La semaine du 28.03 au 02.04.2022
Coordination dans le sud-est européen
Ştefan Stoica, 02.04.2022, 13:50
Coordination dans le sud-est européen
L’Europe traverse sa période la plus difficile depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a déclaré le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, à l’issue d’une réunion, à Sofia, de ses homologues des pays de l’Europe du Sud-Est, alliés de l’OTAN. La décision de Moscou de démarrer une offensive en Ukraine a sévèrement perturbé le climat de sécurité dans la région de la mer Noire et dans le sud-est de l’Europe, a fait savoir le chef du gouvernement de Bucarest. Nous avons besoin d’une défense plus forte, pour une dissuasion plus efficace, mais aussi d’une résilience accrue de la société et des infrastructures, en vue d’une meilleure sécurité. La réunion des premier ministres roumain, bulgare, macédonien et monténégrin a eu lieu quelques jours après le sommet de l’OTAN, de Bruxelles. Les quatre responsables politiques ont principalement débattu des troupes qui contribueront à la mise en place, en Roumanie et en Bulgarie, de deux groupements tactiques de combat de l’Alliance, comme décidé au sommet. La réunion de Sofia a également porté sur le chapitre de l’approvisionnement énergétique. L’occasion pour le premier ministre Nicolae Ciucă de remercier le gouvernement de Sofia pour son engagement de finaliser l’interconnecteur Bulgarie-Grèce, dont la Roumanie bénéficiera aussi.
Le commissaire européen à l’Economie, en visite à Bucarest
Cette année, la Roumanie pourrait afficher une croissance économique d’environ 4 %, que la guerre en Ukraine va malheureusement freiner. C’est ce qu’a affirmé le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, lors d’une visite à Bucarest. Et lui de faire état de l’impact déjà visible du conflit en Ukraine sur le taux d’inflation qui est monté en février à 6,2 % au sein de l’UE et à presque 8 % en Roumanie. Financés par la CE, les Plans de relance et de résilience sont à présent encore plus importants qu’en temps de paix, puisqu’ils représentent des moteurs de croissance dans un contexte difficile, a souligné le responsable européen. Il a rappelé aux responsables roumains que ce Plan national de 29 milliards d’euros est une occasion unique, que la Roumanie ne doit pas rater en raison de la guerre. Selon les autorités, la Roumanie a réussi à atteindre tous les 24 objectifs assumés pour le premier trimestre 2022, même si plusieurs d’entre eux ont été réalisés au dernier moment.
Visite à Bucarest du commissaire européen à l’Emploi
Confrontée dernièrement à un flux massif de réfugiés ukrainiens, la Roumanie a fait une très bonne figure, a apprécié le commissaire européen à l’Emploi et aux droits sociaux, Nicolas Schmit, présent à Bucarest. Et lui de préciser que Bruxelles continuera à soutenir les pays confrontés à la crise de réfugiés, sans que ces efforts portent atteinte au soutien accordé aux groupes vulnérables, en situation de pauvreté ou d’exclusion sociale. Les discussions de Bucarest ont porté aussi sur les réformes sociales au sein du Mécanisme de réforme et de résilience, sur le déficit de la main d’œuvre et de compétences en Roumanie, la réforme du service public pour l’occupation de la main d’œuvre et le régime public des retraites. Le commissaire européen a remarqué le faible taux de chômage en Roumanie et la qualité du dialogue social. Et Nicolas Schmit de préciser que le pays a besoin d’investir dans les domaines du numérique et de l’éducation afin d’accroître le niveau de formation de la main d’œuvre.
Stratégie de lutte contre la pauvreté
Le gouvernement de Bucarest a approuvé la Stratégie nationale pour l’inclusion sociale et la réduction de la pauvreté et le Plan d’action pour la période 2022-2027. Ils visent à faire baisser d’au moins 7 % le nombre de Roumains exposées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale d’ici 2027 par rapport à 2020. Selon les données fournies par Eurostat en 2021, il s’agissait de 6 millions de personnes en 2019, soit presqu’un tiers de la population roumaine. La Stratégie nationale prévoit des mesures de lutte contre la pauvreté, le droit à l’assistance sociale et aux services d’intérêt public général, des opportunités de participation sociale et économique des groupes vulnérables ainsi que des mesures de redressement et de résilience dans le système de services sociaux, dans des contextes exceptionnels, tels la pandémie de Covid-19.
Changements dans l’éducation
A partir de cet automne, la Roumanie changera la structure de l’année scolaire. Divisée actuellement en semestres, celle-ci comportera désormais cinq modules d’apprentissage séparés par de brèves périodes de vacances. La nouvelle rentrée des classes est prévue le 5 septembre et non plus le 15 septembre, et les vacances d’été commenceront le 16 juin. Le ministre roumain de l’Education, Sorin Cîmpeanu, a affirmé que tous ses changements font suite à des consultations avec les experts, les professeurs, les parents d’élèves et les élèves. L’idée d’une nouvelle structure a été décidée pour répondre à la nécessité d’alterner les périodes de cours et celles de repos, conformément aux exigences de la pédagogie moderne. Et Sorin Cîmpeanu d’annoncer l’intention de supprimer les grandes évaluations semestrielles aux disciplines principales, obligatoires dans l’enseignement secondaire.
Pas de victoire pour le nouveau sélectionneur de l’équipe roumaine de football
La sélection nationale de football de Roumanie a terminé à égalité, 2 partout, contre Israël, en déplacement. Cette rencontre amicale est survenue après la défaite, 1 à 0, que les Tricolores avaient subie quatre jours avant, contre la Grèce, lors d’un match de préparation. Deux mauvais scores donc au palmarès du nouveau sélectionneur de l’équipe roumaine, Edward Iordănescu. Les Tricolores doivent donc se préparer davantage pour faire belle figure en juin, au tableau de la Ligue des nations. La Roumanie fait partie du 3ème Groupe, aux côtés de la Bosnie-Herzégovine, la Finlande et le Monténégro. (Ştefan Stoica)