La semaine du 19 au 25 septembre
Présence roumaine aux funérailles à Londres
Newsroom, 25.09.2022, 12:42
Présence roumaine aux funérailles à Londres
Le Président Klaus Iohannis, la Gardienne de la Couronne
de Roumanie, Margareta, et le Prince Consort Radu, ont participé aux
funérailles nationales de la Reine Elizabeth II, qui se sont déroulées lundi dernier
à Londres. Plus de 2000 invités étaient présents à cet évènement, qui a réuni
le plus grand nombre de dirigeants du monde.
« Après avoir participé aux funérailles d’Etat de Sa
Majesté, la Reine Elizabeth II, j’exprime encore une fois, au nom du peuple
roumain, toute notre compassion pour cette grande perte » – a écrit le
Président roumain sur un réseau social.
La Maison royale de Roumanie a transmis aussi un message.
« Sa Majesté Margareta a bénéficié toute sa vie de l’appui inégalable de la
Reine Elisabeth II, en tant que modèle de royauté et de courage, un phare
lumineux. La Reine Elisabeth II a été toujours présente dans la vie de la
Famille Royale roumaine et a gardé en permanence ce lien familial » – a
souligné la Maison de Roumanie. Tous les deux descendants de la Reine Victoria,
Elizabeth II et le Roi Michel I de Roumanie, décédé en 2017, ont été cousins au
troisième degré. En même temps, le nouveau Roi de Grande Bretagne, Charles III,
est un ami proche de Roumanie.
Dans la « Maison Bleue » de Viscri, dans le département de Brașov (au centre de la Roumanie), qui appartient au souverain
actuel, l’ambassadeur britannique Andrew Noble et des membres de la communauté
ont rendu, à leur tour, un dernier hommage à sa Majesté la Reine Elizabeth II.
Le Président de Roumanie à l’Assemblée Générale de l’ONU
A l’occasion de la 77e Assemblée Générale de
l’ONU, qui a eu lieu à New York, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a
mis en évidence la nécessité d’avoir des solutions communes en ce qui concerne
les défis au niveau mondial, à commencer par la situation en Ukraine et jusqu’aux
changements climatiques ou encore l’accès à l’éducation. Parmi les thèmes
abordés figurait aussi la sécurité énergétique et Klaus Iohannis a
souligné que :
« La sécurité énergétique est une
préoccupation globale, qui exige des solutions communes et des actions
responsables. Il faut éviter d’utiliser l’énergie comme un instrument de
chantage. La sécurité énergétique nécessite aussi des investissements
stratégiques dans des sources renouvelables, dans l’énergie nucléaire, avec de
nouveaux projets orientés vers le futur, comme les petits réacteurs modulaires
ou les réacteurs qui utilisent l’hydrogène. Il est également nécessaire que les
prix de l’énergie soient accessibles à nos citoyens. Il faut que le lien entre
les changements climatiques, la paix et la sécurité soit encore plus présent dans
nos discussions, y compris dans le cadre du Conseil de Sécurité » – a
déclaré le président roumain.
A la réunion de New York, des chefs d’Etat et de
gouvernement ont dénoncé de nouveau l’invasion russe en Ukraine, suivant
l’annonce de Kremlin concernant la mobilisation partielle des réservistes. « La Roumanie continuera d’appuyer
l’Ukraine » – a encore déclaré le président Klaus Iohannis devant
l’Assemblée Générale de l’ONU. Il a rappelé que Bucarest a offert de l’assistance
humanitaire directe pour plus de 2,3 millions de réfugiés ukrainiens qui ont franchi
les frontières roumaines ces sept derniers mois depuis le déclenchement de la
guerre. Le chef de l’Etat roumain a déclaré qu’il n’y avait aucune
justification pour l’agression militaire contre un état souverain, précisant en
même temps que les droits universels de l’homme étaient des aspirations
légitimes pour toute l’humanité.
« La Roumanie réitère son appel à Russie de cesser
immédiatement l’agression contre l’Ukraine et de retirer complètement toutes
les forces armées. » – a aussi transmis Klaus Iohannis devant le plénum de
l’Assemblée Générale de l’ONU.
-Le chef de la
diplomatie roumaine participe à des réunions à New York
Après l’ordre de Vladimir
Poutine de mobiliser plusieurs centaines de milliers de russes pour lutter en
Ukraine, les ministres des Affaires Etrangères de l’Union européenne se sont
réunis d’urgence mercredi à New York. Dans une déclaration commune, ils ont
fermement condamné les récentes actions de la Russie visant à escalader le
conflit généré par son agression illégale, non-provoquée et injustifiée contre
l’Ukraine. Dans le cadre de la réunion, le chef de la diplomatie roumaine,
Bogdan Aurescu a condamné dans les termes les plus fermes les récentes actions
du Kremlin, y compris la décision de mobilisation partielle et d’organiser des
« référendums » illégaux dans les régions occupées en Ukraine voisine. Selon le
responsable roumaine, ces actions constituent une transgression de
l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine
voisine, ainsi que du droit international, y compris de la Charte de l’ONU et
des principes sur lesquels réside l’ordre international reposant sur des règles.
Ce qui plus est, Bodgan Aurescu a précisé que la menace avec l’utilisation des
armes nucléaires était complètement inacceptable. Et ce fut également des
récentes évolutions en Ukraine et de leur impact sur la sécurité européenne et
euro-atlantique qui a figuré parmi les sujets à l’agenda de la réunion du
format Bucarest 9, organisé en marge de d’Assemblée générale de l’ONU. Bogdan
Aurescu a évoqué l’utilisation du B9 en tant qu’instrument « utile » de
coordination transatlantique durant toute la période déroulée suite au
déclenchement de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine.
L’énergie, les carburants et les salaires – en débat à
Bucarest
Enfin, les débats autour des prix de l’énergie et des
carburants et des salaires aussi se poursuivent à Bucarest. Jeudi, le premier
ministre Nicolae Ciucă a identifié aux côtés des ministres de l’Energie de la
région les solutions d’assurer les ressources de gaz au niveau régional. En
même temps, la Commission économique du Sénat a discuté avec les fournisseurs
d’énergie et les autorités du domaine des mesures figurant dans le Décret
d’urgence du gouvernement au sujet du marché de l’énergie. Rien n’a encore été
décidé, en attendant, la Roumanie reste en queue de peloton en UE pour ce qui
est des mesures prises pour atténuer l’impact de la crise du secteur
énergétique. Selon un rapport réalisé par un groupe d’analyse de Bruxelles,
alors que l’Allemagne a alloué plus de 100 milliards d’euros en ce sens, la
Roumanie n’a investi que 7 milliards d’euros. Par ailleurs, les partis de la
coalition à la gouvernance sont convenu de prolonger la subvention des
carburants à la pompe jusqu’à la fin de l’année.
Cette semaine encore, le ministre du Travail, Marius Budăi,
a fait savoir que les pensions de retraite pourraient augmenter d’au moins 10 %
à compter du 1er janvier prochain. En même temps, le ministre
envisage de négocier avec les syndicats et le patronat une majoration du
salaire minimum brut.
Tout cela dans le contexte où le Parlement Européen a
décidé que les Etats-membres, la Roumanie comprise, devaient garantir des
salaires minimum nationaux permettant aux citoyens d’avoir une vie décente,
compte tenu des coûts de vie et du niveau général des salaires. Notons pour terminer qu’à présent le salaire
minimum brut en Roumanie est de 2 550 lei, soit un peu plus de 500 euros.
(trad.
Andra Juganaru, Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)