La semaine du 17 au 22 juin 2013
Le Groupe ferroviaire roumain a gagné l’appel d’offres pour la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă
Leyla Cheamil, 22.06.2013, 00:31
Le Groupe ferroviaire roumain a gagné l’appel d’offres pour la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă
Le Groupe ferroviaire roumain a gagné l’appel d’offres pour la privatisation de l’entreprise de fret ferroviaire des Chemins de fer roumains — une des mesures assumées par l’accord de type préventif signé avec le FMI, l’UE et la Banque Mondiale. Le Groupe ferroviaire roumain est le deuxième grand opérateur de fret de Roumanie et un des principaux concurrents sur le marché d’Europe centrale et du sud-est. CFR Marfă compte 9000 salariés et elle a enregistré d’énormes pertes. Le Groupe ferroviaire roumain a promis d’investir dans cette entreprise 900 millions de lei — a précisé le ministre des Transports, Relu Fenechiu. « Il s’agit d’une transaction d’environ 400 millions d’euros. Le prix offert par le Groupe ferroviaire roumain pour 51% des actions s’est monté à près de 905 millions de lei — soit environ 202 millions d’euros. Aux 900 millions de lei que le Groupe ferroviaire s’engage à investir dans l’entreprise de fret s’ajoutent un million et demi d’euros d’investissements destinés à la protection de l’environnement. » La privatisation de CFR Marfă était nécessaire aussi bien pour respecter l’engagement assumé vis-à-vis du FMI que pour sauver la branche fret de CFR, qui se trouvait dans une situation économique désastreuse — a expliqué le premier ministre Victor Ponta. Il a précisé que la seule variante acceptée par la Commission européenne était la possibilité de convertir les créances de la compagnie en actions au moment de la privatisation, vu que toute autre intervention de la part du gouvernement aurait été considérée comme une aide — non permise — de la part de l’Etat .
Le personnel de la Santé menace de déclencher des protestations, des grèves ou même de démissionner en bloc en raison du bas niveau des salaires
Exaspérés par leurs salaires trop bas et les conditions de travail difficiles, les médecins roumains ainsi que le personnel sanitaire ont menacé de lancer des protestations, des grèves et même de démissionner en bloc au mois de juillet. Les médecins considèrent comme inacceptable qu’un résident touche l’équivalent de 200 euros par mois et un médecin spécialiste 500 euros par mois. Les autorités affirment, de leur côté, travailler déjà sur une nouvelle loi concernant les salaires, dont le projet sera présenté dans quelques semaines. Le ministre de la Santé, Eugen Nicolăescu, a déclaré que pour 2013 il n’y avait pas de fonds pour permettre des hausses salariales, mais que les majorations comptaient parmi les priorités du gouvernement pour 2014.
Le système de santé est vulnérable en raison du budget insuffisant alloué ces dernières années — ce qui a provoqué, du même coup, le départ de 14 mille médecins depuis l’adhésion du pays à l’UE en 2007.
Le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Nikolaï Patrouchev, et le directeur de la CIA, John Bennan, ont visité Bucarest
En début de semaine, le secrétaire du Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie, le général Nikolaï Patrouchev, a fait une visite à Bucarest, où il a rencontré le chef de l’Etat roumain, Traian Băsescu. A l’occasion de cette visite, le Conseil suprême de défense de la Roumanie a signé un mémorandum avec le Conseil de sécurité de la Fédération de Russie. Le document permettra la coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines — a déclaré Traian Băsescu. « Ce mémorandum ouvrira certainement la coopération entre les structures de sécurité et les polices roumaine et russe. La coopération dont nous avons convenu vise plusieurs objectifs : tout d’abord, la lutte contre le terrorisme. C’est là un aspect d’une importance capitale pour nous, surtout que la mission de l’ISAF s’achèvera prochainement en Afghanistan et la coopération avec la Fédération de Russie est d’intérêt pour nous, car elle nous permet d’espérer que nous pourrons prévenir toute attaque terroriste provenant d’Afghanistan et du Pakistan.
La lutte contre la criminalité transfrontalière et contre la traite des êtres humains, ainsi que la lutte contre le trafic de drogues sont d’autres objectifs importants de notre coopération. »
D’autre part, le président de la Roumanie, Traian Băsescu, et l’officiel russe Nikolaï Patrouchev ont discuté aussi du bouclier antimissile, le chef de l’Etat roumain soulignant que la Roumanie n’accepterait jamais sur son territoire des armements offensifs appartenant à d’autres Etats. En 2011, Bucarest et Washington ont convenu de la mise en place d’éléments du bouclier américain antimissile en Roumanie, qui doit être finalisée jusqu’en 2015. Coïncidence ou pas, un jour après la visite de l’officiel russe, le directeur de la CIA, John Brennan, a également visité Bucarest. Le partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats Unis, les problèmes de sécurité engendrés par le Printemps arabe, la situation au Moyen Orient et en Afghanistan ont été les thèmes abordés à Bucarest par le directeur de la CIA, John Brennan, dans ses discussions avec le président Traian Băsescu et avec le premier ministre Victor Ponta. Le chef de l’Etat a dit à John Brennan que la principale visée politique de la Roumanie est de consolider ses relations avec les Etats Unis. A son tour, il a tenu à louer les principaux services roumains de renseignements, externes et interne.
Relations conflictuelles entre la République de Moldova et la région séparatiste russophone de Transnistrie.
Jeudi, au bout de longs et vifs débats à huis clos, le parlement de la capitale moldave, Chişinău, n’a pas réussi à adopter une déclaration concernant la région de Transnistrie, où la situation s’est détériorée notamment après le 10 juin ; le leader transnistrien, Evgheni Şevciuk, a signé ce jour-là une loi de la frontière d’Etat de la région séparatiste moldave. Le problème c’est que le document en question inclut aussi le village de Varniţa, sur la rive droite du fleuve Dniestr, dont plus de 80% de la population est roumanophone et qui est sous l’autorité légale de la République de Moldova.
Le MAE de Bucarest estime que c’est une action provocatrice, que la communauté internationale devrait désavouer, et envoie un message sans équivoque à la présidence irlandaise en exercice de l’UE. (Trad. : Ligia Mihăiescu, Dominique)