La semaine du 13 au 18 avril 2015
Le FMI a révisé à la hausse ses estimations antérieures sur l’économie romaine pour l’intervalle 2015 – 2016
România Internațional, 18.04.2015, 13:54
Le FMI a révisé à la hausse ses estimations antérieures sur l’économie romaine pour l’intervalle 2015 – 2016
La progression de l’économie roumaine en 2015 sera supérieure aux prévisions, affirme le FMI dans son dernier rapport. L’institution financière a révisé à la hausse, soit à 2,7%, ses estimations sur le PIB de la Roumanie cette année. Pour 2016, elle table sur une avance de 2,9%, au-dessus du niveau de 2,5% anticipé en octobre dernier. Cette évolution s’explique notamment par la consolidation de la consommation privée, sur la toile de fond d’une forte croissance du salaire réel, de la baisse des prix du pétrole et de certains taux d’intérêts qui ont atteint un niveau minimum record.
L’agence de notation financière Standard&Poors table sur une croissance annuelle moyenne de l’économie roumaine de 3% dans l’intervalle 2015-2018. Elle a par ailleurs confirmé les évaluations de la Roumanie pour les dettes sur le long et le court terme en devises et en monnaie locale, à BBB moins/A-3, la perspective associée étant stable.
Auditions au Parlement européen sur le Mécanisme de Coopération et de Vérification appliqué à la Roumanie et à la Bulgarie, dans le domaine de la justice
Mardi, plusieurs responsables roumains et bulgares ont été auditionnés par la Commission de contrôle budgétaire du Parlement européen au sujet du Mécanisme de Coopération et de Vérification appliqué à ces deux pays depuis leur adhésion en 2007. Les débats au Parlement européen sont intervenus sur la toile de fond des appels de la Roumanie, qui demande que ses succès dans la lutte contre la corruption soient reconnus. Bucarest souhaite aussi recevoir un calendrier clair au sujet de l’admission à l’espace Schengen. La procureure en chef du Parquet national anti-corruption, Laura Codruţa Kövesi, a déclaré que le suivi européen a eu un rôle déterminant dans la réforme du système judiciaire de Roumanie et la lutte contre la corruption. Elle a réitéré le fait que la lutte contre la corruption ne devait pas être affectée par les ingérences politiques et souligné la nécessité que l’Etat assure les instruments permettant de combattre ce fléau.
Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Catherine Day, a loué les progrès de la Roumanie, affirmant que la poursuite des efforts, notamment pour ce qui est de la lutte contre la corruption aux niveaux inférieurs de l’administration, était nécessaire. Par ailleurs, l’Alliance pour une Roumanie propre et la Société académique roumaine ont publié une « Carte de la corruption locale », indiquant les zones du pays les plus touchées par la corruption. La capitale arrive en tête du classement, suivie par les départements de Maramureş (nord-ouest) et Bacău(est). Au pôle opposé on retrouve les comtés de Sălaj (nord-ouest), Mehedinţi, Teleorman (sud) et Botoşani (nord-est). Cette carte a été réalisée sur la base des données fournies ces cinq dernières années par la Direction nationale anti – corruption. Selon la même étude, les maires seraient les plus vulnérables à la corruption. Cortină
L’état de l’infrastructure en Roumanie
La commissaire européenne au développement régional, Corina Cretu s’est rendue en Roumanie, où elle a visité, en compagnie du ministre des Transports Ioan Rus, un tronçon de l’autoroute Sebes — Turda, un projet prioritaire pour la Commission européenne. Celui-ci fait partie du réseau européen principal des transports TEN — T, financé par des fonds européens. Cette autoroute devrait être achevée jusqu’à la mi-2016 et elle relier l’Autoroute Transylvanie, au centre du pays, au Corridor paneuropén de transports IV, qui mènera à la Mer Noire. Par ailleurs, le segment d’autoroute reliant les villes de Pitesti et de Sibiu est devenu prioritaire dans la stratégie de transports de la Roumanie, suite à certaines observations de la Commission européenne. Les ouvriers des usines automobiles Dacia Groupe Renault de Mioveni, dans le sud de la Roumanie, ont protesté cette semaine demandant au gouvernement de démarrer les travaux pour l’autoroute Pitesti — Sibiu, vu que la situation actuelle pourrait s’avérer un risque pour les emplois de Dacia.
La guerre des déclarations Russie- Roumanie –OTAN se poursuit
Les menaces de Moscou à l’encontre des pays européens qui accueillent sur leur sol des éléments du bouclier antimissile américain se sont multipliées ces derniers mois. La plus récente des mises en garde est celle du chef de l’Etat Major de l’armée russe, Valeri Gherasimov, selon lequel les pays qui accueillent sur leur territoire des éléments du système de défense antimissile américain, dont la Roumanie et la Pologne, deviennent des objectifs primordiaux des actions militaires russes. Les réactions des officiels roumains et des responsables de l’OTAN n’ont pas tardé. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a catégoriquement rejeté jeudi ce qu’il a appelé «les menaces et critiques de certains responsables russes, avertissant que ces gestes n’intimidaient pas et n’allaient pas déterminer des changements de stratégie de la part de Bucarest». La porte – parole de l’OTAN, Oana Lungescu, a une fois de plus assuré que la défense antimissile de l’Alliance n’était pas dirigée contre la Russie.
Exercices militaires sous l’égide de l’OTAN en Roumanie
Sur la toile de fonds des tensions dans la région, la Roumanie accueille deux importants exercices militaires sous l’égide de l’OTAN. Environ 2.200 militaires roumains, britanniques, moldaves et américains participent, à partir de ce jeudi, à l’exercice multinational « Wind Spring 2015 » (« Vent de printemps 2015 »), qui se déroule jusqu’au 30 avril dans le sud –est de la Roumanie. Les entraînements conjoints des militaires des pays membres de l’OTAN et partenaires concernent les missions de maintien de la capacité opérationnelle et l’accomplissement des exigences en matière d’interopérabilité et de standardisation au sein de l’Alliance et de l’UE. A Câmpia Turzii (dans le nord-ouest) se déroulent des exercices conjoints auxquels participent plus de 350 militaires américains et 300 militaires roumains. Le commandant des Forces aériennes américaines en Europe, le lieutenant – général Darryl Robertson a précisé que cet exercice était une réponse donnée par les alliés de l’OTAN à la Russie qui confirme le fait que la sécurité de l’Europe était une priorité pour les Etats-Unis. (trad. Mariana Tudose, Alex Diaconescu )