La semaine du 26 septembre au 1er octobre 2016
Le coprésident du PNL, Vasile Blaga, a démissionné de ses fonctions ; il est sous enquête dans une affaire de corruption
Corina Cristea, 01.10.2016, 13:05
Le coprésident du PNL, Vasile Blaga, a démissionné de ses fonctions ; il est sous enquête dans une affaire de corruption
Poursuivi sous contrôle judiciaire dans une affaire de corruption, Vasile Blaga, le coprésident du Parti national libéral, a démissionné de ces fonctions, et aussi de celles de coordonnateur de la campagne électorale. Il ne se portera pas candidat non plus aux législatives prévues en décembre prochain. Selon les procureurs du Parquet national anticorruption, les faits qui lui sont reprochés remonteraient à la période 2009-2012, lorsque Vasile Blaga occupait les fonctions de ministre de l’Intérieur et ensuite de président du Sénat de Bucarest. Il serait intervenu pour l’attribution préférentielle de marchés publics. Vasile Blaga aurait touché en échange des commissions de 10% de la valeur de ces contrats, soit au total 700 mille euros offerts pour lui-même et aussi pour le parti dont il était le secrétaire général, au pouvoir à l’époque. Il s’agit de l’ancien Parti démocrate libéral, qui a connu une scission entre temps ; la plupart de ses membres, avec à leur tête Vasile Blaga, ont choisi la fusion avec le Parti national libéral, tandis que les autres ont suivi l’ancien président Traian Băsescu dans le Parti du mouvement populaire. Les événements du PNL, survenus moins de trois mois avant les législatives, sont considérés comme un séisme au sein de la deuxième formation politique comme poids au Parlement de Bucarest.
Le gouvernement de Bucarest a adopté des mesures censées stimuler la création d’emplois
Cette semaine, le gouvernement de Bucarest a approuvé des stimulants et des mesures censées conduire à la création d’emplois. Ils entreront en vigueur au 1er décembre et soutiennent les catégories vulnérables, notamment les chômeurs qui doivent changer de domicile pour se faire embaucher ou de ceux qui souhaitent rentrer au pays pour y travailler. Selon le premier ministre Dacian Cioloş, c’est pour la première fois que les fonds européens et les fonds du budget de la Roumanie sont dirigés de manière cohérente afin d’avoir un impact réel sur le marché et sur la vie des gens. Ainsi, les personnes au chômage et qui décident de changer de domicile afin de se faire embaucher toucheront une prime d’installation de 12.500 lei (soit 2800 euros). Les chômeurs qui trouvent un emploi à plus de 15 km de leur domicile pourront bénéficier d’une subvention censée leur permettre de se déplacer sur les lieux de travail.
Les premiers avions F-16 achetés au Portugal sont arrivés en Roumanie
Les six premiers avions de combat F-16 des Forces aériennes roumaines sont arrivés cette semaine sur l’aérodrome militaire de Feteşti (sud-est). Ils ont été achetés aux Forces aériennes portugaises et ont été soumis à un ample programme de modernisation et pourront interagir avec tous les autres avions multirôle des Etats de l’OTAN. Pendant deux ans, les spécialistes portugais ont formé neuf pilotes et 80 techniciens roumains qui seront en charge de l’exploitation de ces appareils. L’escadrille de 12 avions F16 sera complétée en deux étapes par l’arrivée de 3 avions jusqu’à la fin de l’année en cours et de trois autres en 2017. Les spécialistes estiment que la Roumanie a besoin d’au moins 36 avions de combat, et les autorités cherchent déjà des variantes pour acquérir une deuxième escadrille. Le F-16 est l’avion multirôle avec le plus grand succès au monde, utilisé constamment dans la plupart des opérations militaires qui ont lieu sur la planète. Et c’est toujours cette semaine qu’il a été décidé au Conseil suprême de défense de la Roumanie de transformer la Brigade n° 2 d’infanterie Rovine, siégeant à Craiova (sud), en Brigade multinationale de l’OTAN. La Bulgarie et la Pologne ont déjà annoncé leur participation à la création de la Brigade multinationale.
Le président Klaus Iohannis et le chef du Sénat de Bucarest, Călin Popescu Tăriceanu, ont assisté aux obsèques de l’ancien président israélien, Shimon Peres
Le président Klaus Iohannis et le chef du Sénat de Bucarest, Călin Popescu Tăriceanu, ont assisté aux obsèques de l’ancien président israélien, Shimon Peres, décédé mercredi à Tel Aviv, à 93 ans. Dans un message de condoléances adressé à son homologue israélien Reuven Rivlin, le président Klaus Iohannis affirme que Shimon Peres a été un leader visionnaire et un combattant indéfectible pour une solution durable pour le processus de Paix au Moyen Orient. Le peuple roumain, affirme Klaus Iohannis, se souviendra toujours de l’amitié sincère et profonde de Shimon Peres, le premier président israélien qui a visité la Roumanie en 2010. A son tour, le chef du gouvernement de Bucarest, Dacian Ciolos, a évoqué dans son message de condoléances transmis à son homologue Benjamin Netanyahu la personnalité emblématique de Shimon Peres, promoteur de la paix, reconnu au niveau international, par l’attribution du prix Nobel de la Paix.
Festival RadiRo
Le Festival international RadiRo, le seul événement européen d’envergure consacré exclusivement aux orchestres de radio, organisé par la Radiodiffusion roumaine, a fait venir à Bucarest six orchestres symphoniques d’Europe et d’Asie, des chefs d’orchestre et des solistes qui tiennent la tête d’affiche de la scène musicale internationale. Présent pour la première fois à cet événement, l’Orchestre symphonique de Shenzen a été choisi pour ouvrir la série de concerts, par la Rhapsodie roumaine de George Enescu. L’orchestre chinois a été suivi par celui de la Radio de Norvège, puis par les Orchestres des Radios de Leipzig et de Vienne. Pour la fin du festival, le 1er octobre, Fête internationale de la musique, c’est le BBC Concert Orchestra qui a été programmé. Un des ouvrages les plus spectaculaires de la musique de tous les temps, la cantate Carmina Burana de Carl Orff, a été interprétée, le 26 septembre, par les représentants de la Roumanie – l’Orchestre national de Radio Roumanie, le Chœur académique et le Chœur d’enfants de la Radio sous la baguette de Cristian Măcelaru. (Trad. Ligia Mihaiescu)