La semaine du 24 au 29 janvier 2022
Ştefan Stoica, 29.01.2022, 15:05
1. Un nombre record de contaminations
Cette semaine la Roumanie a
enregistré des nombres record de contaminations au coronavirus, soit plus de 30
000 nouveaux cas en 24 heures, pendant plusieurs jours consécutifs, beaucoup
plus qu’au pic de la 4e vague de cet automne. Mais ce n’est pas
fini, car le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, s’attend à plus de 40 000
nouveaux cas par jour la semaine prochaine. Une caractéristique de cette 5e
vague est le grand nombre d’enfants infectés. Une autre, c’est le faible nombre
de décès causés par le coronavirus par rapport à l’automne dernier. Par
ailleurs, ces jours-ci, les Directions départementales de Santé publique seront
dotées d’un nouveau médicament pour le traitement de la Covid-19, destiné aux
patients ayant un risque élevé de développer des formes graves de la maladie. En
même temps, la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans a démarré en Roumanie,
également cette semaine. Toutefois, l’immunisation bat de l’aile. En ce moment,
environ 8 millions de Roumains ont reçu au moins une dose du vaccin anti-Covid.
2. L’OTAN rassure la Roumanie
Convoqué mercredi par le chef de
l’Etat, le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie, a analysé la situation de
sécurité dans la zone élargie de la mer Noire et sur le flanc oriental de
l’OTAN, sur toile de fond de la crise de sécurité déclenchée par la Russie, qui
a massé de nombreuses troupes à sa frontière avec l’Ukraine. « En tant que
membre de l’alliance politique et militaire la plus forte de l’histoire, la
Roumanie bénéficie de toutes les garanties de sécurité et il n’est pas question
pour les citoyens roumains de s’inquiéter », a assuré le président Klaus
Iohannis, à l’issue de la réunion. Les mesures prises par l’Alliance pour
renforcer sa présence militaire sur le flanc oriental ne sont qu’une réponse
strictement défensive aux risques, menaces et défis de sécurité qui s’intensifient
dans la région, a-t-il encore expliqué. Le Conseil Suprême de Défense a donc
décidé de poursuivre les démarches concrètes pour accroître la présence alliée
et américaine sur le territoire du pays, ainsi que des mesures qui s’imposent
pour gérer un éventuel flux de refugiés.
Par ailleurs, les Etats-Unis et
l’OTAN ont officiellement rejeté les demandes de la Russie d’arrêter
l’élargissement de l’Alliance et de retirer les forces alliées d’Europe de
l’Est. Dans des lettres individuelles envoyées à Moscou, les alliés réaffirment
leur intention de ne pas renoncer à la politique des portes ouvertes. Plus
encore, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a demandé à la
Russie de renoncer à sa position agressive et de retirer ses troupes des
anciennes républiques soviétiques, soit l’Ukraine, la Géorgie et la République
de Moldova, des troupes installées sans l’accord des pays en question.
Les positions catégoriques de l’OTAN
et des Etats-Unis confirment la confiance que la plupart des Roumains font aux
alliés occidentaux. Selon les statistiques d’INSCOP Research, plus de 70 % des
Roumains sont convaincus que l’OTAN défendra la Roumanie, vu le risque d’une guerre
en Ukraine, et trois quarts des Roumains estiment que la présence des bases
militaires américaines sur le territoire de la Roumanie est bénéfique pour la
défense nationale en cas d’agression extérieure. Enfin, 77 % des personnes
questionnées affirment que l’Occident (à savoir l’UE, les Etats-Unis et l’OTAN)
est la direction vers laquelle la Roumanie doit s’orienter pour ce qui est des
alliances politiques et militaires.
3. Visite à Bucarest de la ministre
française des Armées
La Roumanie a un partenariat spécial
avec la France et elle peut compter sur son soutien, a déclaré le ministre
roumain de la Défense, Vasile Dîncu, à l’issue de sa rencontre avec la ministre
française des Armées, Florence Parly, qui a effectué une visite de deux jours à
Bucarest. Vasile Dîncu a salué aussi la récente déclaration du président
français, Emmanuel Macron, montrant la disponibilité de la France de renforcer
sa présence militaire dans la région de la mer Noire, au sein de l’OTAN. Le
responsable roumain a aussi réitéré l’engagement ferme de Bucarest d’assurer la
sécurité de la zone des Balkans Occidentaux et d’aider à la stabilisation de la
région du Sahel. A son tour, la ministre française des Armées, Florence Parly,
a assuré que Paris « n’abandonnait jamais ses alliés, ni ses amis »
et que « la France restait aux côtés de la Roumanie ».
4. Nouveau schéma d’aide pour payer les factures d’énergie
Le gouvernement de Bucarest a adopté
de nouvelles mesures pour aider les ménages et les petites entreprises à faire
face à la flambée des tarifs dans le secteur de l’énergie, des mesures applicables
uniquement en février et en mars. Le prix du kWh ne dépassera pas les 80 bani (centimes
de leu) pour l’électricité et 31 bani pour le gaz. Les foyers dont la
consommation d’électricité est inférieure à 500 kWh payeront 68 bani par kWh,
et quelque 22 bani par kWh pour une consommation de gaz naturel de moins de 300
mètres cubes par mois, a précisé l’Exécutif. Le gouvernement a aussi décidé de
sanctionner plus durement les fournisseurs qui ne respectent pas loi et qui ont
envoyé aux consommateurs des factures très élevées, ignorant l’ancien schéma
d’aide en vigueur depuis le 1er novembre dernier. L’acte normatif
prévoit également des baisses des tarifs pour les consommateurs non domestiques,
qui risquent d’arrêter leur activité à cause des coûts de l’énergie.
5. Déblocage du transport de surface à Bucarest
Au début de cette semaine, les
syndicalistes du transport en commun de Bucarest ont repris le travail après
cinq jours de grève. Leur action avait été jugée illégale par la justice, un jugement
que les grévistes ont décidé d’ignorer. Les syndicats demandent des majorations
salariales ainsi que la destitution du directeur général de la Société de
transport de Bucarest. Le maire de la capitale, Nicuşor Dan, a accusé la
politisation de l’action syndicale, mais il a promis de continuer les
négociations, dans le but d’améliorer la situation, en fonction des fonds
budgétaires disponibles.
6. Huitièmes de finale à l’Open d’Australie et un grand nom
pour un petit football
Les joueuses de tennis roumaines Simona
Halep et Sorana Cîrstea se sont arrêtées dans les huitièmes de finale à l’Open
d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Le parcours de Simona
a été bloqué par la chaleur suffocante de l’été australien et par la ténacité
de la Française Alizé Cornet, qui l’a vaincue au bout de trois sets. Sorana s’est
elle aussi inclinée en trois sets devant la Polonaise Iga Swiatek, victorieuse
à Roland Garros en 2020. Côté football, l’info de la semaine est celle de
l’installation d’Edward Iordănescu aux manettes de l’équipe nationale de
Roumanie, le poste de coach étant libre depuis le départ du dernier
sélectionneur, Mirel Rădoi. Edward Iordănescu, 43 ans, est le fils de l’ancien
grand joueur et entraîneur Anghel Iordănescu, une référence pour de nombreuses
performances de la nationale roumaine des années 1990. Le nouveau coach a pour
mission de ressusciter le football tricolore (Trad. Valentina Beleavski, Ileana
Ţăroi)