La semaine du 3 au 9 mai 2015
Tournée du premier ministre roumain, Victor Ponta, dans quatre pays du Golfe
România Internațional, 09.05.2015, 15:57
Le premier ministre roumain Victor Ponta a fait une tournée d’une semaine dans les pays du Golfe : Arabie saoudite, Qatar, Koweït, Emirats Arabes Unis. Cette visite était censée relancer les relations politiques et économiques avec ces Etats. Victor Ponta qui a essayé de convaincre ses interlocuteurs qu’il était très profitable de faire des affaires avec la Roumanie. Reçu par le roi Salman à Riyad, Victor Ponta a affirmé que la Roumanie avait besoin de partenaires tels l’Arabie saoudite, qui pourraient investir dans l’agriculture et le bâtiment, le tourisme médical et l’industrie de défense. Lors des entretiens que le premier ministre roumain a eus au Qatar avec les responsables de Doha, Victor Ponta a évoqué un possible partenariat visant la modernisation de la compagnie aérienne roumaine Tarom et l’agrandissement de l’aéroport de Bucarest Otopeni, le plus important de Roumanie. Le même sujet a été abordé aux Emirats Arabes Unis. Au Koweït, les entretiens ont visé des projets dans les domaines de l’agriculture, de la santé, des technologies informatiques et de l’infrastructure énergétique.
Visite du ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, en Hongrie
Le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, s’est dit déçu du fait que la Roumanie et la Hongrie voisine n’avaient pas réussi à mettre au point le protocole sur la protection des minorités. Le responsable roumain a fait jeudi une visite à Budapest, où il a abordé avec les autorités hongroises certains aspects des relations bilatérales, notamment économiques. Bogdan Aurescu :
« De nombreuses questions ont été abordées, à commencer par celles bilatérales, notamment le Protocole du comité bilatéral mixte sur les minorités ethniques, jusqu’aux aspects à caractère économique, compte tenu du fait que l’année dernière les échanges commerciaux entre la Roumanie et la Hongrie se chiffraient à plus de 7,3 milliards d’euros. »
Bogdan Aurescu a également rencontré des représentants de la communauté roumaine de Hongrie. Il les a assurés que les autorités de Bucarest les soutenaient entièrement afin qu’ils puissent conserver leur identité ethnique, linguistique, culturelle et religieuse.
Décisions de politique monétaire de la Banque centrale de Bucarest
La Banque centrale de Bucarest a réduit de nouveau, de 2 à 1,75%, son taux directeur, qui a ainsi atteint un nouveau minimum historique. Les réserves minimales obligatoires pour les passifs en lei ont également été diminuées de 10 à 8%. Ces mesures ont créé la surprise sur le marché bancaire. Les analystes s’attendaient à ce que la Banque centrale garde pendant une période plus longue le taux directeur de 2% établi fin mars. Selon le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isărescu, cette diminution du taux directeur a été déterminée principalement par le fait que l’inflation se maintient à un très bas niveau et que la réduction, de 24 à 9%, de la TVA sur les produits alimentaires à partir du 1er juin, la ramènera à un niveau proche de 0 pour les 12 prochains mois. Par ces décisions, la Banque centrale tente de stimuler le crédit d’une manière qui puisse soutenir une croissance économique durable et maintenir des taux d’intérêt positifs aux dépôts bancaires — affirmait Mugur Isărescu. Pourtant, de l’avis des experts, pour stimuler le crédit, un milieu des affaires attrayant serait plus important qu’un taux directeur réduit.
L’entrée en vigueur de la nouvelle carte nationale de santé a provoqué le chaos en Roumanie
A compter du 1er mai, la Carte Nationale de Santé qui équivaut à la Carte Vitale française est devenue le seul instrument permettant le remboursement des soins médicaux des assurés âgés de plus de 18 ans. Imaginée comme un instrument à même d’optimiser l’assistance médicale en Roumanie, la nouvelle carte n’a fait que bouleverser le système. Des problèmes ont été déjà signalés aussi bien durant le processus de validation de la carte que surtout pendant sa distribution à la population. Des centaines de milliers d’assurés ne se sont pas vu encore remettre le nouveau document, tandis que d’autres ont dû attendre des dizaines de minutes dans les cabinets des médecins traitants avant que la carte ne soit validée. Les représentants de la Sécurité sociale affirment pour leur part que malgré tous ces inconvénients, le programme s’avère fonctionnel puisque plus de 5 millions de cartes sur un total de 13,6 distribuées à la population sont déjà opérationnelles. Selon la Sécu, la faute est aux fournisseurs médicaux qui n’ont pas su comment utiliser la carte bien qu’ils aient eu à leur disposition suffisamment de temps pour l’apprendre. Rappelons que les assurés qui ne se sont pas vu remettre la carte, tout comme ceux de moins de 18 ans, continuent à bénéficier des services de santé. Quant aux non assurés sociaux, ceux-ci auront accès au paquet minimal de soins médicaux.
Un nouveau projet de loi visant le stockage des données à caractère personnel
Invités mercredi à des consultations avec le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, les leaders des partis parlementaires ont décidé dappuyer un nouveau projet législatif visant la collecte des données personnelles et la protection de la vie privée dans le domaine des communications électroniques. Un tel document serait susceptible de combler le vide législatif survenu après que la Cour constitutionnelle a rejeté l’année dernière le paquet législatif appelé « Big Brother », relatif à la cyber-sécurité. Les nouveaux actes réglementaires offriront, selon la présidence, des garanties supplémentaires censées protéger les données à caractère personnel et le droit à la vie privée, en éliminant les risques d’abus. L’accès aux données personnelles pourra désormais se faire dans un cadre fixé par une cour de justice et seulement après l’autorisation d’un juge. Ce principe a été réclamé également par les représentants de la société civile et soutenu par tous les acteurs impliqués.
Les députés roumains ont adopté le projet des élections locales
La Chambre des députés de Bucarest a adopté mercredi le projet de la loi des élections locales. Aux termes du nouveau document, les maires seront élus en un seul tour de scrutin, le président du Conseil départemental sera désigné suite au vote des conseillers départementaux et le seuil électoral pour les partis politiques sera maintenu à 5%. Déjà adopté par le Sénat, le projet permettra dorénavant en première à tout citoyen européen d’avancer sa candidature au poste de maire, bien que jusqu’à présent, il n’ait eu accès qu’aux postes de conseiller local et départemental.