La semaine du 25 au 30 juillet 2016
Réunion du Conseil suprême de Défense du pays
Florentin Căpitănescu, 30.07.2016, 13:24
Réunion du Conseil suprême de Défense du pays
La Roumanie n’a pas pour l’instant de raisons d’élever le niveau d’alerte terroriste, a déclaré cette semaine le président roumain Klaus Iohannis à l’issue de la réunion du Conseil suprême de Défense du pays. Le président Iohannis a fait savoir que le Conseil suprême de Défense a entendu une évaluation de la situation sécuritaire du pays, du point de vue des risques et menaces terroristes, dans le contexte de la multiplication des attentats en Europe, tels les événements tragiques de France et d’Allemagne. Le Conseil s’est aussi penché sur la situation en Turquie, qui reste un partenaire stratégique de la Roumanie et de l’UE, un allié indispensable de l’OTAN, ainsi qu’un acteur dont la stabilité est vitale pour la sécurité régionale. A l’agenda du Conseil également – les conséquences pour la Roumanie des décisions prises au récent sommet de l’OTAN, qui s’est tenu les 8 et 9 juillet à Varsovie, en Pologne. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain, d’annoncer que la brigade multinationale dont la création avait été décidée à Varsovie serait constituée en mars-avril 2017, conformément aux plans de la Roumanie ; aux moins six alliés, dont la Pologne et la Bulgarie, se sont déclarés prêts à y participer. Pour sa part, le ministre roumain de la Défense, Mihnea Motoc, a ajouté que la brigade multinationale serait constituée sur la base d’une brigade roumaine existante qui compte plus de 3000 militaires et dont le niveau de formation est très élevé, conforme aux normes de l’OTAN. Par ailleurs, toujours en début de cette semaine, le bataillon 341 d’infanterie, «Les requins blancs», une unité d’élite de l’armée roumaine, est parti pour le théâtre d’opérations d’Afghanistan. Sa mission est de protéger la base militaire de Kandahar et de consolider les forces de sécurité afghanes.
La Roumanie et le contrôle des exportations d’armes
La Roumanie respecte strictement les plus exigeantes normes de contrôle des exportations de produits militaires, affirme le Ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, dans un communiqué. Selon ce document, les exportations observent la législation interne et reflètent les engagements assumés par la Roumanie, en tant que membre de l’UE, de l’OTAN, de l’ONU et de l’OSCE d’une part, et, d’autre part, en tant qu’Etat signataire du Traité sur le commerce avec les armes. C’est l’Autorité nationale de contrôle qui approuve les licences d’exportation suite à une analyse rigoureuse, précise également le Ministère roumain des Affaires Etrangères, soulignant que Bucarest est prêt à tout moment à collaborer à d’éventuelles enquêtes visant la destination des armes fabriquées en Roumanie. Cette prise de position intervient après la publication, par le quotidien britannique « The Guardian », d’une ample analyse, selon laquelle des pays de l’Europe de l’est, dont la Roumanie, avaient approuvé ces quatre dernières années la vente discrète d’armes à des pays du Proche Orient. D’une valeur de plus d’un milliard d’euros, ces armes seraient arrivées en Syrie, selon la publication britannique.
Enquête de corruption
Le vice-gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Bogdan Olteanu, fait l’objet d’une enquête de la Direction Nationale Anticorruption, étant accusé de trafic d’influence. Entre juillet et novembre 2008, alors qu’il était président de la Chambre des députés du Parlement roumain de la part du Parti national libéral, Bogdan Olteanu aurait demandé et reçu un million d’euros de la part de l’homme d’affaires, Sorin Ovidiu Vîntu, en échange d’appui électoral et de l’installation d’un journaliste bien connu aux fonctions de gouverneur de la Réserve de la biosphère Delta du Danube. En septembre 2008, le journaliste Liviu Mihaiu, qui travaillait à l’époque au sein du groupe de presse de Sorin Ovidiu Vîntu, a effectivement été nommé à la tête de la Réserve. Plusieurs autres personnes sont visées par cette enquête, selon les médias, dont le président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, ancien libéral lui aussi.
Déficit budgétaire à la baisse
En juin 2016, le déficit budgétaire de la Roumanie était plus bas que celui estimé, a fait savoir le ministère des Finances de Bucarest. Par conséquent, l’exécution du budget général consolidé pour les 6 premiers mois de l’année s’est finalisée par un déficit d’environ 850 millions d’euros, soit 0,5% du PIB, par rapport à l’estimation de 1,9%. A comparer avec la même période de l’année dernière, on constate une augmentation des recettes provenant de l’impôt sur le profit, sur les accises, sur les contributions à la sécurité sociale, sur les salaires et les revenus, ainsi que de la taxe sur l’utilisation des biens. En même temps, les recettes issues de la TVA ont baissé de 9,5% par rapport au premier semestre de l’année dernière, dans le contexte de la réduction de la TVA générale et de l’introduction d’une TVA diminuée sur les aliments.
Aucune victoire pour le foot roumain
4 équipes roumaines de foot ont joué cette semaine dans les compétitions européennes. Au troisième tour de qualification de la Ligue des Champions, Astra Giurgiu a terminé à égalité (1 partout) à domicile contre les Danois de FC Copenhague, alors que Steaua Bucarest a terminé sur le même score le match contre Sparta Prague, de République Tchèque. Pour leur part, les équipes roumaines participantes à la première manche du 3e tour de qualification de la Ligue Europa, Pandurii Târgu-Jiu et Viitorul Constanţa n’ont presqu’aucune chance de se qualifier, vu leurs défaites sévères. Pandurii a perdu, 1 but à 3, sur son propre terrain, le match contre Maccabi Tel Aviv d’Israël, alors que Viitorul a été vaincue par les Belges de Gand, score 5 buts à 0. Une autre équipe roumaine, CSMS Iasi a été éliminée par les Croates de Hajduk Split, au deuxième tour des préliminaires de la Ligue Europa.