La semaine du 21 au 26 octobre 2013
Leyla Cheamil, 26.10.2013, 13:00
Le premier ministre roumain, Victor Ponta, aux Etats-Unis
Le premier ministre roumain, Victor Ponta, était cette semaine en visite aux Etats-Unis, où il s’est notamment entretenu avec le vice-président, Joe Biden, ainsi qu’avec les représentants de grandes compagnies américaines. L’indépendance énergétique est un objectif national stratégique de Bucarest, a indiqué le chef du Cabinet roumain à cette occasion. C’est pourquoi, le gouvernement roumain appuiera toutes les explorations de ressources non conventionnelles, si leur exploitation ultérieure ne porte pas atteinte à l’environnement. Côté politique, le premier ministre roumain a assuré le vice-président, Joe Biden, que la Roumanie ne connaîtra plus de crises constitutionnelles et que la justice ne sera plus impliquée dans des disputes politiques. Pour sa part, le responsable américain a estimé que le succès de la Roumanie en tant que démocratie ainsi que dans l’édification d’un Etat de droit puissant était vital pour la création d’un milieu des affaires intéressant, situation qui est dans l’intérêt des deux pays. Joe Biden a aussi réaffirmé l’engagement de Washington à l’égard du Partenariat stratégique avec la Roumanie et a remercié son interlocuteur pour la contribution constante de Bucarest à la solution de crises régionales, telle celle d’Afghanistan, ainsi qu’à l’édification du bouclier antimissile, dont elle accueillera des composantes. D’ailleurs, ces deux sujets ont également dominé le dialogue téléphonique, cette semaine toujours, entre le président roumain, Traian Basescu, et le même vice-président, Joe Biden. Ce dernier s’est félicité du démarrage des travaux à la base militaire de Deveselu (sud), où ces composantes du bouclier antimissile américain seront installées. Il a également mis en exergue le potentiel important de croissance économique de la Roumanie dans les prochaines années, si le milieu d’affaires local poursuit son développement prévisible et transparent. Les relations bilatérales sont une des garanties les plus importantes pour la sécurité de la Roumanie et la stabilité régionale, a renchéri le chef de l’Etat roumain, Traian Băsescu. Il a également parlé du poids des investissements américains en Roumanie notamment dans des secteurs qui pourraient être le moteur du développement économique du pays, à savoir les technologies de l’information, l’agriculture, les industries alimentaire, automobile et des équipements pétroliers.
Le Conseil européen d’automne ciblé sur la création du marché unique des télécommunications
Les travaux du Conseil européen d’automne, auxquels la Roumanie a été représentée par le président de la République, Traian Basescu, ont été consacrés à la création du marché unique des télécommunications et à la question de l’immigration. Les chefs d’Etats et de gouvernements de l’UE ont élaboré une déclaration commune, selon laquelle le marché unique des télécommunications deviendra fonctionnel à partir de 2015. Dans les déclarations, on mentionne aussi l’importance des investissements dans la recherche, l’innovation et la formation professionnelle dans le domaine informatique, où 900 mille emplois pourraient être occupés d’ici 2015. Par ailleurs, la France et lAllemagne ont lancé une « initiative commune » pour discuter avec les Etats-Unis afin de trouver un accord sur les questions de renseignement. L’initiative intervient suite à des révélations selon lesquelles les services secrets américains auraient surveillé les appels téléphoniques de la chancelière allemande, Angela Merkel, ainsi que des millions d’appels en France.
Une mission conjointe du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale à Bucarest
Une délégation conjointe du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale se trouve à Bucarest pour évaluer l’accord de précaution le plus récent conclu avec la Roumanie. Les experts des bailleurs de fonds internationaux auront des entretiens avec des responsables de Bucarest, des représentants des partis politiques, des syndicats, des associations d’affaires, des banques et des organisations de la société civile. Le comité directeur du FMI a approuvé en septembre dernier la lettre d’intention des autorités roumaines en vue de la signature d’un nouvel accord de type préventif, d’un montant de 2 milliards d’euros environ, auxquels s’ajoutent deux autres milliards de la Commission européenne.
La plus grande compagnie productrice de gaz en Roumanie — Romgaz — listée à la Bourse des valeurs de Bucarest et à celle de Londres
Depuis mardi, l’Etat roumain a mis en vente des actions du plus grand producteur et distributeur de gaz de Roumanie, Romgaz. Les actions seront cotées à la Bourse de Valeurs de Bucarest, tandis que les certificats de dépôt sont mis sur le marché à la Bourse de Londres, une première pour la Roumanie. Pour les 57 millions d’actions, Bucarest devrait empocher de 300 à 400 millions d’euros. Une tranche de 15% de ces actions est réservée aux petits investisseurs, tandis que le reste de 85% est destiné aux investisseurs institutionnels. Romgaz possède et exploite plus de la moitié des réserves de gaz du pays. Le 30 juin 2013, les réserves nettes exploitables de gaz de la compagnie se chiffraient à 62 milliards de mètres cubes, alors que les réserves nettes probables se montaient à un peu plus de 13 milliards de mètres cubes.
Le deuxième tortionnaire communiste de Roumanie – officiellement accusé de génocide
Un ancien responsable d’un camp de travail communiste de Roumanie a été officiellement accusé de génocide. Il s’agit de l’ancien colonel Ion Ficior, âgé actuellement de 85 ans, et qui de 1958 à 1963 avait institué un régime d’extermination des détenus politiques emprisonnés dans la colonie pénitentiaire de Periprava, une commune isolée du delta du Danube. Une centaine de personnes ont alors perdu la vie à cause des conditions de détention, ce qui rend Ion Ficior coupable de génocide, précise l’Institut d’investigation des crimes du communisme. L’homme est le deuxième tortionnaire identifié et traduit en justice par cet organisme. ( Trad.: Alexandra Pop, Andrei Popov, Ioana Stancescu)