La semaine du 23 au 28 septembre 2013
Derniers développements dans le dossier de Rosia Montana
România Internațional, 28.09.2013, 13:00
Le controversé projet de loi sur l’exploitation de l’or à Rosia Montana, au centre de la Roumanie, continue de retenir l’attention de l’opinion publique roumaine. Le premier ministre de Bucarest, Victor Ponta, estime que si le projet respecte l’environnement, la Roumanie devrait se dire favorable à l’exploitation et mettre à profit ses ressources naturelles. La commission parlementaire spéciale, chargée du dossier de Rosia Montana, a poursuivi les auditions à Bucarest, ses membres s’étant rendus sur le terrain afin de se renseigner sur place. Le projet, qui donnerait feu vert à une compagnie canadienne d’exploiter les minerais aurifères et argentifères de la région, en utilisant une quantité importante de cyanures, a déclenché d’amples protestations à Bucarest, et dans d’autres grandes villes du pays et de l’étranger. Les contestataires mettent en garde contre l’impact négatif que l’exploitation pourrait avoir sur l’environnement. Par contre, ses partisans soutiennent que l’ouverture de la mine mettrait un terme aux difficultés économiques et sociales de la région.
La loi des chiens errants — promulguée par le président roumain
La Cour constitutionnelle de Roumanie a donné son aval à la loi sur les chiens errants sous la forme adoptée le 10 septembre au Parlement, estimant qu’elle ne comportait pas de stipulations inconstitutionnelles. La loi a été aussi promulguée par le président roumain, Traian Basescu, malgré les critiques des défenseurs des animaux.
La loi était entrée en procédure parlementaire d’urgence et a aussitôt été adoptée après la mort, début septembre, dun enfant de 4 ans, mordu par des chiens près dun parc de la capitale. Cette loi autorise leuthanasie des chiens errants sils nont pas été réclamés ni adoptés dans un délai de 14 jours après leur capture. Entre temps, les chiens SDF sont hébergés dans des fourrières animales. Toutefois, l’euthanasie n’est pas obligatoire pour les autorités locales, qui peuvent décider, en fonction des fonds disponibles, d’héberger dans des fourrières, les chiens qui ne sont pas adoptés.
La Roumanie et la PAC
Les responsables européens sont parvenus, dans la nuit de mardi à mercredi, à un accord pour finaliser la réforme de la Politique agricole commune pour laprès-2013. Les Européens ont finalement tranché la question des fonds européens destinés à l’agriculture et des subventions versées aux fermiers d’ici 2019. Au terme du nouveau document, les Etats communautaires sont encouragés à accroître le soutien accordé aux zones défavorisées et à l’installation des jeunes fermiers. Au terme de la nouvelle PAC, les Etats membres se verront diminuer la contribution aux programmes cofinancés par Bruxelles. Une mesure saluée par le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, présent dans la capitale belge: “La hausse du taux de cofinancement européen de 75 à 80% est bénéfique car, du coup, on pourrait réduire nos efforts et investir davantage dans d’autres domaines. L’Etat roumain pourrait donc ne réserver que 15% au cofinancement. En plus, on pourrait profiter du présent accord avec le FMI et la Commission Européenne pour obtenir de la part de Bruxelles un taux de cofinancement de 95%”.
Par ailleurs, le ministre Constantin a réitéré le souhait de son ministère de mettre en place des mesures censées soutenir les producteurs roumains de lait une fois supprimé le régime des quotas laitiers en Europe à partir de 2015.
La France affirme que la Roumanie et la Bulgarie ne remplissent pas les critères pour adhérer à l’espace Schengen, au 1er janvier 2014
La Roumanie s’attend à ce que la France agisse aussi bien dans l’esprit de la relation stratégique bilatérale que dans le contexte de la confirmation de l’accomplissement par la Roumanie des critères d’intégration dans Schengen. La déclaration du ministère roumain des Affaires étrangères intervient après celle du gouvernement français, qui a dit s’opposer à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen au 1er janvier 2014. L’exécutif de Paris affirme que les deux Etats ne réunissent pas les conditions requises pour entrer dans l’espace sans frontières, en soulignant que la France n’est pas la seule à dire non. Pour sa part, Bucarest estime quil ny a pas de lien entre la question des Roms et lentrée dans lespace Schengen de libre circulation, appelant Paris à éviter de se pencher sur ce sujet dans un contexte électoral.
Un Roumain a été désigné à la tête de la Division otanienne chargée des risques de sécurité émergents
L’Ambassadeur de Roumanie auprès de l’OTAN , Sorin Ducaru, a été désigné à la tête de la Division de l’OTAN chargée des risques de sécurité émergents. Il s’agit de la plus haute fonction détenue par un Roumain dans le cadre de l’Alliance nord-atlantique. Sorin Ducaru a évoqué les thèmes majeurs dont il va s’occuper : défense cybernétique, lutte contre le terrorisme, sécurité énergétique, politique nucléaire de l’Alliance et lutte contre la dissémination des armes de destruction massive.
La division a été créée en 2010 afin de trouver des solutions aux menaces à la sécurité de l’Alliance. Diplomate de carrière, Sorin Ducaru a dirigé ces 7 dernières années la Mission permanente de la Roumanie auprès de l’OTAN et il a été ambassadeur de Roumanie aux Etats-Unis et représentant de Bucarest auprès de l’ONU.