La semaine du 28 octobre au 3 novembre 2024
-La campagne électorale a commencé en Roumanie -La Roumanie est solidaire avec l’Espagne, touchée par des inondations catastrophiques -La dette publique de la Roumanie est à la hausse -La Moldavie est désormais plus proche de l’UE -La radio publique roumaine a fêté son 96e anniversaire
Roxana Vasile, 03.11.2024, 08:20
La campagne électorale a commencé en Roumanie
Coup d’envoi ce jeudi de la campagne électorale pour les élections législatives en Roumanie. Elle se déroulera jusqu’au 30 novembre. Durant cette période, les partis, les alliances ou les candidats indépendants en lice pour un siège au sein de la nouvelle législature bicamérale de Bucarest tenteront de convaincre l’électorat de leur accorder son vote le dimanche 1er décembre, qui est aussi la Fête nationale de Roumanie.
A l’heure où l’on parle il y a 330 parlementaires à la Chambre des députés et 136 – au Sénat. Rappelons aussi que la campagne pour l’élection présidentielle a débuté il y a une semaine en Roumanie. Le premier tour des élections présidentielles aura lieu le 24 novembre et le second tour – le 8 décembre. Mercredi, l’Autorité électorale permanente a approuvé la liste des 950 bureaux de vote qui seront organisés à l’étranger pour les élections présidentielles et législatives. Par rapport aux élections du 9 juin pour le Parlement européen, lors desquelles les autorités ont aménagé 915 bureaux de vote, les autorités comptent organiser 35 bureaux supplémentaires. A noter que la Roumanie organise cette année tous les types d’élections : européennes, locales, législatives et présidentielle.
La Roumanie est solidaire avec l’Espagne
Le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu a convoqué, jeudi, les ministres et les représentants de plusieurs institutions gouvernementales pour discuter de la situation des Roumains du sud-est de l’Espagne touchés par les inondations catastrophiques de ces derniers jours. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Bucarest, environ 160 000 citoyens roumains vivent dans la région de Valence. Le Premier ministre a demandé aux participants de créer un groupe d’action pour examiner la possibilité d’aménager un centre logistique à Castellón de la Plana, afin que l’État roumain puisse offrir une aide supplémentaire aux sinistrés roumains, en plus de celle fournie par l’État espagnol. Marcel Ciolacu a également demandé aux ministères de maintenir un contact permanent avec les autorités espagnoles et les Roumains en Espagne, et d’offrir son appui, y compris en assurant le transport pour le rapatriement, si des demandes en ce sens sont formulées. En attendant, dans les zones touchées par les inondations, les opérations de sauvetage se sont poursuivies. Quant aux dégâts, si initialement il était question de quelques centaines de millions d’euros, on parle maintenant de milliards d’euros. Des maisons, des voitures, des tunnels, des ponts, des viaducs ou des lignes de train ont été totalement détruits.
Une dette publique à la hausse
La dette publique de la Roumanie a augmenté cette année, dépassant les 876 milliards de lei (environ 175 milliards d’euros), ce qui compte pour 52 % du PIB, selon les données publiées cette semaine par le ministère des Finances. Les chiffres sont valables pour la fin juillet dernier. Pour la fin de l’année 2024, selon une ordonnance d’urgence approuvée mercredi, le gouvernement a institué une augmentation du plafond de la dette publique à 53 % du PIB. Par ailleurs, une mission du Fonds monétaire international se rendra à Bucarest la semaine prochaine pour analyser les récentes évolutions économiques et financières du pays. A noter que dans son dernier rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, le FMI a révisé à la baisse les prévisions de croissance de l’économie roumaine pour cette année, passant de 2,8 % en avril à 1,9 %.
La Moldavie, plus proche de l’UE
La Cour Constitutionnelle de République de Moldova a confirmé jeudi le résultat du référendum du 20 octobre dernier sur l’intégration européenne de ce pays. Par conséquent la Loi fondamentale du pays sera complétée par un nouveau chapitre aux termes duquel l’admission au sein du bloc communautaire de la Moldavie devient un objectif stratégique, quelle que soit la couleur politique des futurs gouvernements. Ceux-ci seront désormais obligés à promouvoir des politiques à même d’atteindre cet objectifs. Cela permettra également au Parlement de Chisinau de ratifier les accords constitutifs de l’UE à l’aide d’une majorité simple. Pour rappel, il y a deux semaines, le vote en faveur de l’intégration européenne de la Moldavie a dépassé de seulement quelques milliers de voix celui contre. Par ailleurs, la Commission européenne a salué les progrès faits par ce petit pays à population majoritaire roumanophone dans la voie des réformes nécessaires pour une future intégration européenne. Dans son rapport annuel sur l’élargissement de l’UE, qui dresse une évaluation de tous les pays candidats ou aspirants à l’adhésion, Bruxelles exprime son espoir que l’année prochaine il sera possible de démarrer les discussions sur des chapitres de négociations avec les responsables de Chisinau et de Kiev. Avant cela, il reste encore des efforts à faire dans plusieurs domaines, précise néanmoins le rapport.
Radio Roumanie fête ses 96 ans
Radio Roumanie a célébré vendredi ses 96 ans d’existence. Le 1er novembre 1928, la toute première émission de la Société roumaine de Radiodiffusion commençait par l’annonce « Alo, alo, ici Radio Bucarest !», prononcée par le président de la Société, Dragomir Hurmuzescu, le fondateur de la radiodiffusion roumaine. Au début, Radio Bucarest (comme on l’appelait à l’époque) diffusait des émissions seulement quelques heures par jour, notamment des bulletins d’informations, de la musique de danse et classique, ainsi que des bulletins météorologiques. Progressivement, des émissions complexes ont vu le jour, si bien que cela fait 96 ans déjà que la radio publique roumaine arrive dans les foyers des auditeurs du pays et de l’étranger. En signe de reconnaissance, le 1er novembre a été déclaré, par la loi, « Journée nationale de la radio », pour témoigner le rôle déterminant de la Société roumaine de radiodiffusion dans l’histoire du pays.