La semaine du 16 au 22 octobre 2023
La Roumanie est aux côtés dIsraël Séance commune des gouvernements roumain et ukrainien, à Kiev
Roxana Vasile, 22.10.2023, 13:15
La
Roumanie est aux côtés d’Israël
Le premier ministre roumain a figuré parmi les premiers
chefs de gouvernement à se rendre en Israël cette semaine pour exprimer sa
solidarité avec le peuple juif. Marcel Ciolacu a fait part la compassion de la
société roumaine pour les victimes de la guerre déclenchée par les terroristes
du groupe Hamas le 7 octobre dernier et a remercié les autorités israéliennes
pour leur soutien dans le processus de rapatriement des Roumains de la
région.Jusqu’ici, plus de 2 000 Roumains ont été rapatriés d’Israël et le ministère
roumain des Affaires étrangères suit de près la situation de 350 autres
personnes – soit des Roumains et des membres de leurs familles – dans la bande
de Gaza.
La Roumanie est un
promoteur de la paix et restera inconditionnellement aux côtés de ses alliés
dans ces moments difficiles – a déclaré le premier ministre Marcel Ciolacu. Et
lui de demander la libération immédiate de toutes les personnes kidnappées par
les terroristes et l’abstention de tout acte d’agression contre la population
civile. Le premier ministre a également insisté sur l’ouverture des couloirs
humanitaires à Gaza et sur l’assistance accordée aux réfugiés.
Le président roumain a quant à lui fermement condamné les
attaques terroristes sur le territoire d’Israël. Mardi, lors de la réunion
extraordinaire du Conseil européen, en visioconférence, Klaus Iohannis a
souligné que Bucarest soutenait sans équivoque le droit légitime d’Israël à
l’autodéfense, droit qui doit être exercé conformément au droit international
humanitaire.
Le gouvernement
roumain en visite à Kiev
Cette semaine Kiev a accueilli la première réunion
conjointe des gouvernements de la Roumanie et de l’Ukraine voisine. Les
représentants des deux gouvernements ont signé un mémorandum visant le
renforcement de la coopération censée assurer le transit des produits
ukrainiens en toute sécurité. Le mémorandum comprend aussi une annexe sur la
stratégie de développement des points de passage frontaliers et des
infrastructures routières.
Les responsables roumains et ukrainiens ont également signé
un accord sur la construction d’un pont routier frontalier sur la rivière Tisa,
ainsi que des documents de coopération dans plusieurs domaines tels l’industrie
de la défense, l’industrie pharmaceutique et la réadmission des personnes.
En même temps, l’Exécutif de Kiev a adopté un document
qui reconnaît que la minorité roumaine d’Ukraine – la deuxième en termes d’importance
après la minorité russe – parle la langue roumaine et pas la soi-disant
langue moldave, comme cela a été affirmé incorrectement jusqu’ici. A
Kiev encore, le premier ministre Marcel Ciolacu a été reçu par le président
ukrainien Volodymyr Zelensky.
Feu
vert aux nouvelles mesures fiscales et budgétaires
Les mesures fiscales et budgétaires pour lesquelles le
gouvernement a récemment engagé sa responsabilité, afin d’équilibrer le budget
de la Roumanie, peuvent entrer en vigueur, a décidé la Cour Constitutionnelle.
L’institution a rejeté mercredi la contestation présentée par l’Union Sauvez la
Roumanie et la Force de Droite, dans l’opposition parlementaire.
Après la promulgation par le président du pays, la
loi peut être appliquée. D’ailleurs, certaines dispositions du paquet, telles
celles visant à réduire les postes de direction au sein des institutions
publiques ou celles visant à payer la contribution pour la santé par les
salariés du BTP et de l’agriculture, devaient entrer en vigueur le 1er
octobre.
La semaine prochaine, les représentants de l’Exécutif
auront une réunion avec les partenaires sociaux, pour établir le taux
d’augmentation du salaire minimum dans plusieurs domaines, dont le BTP et
l’agriculture, afin que les salariés de ces secteurs ne soient pas affectés par
le paiement de la contribution pour la santé.
Le gouvernement espère que, suite à l’application des
mesures fiscales et budgétaires, le déficit de la Roumanie diminuera cette
année jusqu’au niveau de 5,7% du produit intérieur brut. (PIB)
La loi des régimes
spéciaux de retraite, promulguée
Le
président roumain Klaus Iohannis a promulgué cette semaine la nouvelle variante
de la loi des régimes spéciaux de retraite dont bénéficient plusieurs
catégories de fonctionnaires publics. Aligné sur les décisions formulées cet
été par la Cour Constitutionnelle, et sur les observations de la Commission
Européenne, l’acte normatif a été réexaminé et voté lundi par la Chambre des
députés en tant que chambre décisionnelle. L’opposition parlementaires, qui
souhaitait voir supprimés tous les privilèges, a durement critiqué cette
variante aussi, la considérant comme inacceptable, défiante et en désaccord
avec le principe appliqué au reste de la population, à savoir le calcul de la
pension de retraite en fonction de la contribution faite pendant la période
active au fond national des retraites. La
nouvelle loi prévoit qu’à partir de 2024, les juges, les procureurs, les
magistrats ou encore les fonctionnaires juridiques puissent partir à la
retraite, s’ils sont âgés de 47 ans et 4 mois tout au moins et que leur
carrière recense au moins 25 ans d’activité. A commencer par l’année prochaine,
l’âge du départ à la retraite des magistrats augmentera chaque année de quatre
mois sans dépasser les 60 ans. Leur pension s’élèvera à 80% de la moyenne des
salaires mensuels bruts et des bonus obtenus sur les quatre dernières années
avant leur départ à la retraite.
Une nouvelle réunion pour la République de Moldova
Chisinau
a accueilli la 4e édition de la Plateforme de soutien pour la République de
Moldova, créée l’année dernière à l’initiative de la Roumanie, de la France et
de l’Allemagne pour l’aider à surmonter les multiples crises et effets
engendrés par l’agression russe en Ukraine. Devant une cinquantaine de
délégués, ministres des AE des Etats-membres de l’UE, représentants des
institutions et des organisations financières internationales, la présidente
moldave Maia Sandu a déclaré que la gouvernance de Chisinau envisageait de
maintenir la paix et d’assurer des conditions de vie européennes pour les
citoyens moldaves. Les participants à la réunion ont été unanimes : l’aide
européenne est essentielle pour la République de Moldova alors que
l’infrastructure, la connectivité et les réformes structurelles sont autant d’éléments clé à prendre en
considération par Chisinau afin de se rapprocher de l’UE. D’ailleurs, la
Roumanie espère que vers la fin de cette année ce pays sera invité à démarrer
les négociations d’adhésion, ce qui serait une décision historique pour cette
petite république ex-république soviétique à population majoritaire
roumanophone.