La semaine du 18 au 23 avril 2016
Adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, par étapes?
România Internațional, 23.04.2016, 13:00
Adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, par étapes?
La Commission européenne soutient l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen, parce que ces pays remplissent à coup sûr les critères d’adhésion. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a fait cette déclaration, à Strasbourg, au plénum de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, en répondant à une question adressée par un eurodéputé roumain. Selon des sources diplomatiques citées par l’envoyé spécial de Radio Roumanie à Strasbourg, l’adhésion pourrait avoir leur en deux étapes, à partir de la seconde moitié de l’année. Prévue initialement pour mars 2011, l’admission de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen a été ajournée à maintes reprises, sur la toile de fond des réserves exprimées par certains Etats à l’égard de la réforme de la justice et de l’efficacité de la lutte contre la corruption. A leur tour, pendant tout ce temps, les autorités de Bucarest ont soutenu qu’elles respectaient tous les critères techniques d’adhésion.
Défis pour le nouveau ministre roumain de l’Emploi
La loi sur les salaires dans le secteur public et l’application de celle relative au congé parental payé sont les principaux défis que doit relever le nouveau ministre roumain du Travail, Dragos Pîslaru. Ancien conseiller d’Etat aux affaires économiques à la Chancellerie du premier ministre Dacian Cioloş, Dragos Pâslaru, 40 ans, économiste, a remplacé dans ses fonctions Ana Costea. Cette dernière a démissionné, suite aux mécontentements exprimés par les syndicats à l’égard du projet d’ordonnance d’urgence sur les traitements des personnels publics.
Entre temps, vendredi, le premier ministre Dacian Ciolos a expliqué, lors de la relance des négociations avec les partenaires sociaux, que pour l’instant, la Loi des salaires dans le secteur public ne serait pas modifiée. L’exécutif proposera une autre ordonnance d’urgence censée corriger les inégalités existantes et surtout majorer les salaires les plus bas. Par ailleurs, Pâslaru doit également trouver des solutions pour mettre en œuvre les nouveaux articles de la loi relative au congé parental payé, qui vient d’être promulgué par le chef de l’Etat. La nouvelle loi élimine le seuil maximal de l’indemnité mensuelle de congé parental qui était jusqu’ici de 3400 lei, soit 760 euros. Désormais, les mères ou les pères qui décident de prendre le congé parental jusqu’à l’âge de deux ans de l’enfant recevront une indemnité mensuelle équivalente à 85 % de leurs revenus. Les parents qui décident de rentrer au travail plus tôt recevront également un bonus de réinsertion équivalant à la moitié de l’indemnité minimale.
Protestations dans la Santé, les secteurs minier et de l’Energie
En Roumanie, les syndicalistes de la Santé ont organisé cette semaine un piquet de grève au siège des préfectures de plusieurs chefs-lieux et du Palais du Parlement de Bucarest pour demander l’élimination des iniquités du système de santé et le financement approprié de celui-ci. Ils exigent des règles pour le fonctionnement des cabinets médicaux dans les écoles et que 6% du PIB soient alloués à la Santé. Tout aussi mécontents, des dizaines de mineurs et de travailleurs de l’Energie du Complexe énergétique Oltenia (sud-ouest) ont parcouru 300 km à pied jusqu’à Bucarest, dans une marche de protestation. Le ministre de l’Energie, Victor Grigorescu, a déclaré que le gouvernement trouverait des solutions pour le redressement financier de la compagnie. Il a discuté avec les représentants de la direction du Complexe et avec ceux des salariés. Ils ont défini ensemble un plan d’efficacité qui supposera aussi une restructuration de l’organigramme.
Les libéraux — nouvelle nomination pour le fauteuil de maire général de Bucarest
Les libéraux, principale force de droite de Roumanie, ont procédé à une nouvelle nomination, la 4e, aux fonctions de maire général de Bucarest. Il sagit de lactuel leader de lorganisation bucarestoise de cette formation, Cătălin Predoiu, ancien ministre de la Justice. Ils avaient démarré cette course avec leurodéputé Cristian Buşoi, pour le remplacer très vite avec leur premier vice-président, Ludovic Orban, qui a renoncé à la candidature. Puisque son nom avait été impliqué dans une enquête du Parquet anti-corruption, Ludovic Orban sest vu mis sous contrôle judiciaire pour corruption. Il a démissionné de toutes ses fonctions, y compris celle de vice-président de la Chambre des députés et a annoncé quil se retirait de la course électorale afin de ne pas mettre en péril les chances de son parti. Toutefois, le troisième choix des libéraux n’a pas non plus été de bon augure. Marian Munteanu, ancien leader du mouvement étudiant et des protestations contre le pouvoir de souche communiste installé juste après la chute de Nicolae Ceauşescu, sest lui aussi retiré de la course, tout en rejetant les accusations portées contre lui davoir collaboré avec la police politique communiste, la Securitate.
Visite en Roumanie du président de l’Ukraine, Petro Porochenko
Les autorités roumaines ont renouvelé, jeudi, leur soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à l’occasion de la visite à Bucarest du président ukrainien Petro Porochenko. Le leader de Kiev a rencontré son homologue roumain Klaus Iohannis et le premier ministre Dacian Cioloş. Les deux chefs d’Etats ont discuté, entre autres, des évolutions sécuritaires dans la région de la mer Noire. Dans ce contexte, Petro Porochenko a déclaré que l’Ukraine soutenait l’initiative de la Roumanie visant à créer une flotte de la mer Noire censée consolider la présence de l’OTAN dans la région et contribuer à accroître le niveau de sécurité dans la région. Les deux chefs d’Etats ont également discuté de la possibilité de créer une brigade roumano-bulgaro-ukrainienne sur le modèle de celle qui existe entre la Pologne, la Lituanie et l’Ukraine. Le président ukrainien Petro Porochenko s’est entretenu avec le premier ministre Dacian Ciolos. Selon ce dernier, la formation d’un nouveau gouvernement à Kiev est une nouvelle chance d’accélérer les réformes internes et de stabiliser le pays. A cette occasion, deux accords ont été signés : l’un portant sur la coopération bilatérale dans le domaine des transports militaires, l’autre sur les patrouilles commune à la frontière entre les deux pays. (trad. : Ligia Mihaiescu)