La semaine du 2 au 8 novembre 2020
România Internațional, 07.11.2020, 09:00
Nouvelles mesures pour limiter la progression
de la pandémie de Covid-19 en Roumanie
En
Roumanie, le bilan de la pandémie de nouveau coronavirus s’alourdit, avec
chaque jour qui passe, et inquiète les autorités de Bucarest. De nouvelles restrictions,
plus fermes, sont nécessaires afin d’endiguer la progression de la pandémie,
car les mesures déjà mises en place ne suffisent plus, soulignait le président Klaus Iohannis, lors de la réunion du
gouvernement qu’il a présidée jeudi. « Il
faut que l’enseignement se fasse entièrement en ligne dans tous les
établissements scolaires. Les entreprises du secteur public et du privé doivent
privilégier le télétravail de leurs personnels, les magasins doivent fermer au
plus tard à 21 heures, il faut limiter la circulation pendant la nuit, les
fêtes publiques et privées doivent être interdites, le port du masque doit être
obligatoire partout dans le pays, dans les espaces publics et sur les lieux de
travail, à l’intérieur et à l’extérieur », a-t-il dit. Pour ce qui est de l’activité
économique, le chef de l’Etat a déclaré que « les
compagnies et les entreprises doivent aménager les horaires de travail des
salariés, de manière à faciliter la distanciation physique dans les moyens de
transport public. Nous voulons donner une chance aux médecins qui soignent les
malades graves dans les hôpitaux. Nous voulons que l’activité économique
continue, nous ne voulons pas l’arrêter, au contraire, nous voulons prendre des
mesures qui protègent les gens et permettent à l’économie de
fonctionner. ». Les nouvelles mesures devraient s’appliquer sur une
période de 30 jours.
Visites officielles du premier ministre
roumain Ludovic Orban en Israël et en Palestine
Mardi et
mercredi, le chef du gouvernement roumain, Ludovic Orban, s’est rendu en visite
officielle en Israël et en Palestine. À Jérusalem, les premiers ministres Orban
et Benjamin Netanyahu ont reconfirmé la relation privilégiée entre la Roumanie
et l’Etat d’Israël au plan politique, économique, de la défense et de la
sécurité, plaidant pour l’intensification de la coopération dans d’autres
domaines aussi. À cette occasion, les deux parties ont signé un Protocole de
modification de la Convention bilatérale pour éviter la double imposition et
prévenir l’évasion fiscale relative aux impôts sur le revenu. Cela contribuera
aux efforts d’encourager les investissements étrangers directs et les échanges
commerciaux. Le chef du gouvernement
de Bucarest a également été reçu par le chef de l’Etat hébreu, Reuven Rivlin, qui
a souligné l’action de la Roumanie d’assumer le passé, de promouvoir la mémoire
de l’Holocauste et de combattre l’antisémitisme. Le premier ministre roumain
s’est également entretenu avec le chef de la diplomatie israélienne au sujet de
l’avenir du processus de paix au Moyen Orient. À Ramallah, lors de l’entretien avec son homologue palestinien, le
premier ministre Ludovic Orban a
déclaré que sa visite marquait une étape importante pour le développement des
relations bilatérales, pouvant être une occasion de consolider la coopération
entre la Roumanie et la Palestine dans des secteurs tels l’éducation, les
affaires intérieures et l’agriculture. Le chef de l’Exécutif de Bucarest
a souligné la signification spéciale de la communauté roumaine du Moyen Orient
et il a remercié pour le soutien offert à cette communauté par les autorités
palestiniennes. Ludovic Orban a ajouté que la Roumanie offrait son appui à
toute action qui pourrait mener à une solution durable du conflit
israélo-palestinien, à travers des négociations directes, afin de faire avancer
la solution des deux Etats, sur la base du droit international et des
résolutions des Nations Unies. Le premier ministre roumain a aussi rencontré le
président palestinien Mahmoud Abbas.
Coup d’envoi de la campagne électorale du
scrutin législatif du 6 décembre
En Roumanie, la campagne électorale du scrutin législatif du 6 décembre a
débuté ce vendredi et prendra fin le 5 décembre prochain. Les citoyens roumains
de l’étranger pourront voter pendant deux jours, les 5 et 6 décembre. Les
candidats du PNL, du PSD, du PMP, du parti PRO
România, de l’UDMR et de l’alliance USR-PLUS briguent 329 mandats de députés et
136 mandats de sénateurs. S’y ajoutent des candidats indépendants et de partis
qui ne sont pas représentés au parlement sortant. Les minorités nationales autres
que celle magyare ont un mandat de député assuré à la Chambre basse. La
diaspora sera représentée au futur Législatif par 4 députés et 2 sénateurs. À l’étranger, plus de 39.000 ressortissants
roumains se sont fait enregistrer pour le vote par correspondance à ce scrutin.
En raison de la pandémie de Covid-19, la campagne électorale se déroulera avec
des restrictions, comme cela a déjà été le cas pour le scrutin local de septembre :
événements dans des espaces clos avec un maximum de 20 participants et à
l’extérieur avec un maximum de 50 participants, les organisateurs devant
assurer une surface d’au moins 4 m2/personne. Les actions de rue se
dérouleront en présence de groupes de 6 personnes tout au plus, tandis que pour
le porte-à-porte ne seront acceptés que des groupes de 2 personnes.
Prévisions économiques de l’automne 2020 de la Commission
européenne pour la Roumanie
Selon les prévisions de l’automne 2020 de la Commission
européenne, après une croissance de 4,2% en 2019, la Roumanie enregistrera
cette année une contraction de 5,2%, le PIB allant progresser de 3,3% en 2021
et de 3,8% en 2022. Mais le degré d’incertitude reste élevé et la production
réelle ne retrouvera son niveau antérieur avant 2023. L’exécutif communautaire
estime une hausse significative du déficit, car l’effort budgétaire pour
combattre la crise sanitaire s’ajoute aux dérapages fiscaux du passé. Après un
déficit de 4,4% en 2019, la Roumanie passera à 10,3% en 2020, à 11,2% en 2021
et à 12,5% en 2022. La tendance à la hausse déterminée en grande partie par la
majoration des retraites devrait s’aggraver à cause de l’impact de la crise
liée à la pandémie de COVID-19, tandis que la récession aura des effets
négatifs sur les recettes provenues des taxes, estime la Commission européenne. Pour ce
qui est de l’emploi, l’Exécutif communautaire s’attend à une hausse du chômage allant
jusqu’à 5,9% en 2020 (après 3,9% en 2019) et jusqu’à 6,2%
en 2021. (Trad. : Ileana Ţăroi)