La semaine du 29.11 au 04.12
Les Roumains ont marqué la Fête nationale
Leyla Cheamil, 04.12.2021, 09:27
Les Roumains ont marqué la Fête nationale
Les Roumains vivant au pays, dans la diaspora et dans les communautés historiques autour des frontières actuelles ont célébré, mercredi, la Fête nationale et les 103 ans depuis la création de l’Etat national unitaire. Le 1er Décembre 1918, la grande assemblée nationale organisée à Alba Iulia décida de l’union des provinces de Transylvanie (centre), du Banat, du Maramureş et de la Crişana habitées par des Roumains avec le Royaume de Roumanie. Dans un message adressé aux Roumains à l’occasion de la Fête nationale, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis a précisé que cette année, cette journée spéciale a été malheureusement, marquée par la pandémie. Du coup, il a lancé un message d’encouragement à ceux malades ou en souffrance, tout en remerciant les blouses blanches. « La leçon de la solidarité est plus vivante et plus actuelle que jamais. L’histoire nous a montré à plusieurs reprises que ce n’est qu’à force de rester unis qu’on arrive à s’adapter aux pires réalités et que cela dépend de notre volonté, en tant que nation, pour relever tous les défis ». La Fête nationale de la Roumanie a été marquée mercredi à travers tout le pays. Des milliers de personnes ont participé à la parade militaire organisée dans la capitale et qui a mobilisé 1500 militaires ayant défilé sous l’Arc de Triomphe. Ce fut la deuxième parade organisée en pandémie, mais la première à laquelle le public a pu assister.
La Roumanie bénéficie d’un premier versement du Plan national de relance et de résilience
Jeudi, Bruxelles a versé à la Roumanie 1,8 milliards d’euros de préfinancement, soit 13% de l’enveloppe totale que le pays se verra octroyer. Le reste de presque 2 milliards d’euros du montant total de préfinancement prévu pour 2021 sera accordé d’ici la fin de l’année. L’argent sera alloué par tranches, au fur et à mesure que le pays arrive à répondre à ses objectifs. Tout cet argent servira au démarrage des investissements et des réformes que la Roumanie s’est fixés dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. Au chapitre de « La transition verte », le pays s’est proposé d’investir 3,9 milliards d’euros dans la modernisation et l’électrification des chemins de fer et dans la diminution des émissions de carbone. 2,7 milliards d’euros seront attribués à la rénovation et à l’enveloppement des immeubles et des sièges des institutions publiques afin d’accroître leur performance énergétique et leur résistance en cas de séisme. Le plan prévoit aussi 2 milliards d’euros d’investissements dans l’infrastructure hospitalière et dans l’amélioration du système éducationnel dans le domaine médical. Si elle arrive à répondre à toutes ses cibles, la Roumanie se verra octroyer une enveloppe totale de 29,2 milliards d’euros
La pandémie recule en Roumanie
La pandémie est en recul en Roumanie. Cette semaine les autorités ont rapporté la moitié des nouveaux cas dépistés une semaine auparavant. Les statistiques quotidiennes tournent autour d’un millier de cas. En même temps, l’intérêt de la population pour la vaccination anticovid a chuté. La moyenne quotidienne des nouvelles vaccinations a baissé à 10 000 par rapport à 16 000 la semaine d’avant. A présent, près de 7 millions et demi de Roumains sont immunisés au schéma complet contre le coronavirus, ce qui est toujours loin de la moitié de la population éligible. En même temps, selon l’Institut national de santé publique, environ 90% des décès liés à la Covid enregistrés la semaine dernière concernaient des personnes non vaccinées, alors que dans les rangs des personnes âgées de plus de 60 ans, les personnes décédées souffraient aussi d’au moins un autre maladie. De même, les rapports de plusieurs départements à travers le pays, y compris la capitale, font état d’un taux de contamination de 70% dans les rangs des personnes non vaccinées. Par ailleurs, sur toile de fond de l’apparition d’un nouveau variant de coronavirus, Omicron, découvert en Afrique du Sud, la Roumanie a rapatrié à l’aide de courses spéciales organisées par le gouvernement de Bucarest plusieurs ressortissants roumains restés sur le continent africain apprès la suppression des vols depuis et vers l’UE. Il s’agit de 46 Roumains et de d24 citoyens d’autres pays qui ont été ramenés depuis l’Afrique du Sud et de 122 Roumains et de 62 ressortissants européens qui ont été ramenés en Roumanie depuis le Maroc.
Le chef de la diplomatie roumaine a participé au Conseil des ministres de l’OSCE
Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a participé ces jeudi et vendredi à la réunion du Conseil des ministres de l’OSCE, tenu à Stockholm. Lors de son allocution, Bogdan Aurescu a parlé de l’importance de faire croître la capacité de l’OSCE de gérer la situation de sécurité dans la région de la mer Noire et de trouver une solution aux conflits prolongés de la zone. Il a également souligné l’engagement de la Roumanie à défendre et à protéger les valeurs et les principes de l’OSCE figurant dans l’Acte final d’Helsinki de 1975 et dans la Charte de Paris pour une nouvelle Europe de 1990, deux documents se trouvant à la base de la sécurité européenne. Le ministre Aurescu a aussi fait référence à la sécurité énergétique, à l’instrumentalisation des migrants, au renforcement de la présence militaire aux frontières de l’Ukraine et aux nombreuses transgressions du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine. Toujours devant le plénum du Conseil des ministres de l’OSCE, le chef de la diplomatie roumaine n’a pas manqué de réagir aux déclarations de son homologue russe, Serguei Lavrov, qui affirmait dans son discours national que le système du bouclier antimissile américain installé en Roumanie pouvait être utilisé pour des frappes offensives. Bogdan Aurescu a tenu à préciser que cette position russe était incorrecte et que la Roumanie, les Etats-Unis et l’OTAN avaient affirmé à plusieurs reprises que le bouclier antimissile de Roumanie avait un rôle strictement défensif, à servir uniquement en cas d’auto-défense légitime, comme prévu dans la Charte de l’ONU, n’étant d’aucune manière une menace à l’adresse de la Fédération de Russie. (Trad. Ioana, Valentina)