La semaine du 1er au 5 novembre 2021
Négociations pour la nomination d’un nouveau premier ministre à Bucarest
Leyla Cheamil, 06.11.2021, 07:09
Négociations pour la nomination d’un nouveau premier ministre à Bucarest
Le président roumain, Klaus Iohannis, a annoncé jeudi qu’il ne convoquerait pas les partis à des consultations en vue de la nomination d’un nouveau premier ministre tant qu’une majorité ne serait pas atteinte, à même de proposer un gouvernement. Il s’agit de la première intervention du chef de l’Etat depuis que le général à la retraite Nicolae Ciucă a déposé son mandat de Premier ministre désigné. Il n’a pas réussi à obtenir de soutien au Parlement pour un cabinet minoritaire PNL-UDMR qui aurait dû demander le vote d’investiture mercredi à l’Assemblée législative réunie en séance plénière. Jeudi également, des discussions ont eu lieu entre les équipes de négociation du PNL et du PSD pour former un gouvernement soutenu par une majorité solide au Parlement. Une première rencontre avec les sociaux-démocrates, qualifiée de bonne par le président du PNL, le premier ministre par intérim Florin Cîţu. Il a déclaré que les discussions avaient porté sur des projets et sur l’identification de solutions urgentes pour les crises actuelles, la crise politique comprise. Florin Cîţu a déclaré qu’aucun portefeuille n’avait été négocié, mais qu’une variante pour le poste de premier ministre avait été évoquée. Pour sa part, le président du PSD, Marcel Ciolacu, a affirmé que le PSD maintenait sa décision de présenter une proposition de Premier ministre aux consultations avec le président Klaus Iohannis. Il a également annoncé que les sociaux-démocrates travailleraient, avec les spécialistes du parti, sur leur propre programme de gouvernance qui serait mis en corrélation avec celui des libéraux. Mercredi, une réunion a eu lieu entre les dirigeants du PNL et de l’USR. Le chef de file des libéraux, Florin Cîţu, et le président de l’USR, Dacian Cioloş, ont déclaré qu’ils s’étaient mis d’accord sur des principes, dont de proposer un premier ministre libéral. Le leader des libéraux, Florin Cîţu, soutient qu’il y a de fortes chances de refaire la coalition de droite. Dacian Cioloş a souligné que l’USR attendait des libéraux qu’ils décident très clairement s’ils veulent négocier la reconstruction de la coalition ou un gouvernement avec le PSD. L’UDMR présentera aussi une proposition de premier ministre aux consultations avec le chef de l’Etat, a annoncé le leader de l’Union, Kelemen Hunor. À son avis, il n’est pas déplacé que la formation la plus petite, mais la plus stable, avance une proposition de premier ministre.
COVID en Roumanie — état des lieux
Bien que cette semaine les cas de COVID-19 aient diminué en Roumanie pour atteindre moins de 9 000 jeudi, il y a eu un nouveau record de patients en soins intensifs — plus de 1 900. Un autre bilan négatif, celui des décès associés au nouveau coronavirus, avait été annoncé mardi – près de 600, des personnes non vaccinées pour la plupart. Par ailleurs, le coordinateur de la campagne de vaccination, Valeriu Gheorghiță, estime que le nombre de décès continuera d’être élevé au cours de la période à venir, car il existe un écart de deux semaines entre la diminution du nombre de personnes infectées par le COVID-19 et la baisse du nombre de personnes qui en meurent. Le médecin a précisé qu’en Roumanie, il meurt plus de personnes que dans d’autres pays européens, où le taux d’immunisation est élevé. L’Organisation mondiale de la santé s’inquiète de la dégradation de la situation sanitaire en Europe, où le nombre de nouvelles infections au Covid-19 signalées quotidiennement augmente plus que dans d’autres régions du monde. Selon les données officielles au niveau européen, la Roumanie est 3e dans un classement tragique des décès enregistrés la semaine dernière. L’aide sanitaire extérieure continue d’arriver en Roumanie. Mardi, dix concentrateurs d’oxygène ont été reçus de la part d’Israël, les premiers d’une série de 40. Par ailleurs, des patients infectés au SARS-CoV-2, dans un état critique, ont été transférés vers des établissements médicaux d’Allemagne pour y être soignés. Pendant ce temps, les données officielles indiquent qu’après une brève période de revirement, l’intérêt des Roumains pour la vaccination a de nouveau diminué. Actuellement, seulement 36,5 % de la population du pays est entièrement vaccinée.
Le président roumain, Klaus Iohannis, au sommet de Glasgow sur le climat
La Roumanie sera le premier pays au monde où les États-Unis déploieront la technologie des petits réacteurs nucléaires modulaires. Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, et le représentant spécial du président américain pour le climat, John Kerry, ont établi mardi, lors du sommet sur le climat qui s’est tenu à Glasgow, en Écosse, que d’ici 2028, la Roumanie inclurait ce type de réacteur dans le système national de production d’énergie. Un communiqué de la Maison Blanche fait état du fait que cette collaboration conduira à la création de jusqu’à 30 000 emplois dans les deux pays. Klaus Iohannis a expliqué que ce type de collaboration élargie avec les États-Unis, c’est-à-dire le développement de technologies, la production, les services de soutien à l’exploitation, devait être élargie à d’autres domaines, notamment les énergies renouvelables et la mobilité verte. À Glasgow, plus de 40 États ont convenu de réduire progressivement leur dépendance au charbon, l’un des plus grands polluants. Toutefois, pami eux, on ne compte pas d’économies fortes comme celles de la Chine, des États-Unis ou de l’Australie. Les pays signataires s’engagent à ne plus avoir de centrales au charbon en service d’ici la fin des années 2030. Les pays pauvres signataires doivent abandonner le charbon une décennie plus tard.
La BERD a amélioré ses estimations concernant l’évolution économique de la Roumanie en 2021
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement a considérablement amélioré ses estimations relatives à l’évolution économique de la Roumanie en 2021. L’institution avertit toutefois, dans son rapport publié jeudi, que l’évolution de la pandémie et les prix élevés du gaz, du pétrole et d’autres produits de base pourraient affecter cette reprise. La croissance prévue de l’économie roumaine est maintenant supérieure à 7 %, contre une avancée de 6 % prévue en juin dernier. Pour 2022, les fonds européens alloués par le Programme national de relance et de résilience devraient engendrer une hausse des investissements et une amélioration des exportations. Avec la consolidation fiscale prévue et le ralentissement de la consommation privée, cela pourrait se traduire par une croissance du Produit intérieur brut supérieure à 4 %.
(Trad. : Ligia)