Visites officielles du président de la Roumanie en République de Moldova et en Allemagne
Agenda très chargé cette semaine pour le président roumain Klaus Iohannis. Il a effectué des visites officielles en République de Moldova voisine et en Allemagne, les premières de son mandat. Klaus Iohannis a également discuté avec ses homologues moldave Nicolai Timofti, et allemand, Joachim Gauck, avec le nouveau premier ministre de Chişinău, Chiril Gaburici, et respectivement avec la chancelière allemande Angela Merkel. A Chişinău, le président a réaffirmé que la Roumanie soutiendrait la République de Moldova dans sa voie européenne et démocratique. A son tour, Nicolae Timofti a promis que la mise en œuvre des réformes dans le domaine de la justice, la lutte contre la corruption et le développement économique restaient des priorités de l’administration de Chişinău.
A Berlin, l’agenda des discussions de Iohannis avec les officiels allemands a visé principalement la coopération économique bilatérale et l’admission de la Roumanie à l’espace Schengen. Le chef de l’Etat roumain a remarqué le potentiel important de développement du partenariat économique entre les deux pays, par des investissements et des échanges commerciaux plus étoffés. Quant à l’adhésion de Bucarest à l’espace communautaire de libre circulation, processus dans lequel la Roumanie compte sur le soutien de l’Allemagne, la chancelière Angela Merkel n’a pas pu se prononcer à l’égard d’une telle possibilité cette année.
La situation en Ukraine a été abordée par le président de la Roumanie tant à Chişinău qu’à Berlin. Klaus Iohannis, Nicolae Timofti et Angela Merkel ont réaffirmé leur préoccupation au sujet de l’évolution de la crise d’Ukraine, qui pourrait affecter la stabilité et la sécurité de la région.
Le plan directeur national des transports
Le cabinet de Bucarest a approuvé mercredi la variante finale du Plan directeur national des transports. Ce document de portée stratégique pour la Roumanie stipule le financement à hauteur de 45 milliards d’euros, d’ici 2030, des projets des infrastructures de transport routier, ferroviaire, naval, aérien et multimodal. Ce dernier consiste en l’utilisation de deux modes de transport différents. Le Plan directeur national prévoit la construction les 15 années à venir de 1.300 km d’autoroutes, 1.800 km de voies rapides auxquels s’ajouteraient plus de 3.000 km de routes TransRegio et TransEuro. Dans le secteur des transports ferroviaires, le plan prévoit de moderniser plus de 3.000 km de voie ferrée et d’électrifier 425 autres km, et la mise en place de secteurs de voie ferrée à grande vitesse. Dans le domaine naval, il est prévu de construire 752 km de voies navigables et de moderniser 12 ports. Dans le secteur aérien, 14 aéroports seront modernisés. Selon le ministre du domaine Ioan Rus, le Plan directeur général de transport de la Roumanie sera présenté à Bruxelles, du 9 au 13 mars ; une décision de la Commission européenne sera transmise aux autorités de Bucarest en avril ou en mai.
Avertissements de la Commission européenne visant les secteurs économique et fiscal en Roumanie
La politique fiscale de la Roumanie manque d’esprit de suite, de prédictibilité et de planification stratégique et le niveau de collecte de la TVA reste un sujet de préoccupation, révèle le rapport de suivi sur 2015 de la Commission européenne, rendu public jeudi à Bruxelles. La Commission avait décidé, la veille, d’ouvrir la procédure de déséquilibre macroéconomique pour la Roumanie et le Portugal, deux des 16 pays de l’UE dont les économies enregistraient des déséquilibres en novembre dernier. Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici, a précisé que si la Roumanie se retrouvait sur cette liste c’était aussi en raison de la décision des autorités de Bucarest de renoncer cette année au programme d’assistance financière extérieure. Selon un communiqué de la Commission européenne, les déséquilibres macroéconomiques de la Roumanie nécessitent un suivi et la prise de mesures adéquates. Les déséquilibres extérieurs et intérieurs ont sensiblement diminué grâce aux trois programmes consécutifs mis en place avec l’UE et le FMI. Pourtant, il faut faire attention aux risques découlant de la situation carrément négative des investissements étrangers et de la faible capacité d’exportation sur le long terme. Enfin, même si la stabilité a été maintenue jusqu’ici dans le domaine financier, le secteur bancaire n’est pas à l’abri des vulnérabilités extérieures et intérieures.
Bilan 2014 positif pour le Parquet national anticorruption de Roumanie
Le Parquet national anticorruption a connu l’année dernière plusieurs premières depuis sa création, a affirmé la procureure en chef, Laura Codruta Kövesi, lors de la présentation à la presse du bilan de cette institution pour 2014. En 2014, les 86 procureurs du Parquet anticorruption ont traité 9000 et solutionné 4100 dossiers. Toujours en 2014 on a enregistré le plus grand nombre de dignitaires définitivement condamnés en une années. Il y a eu également un nombre record de réquisitoires et de confiscations – à savoir plus de 310 millions d’euros, soit 3 fois de plus qu’en 2013. La confiance accordée par les Roumains au Parquet anticorruption a également atteint son plus haut niveau, s’est encore félicitée la procureure en chef, Laura Codruta Kövesi. En même temps, le nombre des saisines formulées par les citoyens a augmenté d’environ 80%. Laura Codruta Kövesi a assuré qu’en 2015 les enquêtes de la Direction nationale anticorruption se poursuivraient, nonobstant la fonction administrative ou politique des personnes visées. Parmi les priorités du Parquet figurent aussi les cas de fraude dans les domaines des marchés publics et des fonds européens et la corruption dans les secteurs des affaires, de la justice, de l’éducation et de la santé, avec un accent sur la récupération des préjudices. (Trad. Ligia Mihaiescu, Mariana Tudose, Valentina Beleavski)