La semaine du 24 au 29 mai 2017
Solutions pour la crise de vaccins de Roumanie
România Internațional, 29.04.2017, 13:30
Solutions pour la crise de vaccins de Roumanie
La Roumanie bloquera les exportations de vaccins vu l’épidémie de rougeole qui touche environ 5000 personnes, Bucarest informera la Commission Européenne en ce sens, a fait savoir le ministre roumain de la Santé, Florian Bodog. Les autorités roumaines ont l’intention de demander que d’autres exportations de médicaments soient bloquées, notamment ceux figurant aux programmes nationaux de santé, les médicaments nécessaires pour les programmes oncologiques et ceux destinés aux enfants malades de leucémie. Le ministre souhaite que les patients roumains ne soient pas défavorisés par rapport à ceux d’autres pays où ces médicaments coûtent plus cher. Pour sa part, le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu a affirmé soutenir les démarches du ministre Florian Bodog. La Roumanie aura un plan multi-annuel d’acquisitions et une structure de gestion intégrée, de sorte que l’immunisation devienne une priorité nationale, a assuré le premier ministre roumain.
La Roumanie, sanctionnée par La Cour européenne des droits de l’homme pour ses conditions de détention précaires
La Cour européenne des droits de l’homme a accordé six mois à la Roumanie pour trouver des solutions au surpeuplement carcéral et aux conditions précaires de détention. Les conditions de détention dans les prisons roumaines contreviennent à la Convention européenne des droits de l’homme et relèvent d’un disfonctionnement structurel qui nécessite un plan de mesures général de la part de l’Etat roumain, a constaté la Cour européenne des droits de l’homme. Par l’arrêt pilote adopté mardi, la Cour a infligé à la Roumanie une amende de 17.850 euros et a décidé d’ajourner l’examen de requêtes similaires de ressortissants roumains non encore communiquées, dans l’attente des progrès du gouvernement. Pour l’heure, les statistiques officielles font état d’un déficit de plus de 11.000 places et d’un taux d’occupation supérieur à 200% dans huit des 44 prisons roumaines. Parmi les solutions possibles – la construction de nouvelles prisons ou l’élargissement des lieux de détention déjà existants, la grâce des détenus avec de petites peines et la réduction des périodes d’exécution des peines sous certaines conditions ou le placement de certains condamnés en arrêt domiciliaire. La grâce ou l’arrêt domiciliaire ne solutionnent la situation du surpeuplement des cellules que sur le court terme – met en garde le directeur de l’Administration nationale des établissements pénitentiaires, Marius Vulpe. Il faut investir dans les prisons pour les moderniser et en accroître la capacité, insiste-t-il. Les experts sont d’avis que, aussi élevés que puissent paraître les coûts des mesures à prendre, l’investissement sera profitable. Et ce parce que ces dernières années seulement, l’Etat roumain a payé plus de 2 millions d’euros de dédommagements aux détenus qui ont gagné les procès portés devant la Cour européenne des droits de l’homme pour les conditions dans les prisons.
Deux ans de prison avec sursis pour le leader social-démocrate, Liviu Dragnea
Les démêlés judiciaires de l’homme fort du principal parti au pouvoir à Bucarest se poursuivent. Lundi, la Haute Cour de Cassation et de Justice a rejeté la contestation déposée par le président du PSD, Liviu Dragnea, contre la condamnation à deux ans de prison avec sursis, qu’il a reçu l’année dernière dans le dossier dit du référendum. La décision est définitive. Pour sa part, le chef du PSD a fait savoir qu’il allait attaquer la décision auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et la Cour Européenne de Justice. Ses avocats ont demandé à la Cour d’annuler la décision prononcée dans le dossier du Référendum, invoquant le fait que deux des magistrats ayant rendu le jugement étaient partis à la retraite avant la publication de la motivation. Le document a été donc signé par un autre magistrat. Les avocats de M Dragnea ont également invoqué le fait que la motivation du verdict avait été rédigée après le délai légal de 30 jours.M Dragnea a été condamné parce qu’en 2012, avant et durant le référendum sur la destitution du président roumain de l’époque Traian Basescu, il avait mis au point un système censé détourner le résultat du vote. Les actions de M Dragnea, qui était, à ce moment-là, secrétaire général du PSD, visaient à obtenir la présence aux urnes nécessaire pour valider le référendum de destitution du président roumain. Finalement cette démarche a échoué par manque de quorum. Traian Basescu n’a pas été destitué et Dragnea a actuellement un casier judiciaire.
La Roumanie aux côtés de trois autres Etats de l’UE a enregistré un déficit budgétaire égal ou supérieur aux 3% du PIB en 2016
.En 2016, la Roumanie a eu un déficit gouvernemental de 3% du PIB, selon les estimations préliminaires publiées lundi par l’Eurostat, alors que Bucarest s’est engagé à ne pas dépasser ce seuil. S’il le fait, la Commission européenne risque de déclencher la procédure de déficit excessif. En chiffres nets, le PIB de la Roumanie s’est élevé à 170 milliards d’euros, alors que le déficit a été de 5 milliards d’euros. A part la Roumanie, 3 autres Etats membres ont eu l’année dernière un déficit gouvernemental égal ou supérieur à 3% du PIB : le Royaume-Uni, la France et l’Espagne. En revanche, fin 2016, la Roumanie comptait parmi les Etats membres de l’Union ayant la dette gouvernementale la plus réduite rapportée au PIB (37%), un niveau de beaucoup inférieur au seuil de 60% prévu par le Traité de Maastricht, un des critères d’adhésion à la zone euro. Dans ses prévisions économiques d’hiver, la Commission européenne mettait en garde que la Roumanie pourrait enregistrer en 2017 la plus grande majoration du déficit budgétaire de l’Union, malgré le fait qu’elle a eu la plus importante croissance économique en Europe l’année dernière. Selon la Commission européenne, le déficit budgétaire de la Roumanie devrait augmenter à 3,6% du PIB cette année, de beaucoup supérieure à la cible du gouvernement de 2,98%. La Commission a également prévu pour la Roumanie une croissance économique de 4,4% en 2017, en dessous de la prédiction sur laquelle l’Exécutif a fondé son budget de 5,2%.
La Roumanie partage la position de l’Union européenne relative aux négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE.
La ministre roumaine en charge des Affaires européennes, Ana Birchall, a participé jeudi à Luxembourg à la réunion du Conseil Affaires générales à 27, c’est-à-dire sans le Royaume-Uni. A son avis, les négociations doivent en priorité aboutir sur un accord équilibré, qui reflète d’une manière objective et équilibrée, toutes les quatre libertés du marché unique, y compris la libre circulation des personnes. La réunion de Luxembourg a été organisée juste après que le Royaume-Uni ait notifié Bruxelles de son intention de sortir de l’Union européenne.