La semaine du 20 au 25 janvier 2020
Visite en Israël du président roumain
Bogdan Matei, 25.01.2020, 17:38
Visite en Israël du président roumain
Le président roumain Klaus Iohannis s’est rendu cette semaine en Israël pour participer, aux côtés d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, au Forum Mondial « Souvenir de l’Holocauste, lutter contre l’antisémitisme », qui marque les 75 ans écoulés depuis la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz – Birkenau et la Journée internationale de la mémoire de la Shoah. A cette occasion le chef de l’Etat roumain s’est entretenu avec son homologue israélien Reuven Rivlin. Celui-ci a évoqué les relations étroites avec la Roumanie et a apprécié la participation de notre pays à la condamnation de l’Holocauste. A son tour, le président Iohannis a souligné l’engagement de la Roumanie à soutenir constamment la préservation de la mémoire de la Shoah, la lutte contre l’antisémitisme et à prévenir la discrimination et toute forme de violence. La présence du président roumain en Israël s’inscrit dans l’intention de l’Etat roumain de renforcer l’éducation sur l’Holocauste et de préserver la mémoire des victimes, de lutter contre l’antisémitisme, le racisme, la xénophobie et de promouvoir les valeurs européennes, la tolérance, le respect des droits et libertés fondamentales.
Les nouveaux chefs des Parquets roumains
Le ministre de la Justice, Cătălin Predoiu a annoncé cette semaine les noms des candidats aux fonctions de procureur général, de chef de la Direction nationale anticorruption et de chef de la Direction d’investigation des infractions de crime organisé et de terrorisme, soit le parquet antimafia. Il s’agit de Gabriela Scutea proposée à la tête du Parquet de la Haute Cour de Cassation et de Justice, de Crin Bologa proposé au poste de chef de la Direction nationale anticorruption et de Giorgiana Hosu proposée à la tête de la Direction d’investigation des infractions de criminalité organisée et de terrorisme. Les propositions seront soumises au Conseil supérieur de la magistrature qui doit émettre un avis consultatif. Enfin, c’est le président roumain, Klaus Iohannis qui a le dernier mot, puisqu’il peut refuser les candidats, avec motivation, une seule fois.
Disputes autour les régimes spéciaux de retraite
De plus en plus de magistrats protestent contre la possibilité d’une abrogation du régime spécial de pensions de retraite dont ils bénéficient actuellement. De nombreuses instances du pays, dont le Tribunal et la Cour d’Appel de Bucarest ont suspendu leur activité pour une période indéterminée. Seuls les dossiers pénaux qui impliquent des mesures préventives seront traités. Coté droit civil, les magistrats traiteront uniquement des dossiers urgents visant les mineurs et la suspension provisoire d’une exécution forcée. La Chambre des Députés se réunira la semaine prochaine, dans le cadre d’une réunion extraordinaire, afin de débattre d’un projet visant l’abrogation des soi-disant « pensions spéciales de retraite » dont bénéficient les magistrats et qui ne reposent pas sur le principe de la contribution. Pour sa part, le premier ministre Ludovic Orban a fait savoir que la décision du PNL était déjà prise en faveur de la suppression des régimes spéciaux de retraite à la seule exception des militaires. De l’autre côté de la barricade, L’Inspection judiciaire et les associations professionnelles des magistrats affirment haut et fort que le projet d’élimination de ces retraites ne fait que transgresser d’une manière « brutale » les principes de l’indépendance et de l’inamovibilité des juges ainsi que plusieurs articles de la Constitution et d’autres décisions de la Cour européenne des droits de l’Homme.
Bénéfices pour les militaires roumains se trouvant sur les théâtres d’opérations
Les militaires, les gendarmes et les policiers roumains qui participent à des opérations extérieures recevront des per diem équivalentes à leurs partenaires extérieurs, selon une décision du gouvernement. Le document a été initié par les ministres de la défense et de l’intérieur, Nicolae Ciucă et respectivement Marcel Vela, suite à des pourparlers avec les militaires et les gendarmes roumains, au cours de leur visite en Afghanistan en décembre dernier. Par conséquent, le per diem du personnel participant à des missions et des opérations à l’extérieur du territoire national sera majoré jusqu’à 140 euros par jour, en fonction du niveau de risque qui existe dans la zone où ces opérations se déroulent. Dans le contexte où les partenaires externes ou les structures alliées en charge des missions n’assurent pas les paies des policiers, gendarmes ou militaires roumains, ce sera à l’Etat roumain de les rembourser. Selon un communiqué du Ministère roumain des Affaires Intérieures, la décision du gouvernement intervient dans le contexte où la situation sécuritaire sur les théâtres d’opérations où sont déployés les militaires roumains s’est dégradée dernièrement, en entrainant des risques accrus pour les Roumains sur place.
Controverses à la tête du Sénat
Saisie par 33 sénateurs roumains, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a déclaré mercredi non constitutionnelle la nomination de Teodor Melescanu à la tête du Sénat. Celui-ci a déclaré continuer à exercer cette fonction jusqu’à la parution dans le Journal officiel de la décision de la Cour. Vétéran controversé de la scène politique roumaine d’avant et d’après la chute du communisme, Teodor Melescanu, qui aura 79 ans en mars prochain, est devenu le numéro 2 de l’Etat roumain en septembre dernier, sur proposition du PSD, à l’époque au pouvoir.
Anniversaire de l’Union des principautés roumaines de Moldavie et de Valachie
Premier jour férié de cette année, ce vendredi 24 janvier a marqué les 161 ans écoulés depuis l’union des Principautés roumaines de Moldavie et de Valachie. Le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza – désigné prince régnant de la Moldavie moins de trois semaines auparavant – a été élu, à l’unanimité, prince régnant de la Valachie par l’Assemblée élective de Bucarest. Il devenait ainsi le dirigeant des deux principautés. Le règne d’Alexandru Ioan Cuza (1859-1866) a jeté, à travers des réformes radicales, les bases institutionnelles de la Roumanie moderne. Les rois Carol Ier et Ferdinand ont continué ces reformes et ont œuvré pour l’indépendance du pays. Le processus de constitution de l’Etat national roumain a été finalisé en 1918, à la fin de la Première Guerre Mondiale. A ce moment-là, toutes les provinces historiques à population majoritaire roumaine, qui faisaient partie jusqu’alors des empires voisins, se sont unies avec la Roumanie