La semaine du 29 juin au 4 juillet
Centre de commandement de l’OTAN à Bucarest
Roxana Vasile, 04.07.2015, 13:14
Centre de commandement de l’OTAN à Bucarest
L’OTAN est forte avec la Roumanie, et la Roumanie est forte dans l’Alliance, a affirmé, jeudi, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a précisé que l’Alliance se développerait, à l’avenir, conjointement avec l’Union européenne. L’officiel de l’OTAN a inauguré, à Bucarest, le siège du premier des deux centres de commandement et de contrôle qui vont opérer en Roumanie. Selon le président roumain, Klaus Iohannis, l’unité sera activée officiellement courant septembre. Cette structure comptera 42 officiers de l’OTAN et sera dirigée par un commandement roumain. Tous les centres similaires installés en Roumanie, Bulgarie, Pologne, Estonie, Lettonie et Lituanie seront opérationnels avant la fin de l’année. La création de ces commandements contribue à la consolidation du flanc oriental de l’Alliance face à l’agressivité de la Russie. « Ces mesures sont de défense, et non de confrontation », a indiqué, à Bucarest, Jens Stoltenberg, qui a précisé néanmoins que l’OTAN ferait tout le nécessaire pour maintenir la sécurité et pour défendre tous les alliés contre toute menace. Dans le cadre de la visite à Bucarest, en dehors des discussions avec le chef de l’Etat, le secrétaire général de l’Alliance a rencontré le premier ministre par intérim, Gabriel Oprea, et les ministres de la Défense, Mircea Dusa, et des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu.
Un nouveau patron du Service roumain de renseignements extérieurs
Mihai Razvan Ungureanu se retrouve à nouveau à la tête du Service de renseignements extérieurs. Le poste était vacant depuis lautomne dernier, lorsque lancien patron de linstitution, Teodor Melescanu, avait démissionné pour se lancer dans la course électorale pour la présidence de la Roumanie.
Historien et diplomate, Mihai Razvan Ungureanu avait déjà occupé la fonction de directeur du Service roumain de renseignements extérieurs entre 2007 et 2012. Il a également été ministre des Affaires étrangères entre 2004 et 2007 et premier ministre pendant trois mois en 2012. Toutes les fonctions qu’il a exercées durant le mandat présidentiel de Traian Băsescu lui ont valu l’antipathie des sociaux-démocrates, ce libéral de 47 ans étant considéré comme proche de leur principal adversaire politique. Voilà pourquoi le fait d’être nommé à nouveau, cette fois-ci par le président Klaus Iohannis, à la tête du Service de renseignements extérieurs a eu un effet boomerang au sein du PSD. Cette formation politique, ainsi que les représentants de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE), ont décidé de boycotter le vote d’investiture au Parlement. MRU a pourtant été validé pour le poste de directeur du SRE avec 278 voix favorables et 6 contre. « Les Roumains s’attendent à ce que les institutions compétentes dans le domaine de la sécurité collaborent pour combattre la corruption et consolider l’Etat de droit et la démocratie », a déclaré Mihai Răzvan Ungureanu. Il a été appuyé non seulement par les formations dopposition, le PNL et lUnion démocratique des Magyars de Roumanie ou encore par le groupe des minorités nationales. LUnion nationale pour le progrès de la Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a, elle aussi, voté en sa faveur.
La Roumanie et la crise économique et financière de Grèce
Dans l’attente du référendum prévu dimanche en Grèce, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a plaidé en faveur de la poursuite des efforts visant à identifier les solutions permettant d’atténuer et de mettre fin à la crise économique et financière à laquelle est confronté ce pays. Dans le cas contraire, la situation difficile que connaîtra la Grèce touchera aussi la Roumanie, l’UE et l’OTAN, a précisé le président roumain. Pour sa part, le gouverneur de la Banque nationale, Mugur Isărescu, a de nouveau appelé au calme et à la sagesse, exhortant les épargnants aux banques à capital grec qui opèrent en Roumanie à ne pas retirer leur argent. Toutes les filiales roumaines de ces banques sont sûres, disposent de capitaux suffisants et observent les réglementations de la Banque centrale de Bucarest, et non les décisions dAthènes, a précisé Mugur Isărescu. Et lui d’ajouter qu’en cas de panique, la Banque nationale de Roumanie est prête à intervenir avec tous les instruments dont elle dispose. Par ailleurs, même si les situations des deux pays ne sont pas comparables, puisque la Roumanie dispose d’un système financier et bancaire solide, la crise hellène invite à réfléchir sur les relations du pays avec le FMI ou l’UE, relations qu’il est bon de continuer sous différentes formes, a encore précisé le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu.
Augmentations et diminutions de prix
A compter du premier juillet, le tarif du gaz naturel pour les consommateurs domestiques a augmenté d’environ 11%, arrivant à 60 lei (13,5 euros environ) le mégawatt/heure. Cette hausse figurait dans le calendrier de la libéralisation du prix du gaz convenu avec la Commission européenne. Selon l’Autorité nationale de régulation dans le domaine de l’énergie, le tarif du gaz n’augmentera plus en 2015, car, à la différence des années précédentes, des coûts supplémentaires ne seront plus nécessaires pour assurer la consommation pendant la saison froide. Par ailleurs, toujours à compter du 1er juillet, le SMIC est de 1.050 lei (soit 233 euros) et les médicaments remboursés par l’Etat sont devenus moins chers.
Baccalauréat 2015
Près de 169 mille jeunes se sont inscrits cette année à la session d’été du baccalauréat, soit 7.000 de plus que l’an dernier. Les premiers résultats seront affichés le 6 juillet, tandis que les résultats définitifs seront connus le 10 juillet, après le traitement des contestations. A partir de cette année, les épreuves écrites seront corrigées par des enseignants résidant dans d’autres départements que les candidats. Selon certaines opinions, cette mesure écarterait tout éventuel favoritisme. Pour ses détracteurs, ce ne serait que du temps perdu et de l’argent gaspillé. En outre, affirment-ils, le corps enseignant, soupçonné, par le passé, de nombreuses irrégularités, y compris de pots-de-vin, serait incriminé davantage. (trad.: Mariana Tudose)