le chef du gouvernement, Florin Cîţu. Quant aux événements avec un public nombreux, comme par exemple les festivals Neversea ou Untold, le premier ministre roumain a précisé qu’ils ne pourraient pas avoir lieu à partir du 1er juin, mais plutôt après le 1er août.
Le gouvernement de Bucarest a adopté le programme de convergence et a ajusté le Plan national de relance et de résilience
Le gouvernement roumain a approuvé le Programme de convergence comportant différentes réformes que l’Exécutif envisage de mettre en place dans des domaines tels le système des retraites et des salaires, les entreprises publiques ou l’administration d’Etat. Le premier ministre Florin Cîţu a expliqué que ce programme s’ajoutait à la Stratégie fiscale et budgétaire et au Plan national de relance et de résilience. Le chef du gouvernement de Bucarest a précisé avoir appelé ses ministres à s’impliquer dans la finalisation le plus rapidement possible de ce plan dans la perspective des discussions prévues la semaine prochaine, à Bruxelles, avec les représentants de la CE. Florin Cîţu a précisé qu’à la demande de l’Exécutif communautaire, le PNRR a réduit l’enveloppe de 42 milliards d’euros à 29 milliards. Le chef du cabinet de Bucarest a assuré que le plan permettrait d’absorber tous les fonds communautaires mis à la disposition de la Roumanie.
Le rapport du GRECO sur la Roumanie
La Roumanie continue d’avoir du retard en matière de réformes dans le domaine de la justice et de la lutte contre la corruption, indique le plus récent rapport du Groupe d’États contre la corruption (GRECO), organe spécialisé du Conseil de l’Europe. Bien que la Roumanie n’ait mis en œuvre que cinq des dix-huit recommandations du GRECO, est-il encore dit dans le document mentionné, dans l’ensemble, les autorités de Bucarest semblent décidées de remédier à la situation ou d’abandonner plusieurs réformes juridiques controversées, adoptées par le précédent pouvoir social-démocrate. Toutefois, le degré de mise en œuvre des recommandations, concernant la lutte contre la corruption parmi les élus nationaux, les juges et les procureurs, n’est toujours pas satisfaisant. Pour ce qui est des membres du parlement, ce degré est inchangé, puisque seules deux des neuf recommandations les concernant ont été appliquées.Vu l’importance de ces recommandations pour prévenir la corruption au sein du Législatif, le GRECO souligne la nécessité d’agir avec davantage de détermination pour les mettre en pratique. Quant à prévenir la corruption parmi les magistrats du siège et du parquet, le rapport insiste sur le besoin d’agir avec plus de détermination en ce sens. Le rapport ajoute qu’un rôle renforcé du Conseil suprême de la magistrature continue d’être nécessaire et que le pouvoir exécutif, autrement dit le ministre de la Justice, devrait être moins impliqué dans la désignation ou la révocation des plus hauts procureurs, afin d’assurer l’indépendance judiciaire. Il faut, également, définir des critères et des objectifs clairs pour les promotions de carrière des juges et des procureurs, qui prennent en compte leurs compétences et leurs mérites réels. A Bucarest, le premier ministre libéral Florin Cîţu a affirmé que le rapport du GRECO indiqurait que la Roumanie est sur la bonne voie. Selon le chef du gouvernement, il n’y aura plus d’abus en matière de lois de la justice ni d’événements similaires à ceux des années 2017 – 2019. (trad. Ioana Stancescu)