La semaine du 25 au 30 janvier 2016
Rapport MCV positif pour la Roumanie
România Internațional, 31.01.2016, 12:59
Pour la troisième année de suite, la Roumanie a obtenu une évaluation positive de la part de la Commission européenne dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification, ce qui confirme les progrès enregistrés en matière de réforme du système judiciaire et de lutte contre la corruption. L’année dernière, le Parquet anti-corruption a traduit en justice plus de 1.250 personnes, ex-ministres, membres du Parlement, maires, présidents de conseils départementaux, juges, procureurs ainsi que toute une série de hauts fonctionnaires, lit-on dans le rapport élaboré par l’exécutif communautaire. Les résultats positifs sont dûs principalement aux professionnels du système judiciaire, à l’application des Codes pénal et de procédure pénale et au fait que l’exécutif a alloué à temps les ressources humaines et financières nécessaires, estime la ministre roumaine de la Justice. Raluca Prună considère que l’évaluation permet aux autorités de Bucarest de s’attendre à ce que le Mécanisme de coopération et de vérification soit levé dans un proche avenir.
Raluca Prună: « Il existe des prémisses assez claires que dans un horizon de temps proche, ce mécanisme ne soit plus nécessaire, que la Commission européenne, les autorités roumaines, la société dans son ensemble puissent constater que le MCV n’est plus nécessaire. »
La Commission critique pourtant le Parlement de Bucarest, parce qu’il rejette sans motivation certaines demandes des magistrats de lever l’immunité des élus confrontés à des démêlées avec la Justice.
Politiciens roumains devant la justice
Le Bureau permanent du Sénat roumain a envoyé, mercredi, à la Commission juridique la demande de la Direction nationale anti-corruption pour pouvoir démarrer des poursuites pénales contre l’ancien vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea. Ce dernier a demandé à ses collègues sénateurs de voter en faveur du lancement des poursuites pénales dans son cas, précisant qu’il ne souhaitait pas bénéficier de son immunité parlementaire et étant convaincu de son innocence. Oprea est accusé de deux infractions d’abus de fonctions et de prise illégale d’intérêts pour soi-même ou pour une autre personne, à l’époque où il était ministre. Il aurait utilisé les ressources humaines et matérielles du ministère de l’Intérieur pour assurer, de manière illégale, l’escorte dans les déplacements effectués par le ministre avec des équipages de la police routière. Cette semaine, le député Ion Stan du PSD a été condamné par la Haute Cour de cassation et de justice à deux années de prison ferme pour trafic d’influence. Le jugement est définitif. Il a été accusé d’avoir reçu de l’argent de plusieurs hommes d’affaires pour leur faciliter l’attribution de marchés publics. C’était pendant la campagne électorale de 2012.
Inauguration à Amsterdam d’un centre européen de lutte contre le terrorisme
Plusieurs Etats de l’UE ont demandé à l’exécutif communautaire de démarrer les préparatifs pour éteindre pour une période de deux ans la possibilité de rétablir le contrôle aux frontières à l’intérieur de l’espace Schengen. C’est ce qu’a annoncé le ministre néerlandais de l’Immigration à l’occasion d’une réunion ministérielle déroulée à Amsterdam, sous l’égide de la présidence néerlandaise de l’Union, à laquelle la Roumanie a été représentée par son ministre de l’Intérieur, Petre Tobă. C’est également à Amsterdam qu’a été lancé un centre européen de contre terrorisme, qui fonctionnera au sein de l’Europol. Cette nouvelle institution se veut un instrument de lutte contre le terrorisme au niveau européen, par l’intensification de l’échange de renseignements entre les Etats membres. Le centre anti-terroriste se concentrera en particulier sur la communauté de 5.000 citoyens européens qui ont été radicalisés en participant au conflit en Syrie et en Irak, dont un grand nombre est revenu dans nos sociétés et pose un grave risque de sécurité, selon le directeur d’Europol, l’Office européen de coopération policière, Rob Wainwright.
La cigarette bannie des lieux publics roumains
Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué vendredi la loi visant l’interdiction de fumer dans les lieux publics fermés. Deux jours avant, la Cour constitutionnelle du pays a décidé que cet acte réglementaire était conforme à la loi fondamentale roumaine. Les juges avaient ainsi rejeté la saisine en ce sens déposée par un groupe de sénateurs issus de toutes les formations parlementaires. Adoptée en décembre dernier, la loi empêche désormais de fumer dans tout espace public fermé, sur les lieux de travail, sur les aires de jeux pour enfants, à l’intérieur des établissements médicaux, d’enseignement ou de protection et d’assistance aux enfants.
Visite du nouveau premier ministre moldave à Bucarest
Le nouveau chef du cabinet de Chisinau, Pavel Filip, a choisi Bucarest comme destination de sa première visite officielle depuis son investiture. Le responsable moldave a rencontre le président roumain Klaus Iohannis et s’est entretenu avec son homologue Dacian Cioloş. La République de Moldova se confronte à une situation politique tendue, mais le nouveau gouvernement de Chişinău souhaite prouver son orientation vers l’Europe, a affirmé le premier ministre moldave. L’appui de la Roumanie est très important, a précisé Pavel Filip, qui a également remercié les autorités roumaines pour leurs gestes de soutien. Le chef de l’exécutif roumain a précisé que la Roumanie n’accordera son aide financière à la République de Moldova qu’après la mise en œuvre de mesures ouvrant la voie des réformes. Il s’agit d’un prêt de 150 millions d’euros, remboursable, à octroyer en trois tranches, dont une première de 60 millions d’euros.