La semaine du 16 au 22 septembre 2024
• Inondations et aide aux sinistrés • Réunion du Conseil Suprême de Défense de la Roumanie • Réunion au format B9 à Bucarest • RoxanaMînzatu, viceprésidente de la Commission européenne • Plan national pour l’industrie • Partenariat pour la prévention de la traite des enfants
Daniela Budu, 22.09.2024, 07:19
Inondations et aide aux sinistrés
À l’instar des autorités de plusieurs États européens, les autorités roumaines ont également été en alerte cette semaine, après les inondations sévères qui ont frappé l’est de la Roumanie. Des camps de réfugiés ont été mis en place et des opérations de sauvetage ont été menées à la suite des inondations qui ont causé la mort de sept personnes et détruit des milliers de maisons. Une cellule de crise a été organisée au ministère de la Santé pour assurer l’assistance médicale aux habitants des départements de Galați et Vaslui (est), les plus touchés par les inondations. Les ministères de l’Intérieur et de la Défense ont mobilisé des centaines de sapeurs-pompiers, gendarmes, militaires, ainsi que des équipements pour aider à l’évacuation des sinistrés et à la reconstruction des infrastructures détruites par les eaux. Des camps de quelques centaines de places ont été aménagés dans les localités les plus touchées. La Croix-Rouge roumaine a lancé une campagne d’aide et a envoyé des camions avec de l’eau et des aliments dans la région. Le gouvernement de Bucarest a également envoyé des aliments et de l’eau et a approuvé l’utilisation de bâtiments modulaires des réserves de l’État pour que les enfants puissent y étudier. Lors de la réunion spéciale de lundi dernier, l’Exécutif a également approuvé des aides d’urgence pour les familles concernées. Les autorités roumaines promettent de continuer à soutenir la population sinistrée. A son tour, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé une aide de 10 milliards d’euros du Fonds de cohésion de l’UE pour les pays d’Europe centrale et orientale, dont la Roumanie, sévèrement touchés par les inondations.
Réunion du Conseil Suprême de Défense de la Roumanie
A Bucarest, le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie s’est réuni ce jeudi. L’agenda des pourparlers a inclus des sujets tels la guerre en Ukraine et la dotation de l’Armée dans les 10 prochaines années. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, les membres du Conseil, soit le président, le premier ministre et les dirigeants des principales institutions en charge de la sécurité nationale, ont également discuté du renforcement du Partenariat stratégique avec la République de Moldavie.
Les membres du Conseil ont conclu que la Roumanie était directement intéressée d’avoir sur son territoire des capacités industrielles censées lui assurer tant la production de technique militaire moderne pour la dotation de sa structure de force en temps de paix, que le développement de nouveaux équipementsà même de contribuer à la multiplication du potentiel militaire dans des situations de crise ou de guerre. Toujours dans le contexte de la guerre en Ukraine voisine, les membres du Conseil ont également discuté des mesures supplémentaires censées décourager et combattre les menaces de sécurité, mesures qui devraient être mises en œuvre tant au niveau national, qu’au sein de l’OTAN. Par ailleurs, la Roumanie réaffirme son soutien pour le parcours européen du la République de Moldavie voisine et l’encourage à mettre en œuvre des réformes et des politiques publiques nécessaires.
Réunion au format B9 à Bucarest
« L’OTAN doit réagir aux incursions de la Russie dans l’espace aérien des pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine », a déclaréle ministre roumain de la Défense, Angel Tilvar.
S’exprimant lors de la réunion en format B9 à Bucarest, qui rassemble les ministres de la Défense des pays alliés du flanc est de l’OTAN, le ministre a déclaré que la situation en matière de sécurité dans la région de la mer Noire restait préoccupante, en raison des menaces que font peser les actions agressives de la Russie, y compris la désinformation et les cyberattaques. Angel Tîlvăr :
« Les États du B9 sont profondément préoccupés par les incursions répétées de drones et de missiles de la Fédération de Russie dans l’espace aérien de l’OTAN en Pologne, en Roumanie et en Lettonie, ainsi que par l’escalade des tensions le long des frontières de l’OTAN. Une réponse robuste et coordonnée au niveau des Alliés est donc nécessaire, ainsi que la mise en œuvre le plus rapidement possible du modèle rotationnel de Défense aérienne et antimissile intégrée de l’OTAN. » a déclaré le ministre roumain.Mercredi, à Bucarest, le ministre ukrainien des Affaires étrangères AndriiSybiha a demandé à la Roumanie d’analyser la possibilité d’abattre des drones et des missiles russes près de l’espace aérien roumain. Lors de sa rencontre avec son homologue LuminițaOdobescu, il a salué le soutien de la Roumanie à la défense de l’indépendance de l’Ukraine par sa décision de faire don d’un système Patriot.
A son tour, la cheffe de la diplomatie roumaine, LuminitaOdobescu a réaffirmé le soutien total de la Roumanie à la défense de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine voisine.
RoxanaMînzatu, viceprésidente de la Commission européenne
La Roumanie s’est vu attribuer en première un poste de vice-président de la CE. C’est la sociale-démocrate RoxanaMînzatu qui l’occupera. Ancienne Ministre des Investissements et des projets européens, à Bucarest, entre juin et novembre 2019, elle sera à Bruxelles commissaire aux Compétences et à l’Education, à l’Emploi, aux Droits sociaux et à la Démographie. A son avis, le domaine attribué à la Roumanie cette fois-ci, dont notamment le marché de l’emploi, est essentiel pour la compétitivité de l’UE. A Bucarest, le chef de file du Parti Social-Démocrate dont RoxanaMînzatu fait partie, le premier ministre Marcel Ciolacu, estime que par cette nomination la Roumanie devient « une partie de la prise de décisions au sein de l’UE »
Plan national pour l’industrie
La coalition gouvernementale de Bucarest a décidé ce mardi de finaliser au plus vite le schéma de soutien pour les grands investissements stratégiques dans l’industrie manufacturière ainsi que dans la métallurgie, la sidérurgie et l’industrie chimique. Selon le premier ministre Marcel Ciolacu, le plan comporte trois piliers principaux. Il s’agit d’une aide d’État de 500 millions d’euros et de facilités fiscales pour des investissements de plus de 150 millions d’euros, d’une autre aide d’État d’un milliard d’euros sur 6 ans pour la décarbonisation des processus de production et l’efficacité énergétique, et d’une troisième aide de 1,25 milliard de lei (environ 250 millions d’euros) pour 15 entreprises qui font desinvestissements dans la production de matières premières industrielles.
Partenariat pour la prévention de la traite des enfants
Les gouvernements roumain et américain ont signé un partenariat-cadre dans le domaine de la protection de l’enfance, s’étalant sur 5 ans. L’ambassadrice des États-Unis à Bucarest, Kathleen Kavalec, a assuré que les États-Unis soutiendraient la Roumanie dans ses efforts de développer une stratégie de prévention centrée sur les victimes, d’accroître la protection des enfants victimes de la traite humaine et d’améliorer ses enquêtes dans le domaine. De son côté, le ministre roumain de l’Intérieur, CătălinPredoiu, estime que ce partenariat vient continuer les autres collaborations roumano-américaines et témoigne de la détermination des autorités de Bucarest à lutter contre toutes les formes d’abus sur les enfants. La Roumanie est le premier pays d’Europe à bénéficier d’un soutien financier américain de 10 millions de dollars pour améliorer son système national de prévention et de lutte contre la traite des enfants.