La semaine du 28 septembre au 3 octobre 2015
Visite aux Etats Unis du président roumain Klaus Iohannis
Corina Cristea, 03.10.2015, 14:16
Pendant sa visite aux Etats Unis cette semaine, le président roumain Klaus Iohannis, a prononcé trois discours devant les leaders mondiaux réunis à l’Assemblée générale de l’ONU. Il a parlé de la lutte contre le terrorisme, l’égalité de genre et la lutte contre la pauvreté. Après l’adoption de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable, Bucarest révisera sa Stratégie nationale de développement durable et intégrera les 17 objectifs et 169 buts convenus au sommet de New York, a précisé Klaus Iohannis: «Dans la stratégie roumaine révisée on mettra l’accent sur l’appui à l’inclusion des personnes handicapées, des jeunes et des femmes dans les politiques de développement. L’éradication de la pauvreté requiert des opportunités décentes d’embauche ; des politiques de cohésion sociale sont nécessaires pour prévenir et éviter l’exclusion sociale. »
L’Agenda 2030 vise à éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes et à assurer un développement durable. Le président roumain a également estimé, d’autre part, que les Nations Unies devraient être moins tolérantes à l’égard des conflits prolongés dans les régions de Transnistrie, en République de Moldova, de Géorgie et du Nagorny Karabakh.
Klaus Iohannis :« Le manque d’action dans de telles situations ne fait que créer l’impression erronée que les annexions illégales de territoires au détriment d’autres Etats souverains et indépendants sont possibles et tolérés. Tel est le cas de l’Ukraine, au sujet de laquelle l’ONU et notamment le Conseil de Sécurité n’ont pas adopté les mesures prévues par la Charte des Nations Unies. »Un point important de la visite aux Etats Unis a été la rencontre avec le vice-président américain, Joe Biden.
Le partenariat stratégique entre Bucarest et Washington, les relations économiques bilatérales, mais aussi la lutte contre la corruption en Roumanie ont été les principaux sujets à l’agenda.
Le gouvernement Victor Ponta a passé le test de la motion de censure
Mardi dernier, 4e test de la motion de censure pour le premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Comme on pouvait anticiper, elle n’a pas réuni le nombre nécessaire de voix pour passer, 275, donc l’exécutif roumain poursuit son mandat. De l’avis des libéraux, initiateurs de la motion, Victor Ponta ne se qualifie plus pour la qualité de premier ministre, vu qu’il manquerait de crédibilité, après avoir été mis en jugement par le Parquet national anticorruption pour corruption.
Les chefs d’accusation des procureurs de la DNA à l’adresse de Ponta sont faux en écritures, complicité d’évasion fiscale et blanchiment d’argent dans une affaire concernent la conclusion de contrats d’assistance juridique au aux compagnies énergétiques de Rovinari et Turceni (sud). De l’avis des libéraux, Victor Ponta est un premier ministre qui ne peut plus représenter dignement la Roumanie. Le chef du cabinet a rejeté dernièrement, à maintes reprises, les accusations des procureurs, mais aussi les demandes du président Klaus Iohannis et de l’opposition libérale de démissionner. Au Parlement, Victor Ponta a dit qu’il ne se considérait pas devant une motion de censure, parce que rien ne lui avait été reproché au sujet de l’activité du gouvernement.
Bucarest souhaite un nouvel accord avec le FMI
La Roumanie demandera officiellement, cette année, au Fonds Monétaire International la conclusion d’un nouvel accord de crédit, et les négociations seront centrées sur la mise en place de réformes structurelles et non pas sur le déficit budgétaire, a déclaré mardi le ministre des Finances, Eugen Teodorovici. Son but sera de protéger l’économie roumaine de chocs éventuels sur les marchés extérieurs et d’aider la Roumanie à contracter des crédits plus convenables sur les marchés extérieurs. Le dernier accord, de type préventif, conclu par la Roumanie avec le FMI en 2013, d’une valeur de 2 milliards d’euros, a expiré à la fin de la semaine dernière. Il avait été bloqué depuis la moitié de l’année dernière suite aux divergences entre les responsables de Bucarest et ceux du FMI au sujet des plans de fiscalité du gouvernement.
Majorations salariales dans le système sanitaire
Une majoration salariale de 25% est entrée en vigueur le 1er octobre pour tous les salariés du système sanitaire public de Roumanie. Quelque 200 mille personnes en bénéficient. Aux dires des représentants du ministère de la Santé, la mesure est censée décourager l’exode du personnel médical qualifié vers les pays occidentaux. Rappelons que le salaire moyen dans le système sanitaire roumain se monte actuellement à 1500 lei, un peu plus de 300 euros.
Le scandale Volkswagen en Roumanie
Les concessionnaires Volkswagen, Audi, Skoda et Seat ne peuvent plus commercialiser en Roumanie leurs automobiles diesel actuellement en stock. La mesure a été adoptée par les autorités de Bucarest jusqu’au règlement de la situation des autos au moteur diesel équipées d’un logiciel permettant de tricher aux tests anti-pollution. Le Registre automobile roumain a demandé à la représentation Volkswagen en Roumanie une liste de tous les types d’automobiles équipés de ces dispositifs. Depuis le déclenchement du scandale, il a été constaté que 11 millions de voitures vendues par Volkswagen et ses filiales à travers le monde étaient dotées de ce logiciel, même s’il n’était pas actif sur tous les véhicules. La ministre de l’Environnement, des Eaux et des Forêts, Gratiela Gavrilescu, a déclaré que l’Etat roumain intenterait une action contre le producteur ou le représentant Volkswagen en Roumanie afin de récupérer le préjudice causé à l’Etat suite à la collecte d’une euro taxe inférieure à la taxe due. (trad. Ioana Stancescu/Ligia Mihaiescu)