La semaine du 18 au 24 janvier
La campagne nationale de vaccination anti-Covid
Roxana Vasile, 23.01.2021, 10:15
La campagne nationale de vaccination anti-Covid
La campagne nationale de vaccination anti-Covid en est à sa deuxième étape. Après une première phase destinée au personnel soignant, le programme national d’immunisation s’adresse actuellement aux personnes âgées de plus de 65 ans et aux malades chroniques. S’y ajoutent les salariés des secteurs clé, les membres du personnel navigant, maritime et fluvial, les diplomates, les sportifs inscrits dans des compétitions internationales, les personnes en situation de handicap et les sans-abris. Au terme d’une nouvelle règle mise en place, 75% des places disponibles chaque jour pour l’immunisation seront réservées aux personnes vulnérables et le reste de 25% aux salariés des domaines essentiels. A l’heure où l’on parle, quelque 300 centres de vaccination fonctionnent au total à travers la Roumanie et leur nombre augmentera au fur et à mesure que de nouvelles doses de vaccin Pfizer ou Moderna arriveront dans le pays. Aux dires du premier ministre Florin Cîţu, la Roumanie s’est assuré un stock de 2,4 millions de doses d’ici fin mars, en sachant que chaque jour, quelque 30 milles en sont administrées à la population concernée.
Pourtant, l’actuelle campagne de vaccination n’est pas sans faille, comme le démontrent les critiques d’une partie de la population et de certains membres de l’opposition politique parlementaire. Depuis sa mise en ligne, la plateforme gouvernementale est tombée en panne à plusieurs reprises. Du coup, une partie des bénéficiaires potentiels ont dû faire appel aux médecins traitants ou aux employeurs pour se faire inscrire pour la vaccination. Même démarche dans le cas de ceux qui n’ont pas d’ordinateur ou de connaissances informatique. En plus, certains malades chroniques ne figurent pas comme tels dans les registres de la Sécurité sociale, ce qui leur a posé des problèmes au moment où ils ont essayé de se faire enregistrer sur la plateforme. Sur l’ensemble des départements nationaux, il y en a plusieurs où les places disponibles dans les centres de vaccination se sont vite épuisées. Le représentant de la Roumanie auprès de l’OMS, le médecin et député social-démocrate Alexandru Rafila, garde ses réserves quant à la décision des autorités d’inclure sur la liste des bénéficiaires de cette deuxième phase de vaccination plusieurs catégories de population, sans priorisation aucune. Ajouté aux problèmes techniques de la plateforme, cela risque d’empêcher une immunisation correcte des Roumains, estime M. Rafila. Par ailleurs, les leaders européens ont décidé, jeudi, de laisser ouvertes les frontières à l’intérieur de l’UE, parallèlement à la mise en place de nouvelles restrictions dans le cas des voyages considérés comme non essentiels.
Mécontentements salariaux
Dès les premiers jours de l’année en cours, un certain nombre de catégories professionnelles ou sociales ont choisi de crier leur mécontentement dans la rue et protester ainsi contre la manière dont le gouvernement de centre-droit gère les problèmes apportés par la pandémie de Covid-19. Celle-ci a d’ailleurs sérieusement déstabilisé l’économie roumaine. Rassemblés devant les sièges de la présidence de l’Etat, de l’exécutif, de différents ministères, des préfectures ou même des formations politiques de la coalition au pouvoir, des Roumains de tout le pays présentent leurs revendications. Cartel Alfa, l’une des principales confédérations syndicales de Roumanie, a lancé des actions de protestation le 14 janvier, qui devraient durer jusqu’au 28 février. Leurs principales revendications sont un niveau décent du salaire minimum, des retraites équitables, des services publics de qualité, la reprise des négociations collectives, une fiscalité équitable et la mise en place correcte de la législation en vigueur. Selon le vice-premier ministre Dan Barna (Alliance Union sauvez la Roumanie-Plus), une partie des revendications – sans autre précision – pourraient être solutionnées bientôt. Et lui d’ajouter qu’il y a aussi des demandes qui doivent être pesées dans le contexte d’une économie en crise et d’un budget qui ne doit pas dépasser un déficit de 7% du PIB. Depuis l’opposition, le Parti social démocrate se range du côté des syndicalistes mécontents et considère qu’il est possible de majorer des les revenus et les pensions de retraite, sans dépasser la cible de déficit donnée par le gouvernement. Le 27 janvier, les sociaux-démocrates devraient présenter leur propre proposition de budget à l’attention du premier ministre Florin Cîțu, du vice premier ministre Dan Barna, du ministre des Finances Alexandru Nazare et de celui des Projets européens Cristian Ghinea. Tous ceux-ci ont été à nouveau convoqués par le chef de l’Etat, pour des discussions. Le projet du budget de l’Etat devrait être soumis au Parlement début février.
La Roumanie félicite le nouveau président américain
Le chef de l’Etat roumain a félicité le nouveau président américain Joe Biden et sa nouvelle vice-présidente Kamala Harris. Dans un message posté sur Twitter, Klaus Iohannis s’est dit « convaincu qu’ensemble, nous continuerons à développer et à renforcer le Partenariat stratégique au bénéfice de nos deux peuples et dans l’esprit des véritables valeurs transatlantiques ». La Roumanie a été représentée à la cérémonie d’investiture du 46ème président américain par son ambassadeur à Washington,George Cristian Maior. Durant le mandat de l’actuel leader américain, les deux pays vont réitérer leur engagement en faveur de l’élargissement et du développement du Partenariat bilatéral, qui fêtera, cette année, dix ans d’existence, a précisé l’Ambassade roumaine aux Etats-Unis dans un communiqué officiel. (Trad. Ioana Stăncescu)