La semaine du 14 au 19.04.2014
1. Réactions roumaines aux tensions régionales
Florentin Căpitănescu, 19.04.2014, 13:00
1. Réactions roumaines aux tensions régionales
Dans un contexte régional imprévisible, où deux pays voisins, la République de Moldova (à population roumanophone majoritaire) et l’Ukraine, vivent des moments délicats, la Roumanie n’hésite pas à exprimer fermement son point de vue. Le chef de l’Etat, Traian Băsescu, a demandé à la Russie de revenir aux engagements assumés avec les institutions internationales et de contribuer à la stabilisation de la situation dans la région. La remise en question des frontières internationalement reconnues est inadmissible et affecte directement la paix et la stabilité régionales, a estimé le président de la République. Il a fait ces déclarations suite à la démarche des soi-disant autorités de Transnistrie, région séparatiste pro-russe de la République de Moldova, qui ont demandé à Moscou un rattachement sur le modèle de la Crimée. A son tour, le premier ministre, Victor Ponta, a affirmé que la Roumanie souhaitait que la Moldova ne soit pas impliquée dans les conflits de la région et qu’elle continue son chemin vers l’UE. Les hauts responsables roumains se sont exprimés dans le contexte des déclarations du président russe, Vladimir Poutine, selon lequel la population de la Transnistrie avait le droit de décider de son propre sort, mettant ainsi en discussion l’intégrité territoriale de la République de Moldova.
2. Exercices militaires roumano-américains
Le premier ministre roumain Victor Ponta a fait savoir qu’à partir de cette année, le ministère de la défense de Bucarest se verrait allouer des tranches budgétaires plus importantes ; cela permettra à la Roumanie de mieux répondre aux exigences attachées au statut de membre de l’OTAN et de l’UE. Le chef du gouvernement roumain a fait cette déclaration à Câmpia Turzii (centre de la Roumanie), où se sont déroulés des exercices militaires roumano-américains. Les pilotes roumains ont fait des essais de vol avec les appareils F16 dont sera dotée, fin 2016, l’Armée roumaine de l’air.
3. Plainte pénale contre le chef de l’Etat roumain
Plus de 170 parlementaires roumains ont signé une plainte pénale contre le président roumain, Traian Basescu, qu’ils accusent de chantage et de menaces contre Gabriela Firea, parlementaire du PSD, au pouvoir. Mme Firea est membre de la Commission du Parlement de Bucarest, chargée d’examiner les transactions avec des terrains agricoles, à Nana, une commune du sud de la Roumanie, où la fille aînée du président Basescu a acheté l’année dernière un grand nombre d’hectares. Pour ce faire, Ioana Basescu avait contracté un crédit d’un million d’euros, auprès de la CEC Bank, la seule banque d’Etat du marché roumain. Le chef de l’Etat affirme que la transaction a été transparente et qu’il n’a pas exercé son influence politique pour que le crédit soit approuvé.
4. Mesures pour le milieu des affaires roumain
La Chambre des députés a adopté un projet de loi énonçant les procédures de prévention de linsolvabilité ainsi que les mesures à prendre en cas dinsolvabilité des personnes morales. Le document sapplique aux débiteurs en difficulté financière et fixe à 40 mille lei (soit quelque 8.800 euros) le montant minimal de la dette pour laquelle le créancier peut demander louverture des procédures dinsolvabilité. Présent aux débats du Parlement, le ministre de la Justice, Robert Cazanciuc, a précisé que cet acte réglementaire venait appuyer le bon fonctionnement du milieu des affaires local, lui mettant à disposition des instruments plus efficaces pour récupérer les dettes. Une loi extrêmement importante, a renchéri le chef du gouvernement roumain, Victor Ponta, tout en annonçant que lexemption dimpôt sur le profit réinvesti sera appliquée à partir du juillet prochain. Victor Ponta:« Cest la réponse à une demande plus ancienne des représentants du milieu des affaires que nous allons mettre en œuvre à cette date. Toutes les compagnies qui réinvestissent leur profit reçoivent ainsi un appui très bien mérité, qui se traduira inévitablement dans de nouveaux emplois, donc dans de nouveaux impôts et taxes versés au budget, de nouveaux avantages pour notre société. »
5. Les listes définitives pour les élections européennes
Les Roumains qui se rendront aux urnes au scrutin européen du 25 mai prochain auront à choisir parmi les candidats proposés par 15 partis et alliances, de même que parmi 8 indépendants, aux termes des chiffres annoncés par le Bureau électoral central roumain. Selon les derniers sondages, la plupart des mandats sera décrochée, dune part, par lalliance au pouvoir, formée par le Parti social-démocrate, lUnion nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti conservateur, et dautre part, par les deux formations de centre-droit, d’opposition, le Parti national libéral et le Parti démocrate-libéral. LUnion démocratique des Magyars de Roumanie, au pouvoir, le Parti du peuple – Dan Diaconescu, populiste, dopposition, de même que les partis extraparlementaires de centre-droit le Mouvement populaire et la Force civique ont également des chances de sadjuger des sièges deurodéputés. Parmi les indépendants, ce sont Corina Ungureanu, ancienne championne mondiale de gymnastique, de même que le comédien Mircea Diaconu qui sont les noms les plus connus. La campagne électorale doit souvrir le 25 avril, trente jours avant les élections.
6. Les fêtes de Pâques
Les chrétiens du monde entier fêtent Pâques en cette fin de semaine, y compris en Roumanie, dont la population est notamment de confession chrétienne orthodoxe. Cette année, les orthodoxes et les catholiques célèbrent cette fête identitaire du christianisme – la Résurrection de Jésus – à la même date, le 20 avril. A leur tour, les membres de la communauté juive de Roumanie marquent le Pessah, laffranchissement des Juifs et lexode hors dEgypte… (trad. : Ileana Taroi, Alexandra Pop, Andrei Popov)