Le FMI recommande à la Roumanie de mettre au point un paquet équilibré de politiques monétaires et fiscales et d’investissements, afin de maintenir le rythme de croissance économique enregistré l’année dernière. Lors de leurs pourparlers avec les responsables roumains, les experts internationaux ont également souligné l’importance d’améliorer la collecte de fonds au budget de l’Etat et de maintenir les dépenses publiques dans des limites soutenables. Pour sa part, la première ministre roumaine, Viorica Dancila, a déclaré à cette occasion que les mesures économiques et fiscales adoptées par l’Exécutif de Bucarest étaient viables et que le gouvernement roumain tablait cette année sur une croissance économique de 6,1%, fondée sur les investissements et notamment sur les fonds européens.
Notons qu’à présent Bucarest ne dispose d’aucun accord de financement avec le FMI. Toutefois, l’institution examine annuellement l’évolution de l’économie roumaine, cette délégation étant venue en Roumanie pour des consultations annuelles, un exercice de suivi obligatoire pour tous les Etats membres. Deux semaines durant, les experts du FMI se sont entretenus avec les responsables roumains, avec des représentants des partis politiques, des syndicats, des associations du milieu des affaires, du milieu académique et des banques.
Un début de printemps capricieux
Les précipitations abondantes et la fonte rapide des neiges favorisées par la hausse des températures ont causé des crues qui ont fait de nombreux dégâts en Roumanie. Selon le ministère de l’Intérieur, 14 départements du centre, du sud et de l’est du pays ont été touchés par les inondations, des dizaines de personnes ayant été évacuées à Covasna et Brasov. La ministre Carmen Dan s’est rendue elle-même dans les zones affectées pour convaincre les gens à quitter temporairement leurs foyers. « Nous sommes confrontés à des situations météo hors du commun, des situations inconnues, en raison des changements climatiques », a déclaré à son tour le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat.
Réunions régionales à Bucarest
Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Meleşcanu, a été l’amphitryon de ses homologues bulgare, Ekaterina Zaharieva, et grec, Nikos Kotzias, avec lesquels il a examiné, dans le cadre de la Trilatérale Bucarest-Sofia-Athènes, des dossiers stratégiques au niveau régional. A l’agenda – les Balkans de l’Ouest, le Voisinage est, la région de la mer Noire, la Stratégie du Danube et les perspectives du processus de paix au Proche Orient. Les trois ministres ont estimé que les fonds communautaires se fondent sur le principe de solidarité européenne et que le futur budget de l’Union doit être équilibré et ne doit pas sacrifier les subventions pour l’agriculture ou la cohésion.
Et c’est toujours à Bucarest que les ministres de la Défense de neuf Etats ex-communistes, des officiels de l’OTAN et des représentants des Etats Unis ont réaffirmé que le flanc est de l’Alliance devait être renforcé. La présence alliée avancée se matérialise sur l’ensemble du flanc est de l’OTAN, tant dans le nord-est, dans la zone balte, que dans le sud-est, sur le territoire roumain et à la mer Noire, s’est félicité l’amphitryon de la réunion, le ministre roumain de tutelle, Mihai Fifor. Bucarest, en partenariat avec Varsovie, représente le moteur de l’Initiative B9, dont font partie la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovaquie et la Hongrie. Leurs représentants ont souhaité harmoniser leurs positions avant le sommet allié de Bruxelles, prévu en juillet.
La Roumanie est solidaire avec la Grande Bretagne
Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a fait savoir, mercredi, que la Roumanie était solidaire avec le Royaume Uni après l’empoisonnement, à Salisbury (en Angleterre), de l’ancien agent double Sergueï Skripal et de sa fille. Bucarest condamne fermement l’utilisation d’un agent neurotoxique de type militaire sur le territoire d’un pays allié, précise le même message. De nombreuses voix au sein de la communauté internationale ont qualifié l’empoisonnement de Sergueï Skripal de violation grave des normes et des accords internationaux visant les armes chimiques.
Vague unioniste en République de Moldova
Le nombre des communes et des villes de République de Moldova où les maires et les conseils locaux ont adopté des déclarations symboliques de réunion avec la Roumanie est arrivé à 120. Ces édiles locaux ainsi que tous les adeptes de la réunification sont attendus, ce mois-ci, à Chişinău, au grand rassemblement populaire qui marquera les 100 ans depuis l’Union de la Bessarabie avec la Roumanie. Lancé par l’Alliance pour le centenaire, formée d’organisations civiques de République de Moldova, de Roumanie et de la diaspora, le meeting est censé réaffirmer la conviction de ces derniers que l’Union est l’unique solution pour rétablir la vérité historique, pour adhérer à l’UE et intégrer l’OTAN, pour assurer le bien-être et la liberté. Province à population roumaine majoritaire sous l’Empire des tsars, la Bessarabie s’est unie avec la Roumanie à la fin de la Première Guerre mondiale, le 27 mars 1918. L’Union soviétique l’a ré-annexée, suite à un ultimatum, en 1940, et, l’actuelle République de Moldova a été créée sur une partie de son territoire.
La Roumanie – invitée d’honneur à la foire du livre de Leipzig
La Roumanie a été le pays à l’honneur de l’édition 2018 de la Foire internationale du livre de Leipzig en Allemagne, le plus important événement de ce genre d’Europe et un des plus importants au monde. Sous le slogan « Roumanie. Zoom in », le pavillon roumain a accueilli quelque 70 événements organisés par le ministère de la Culture et de l’Identité nationale visant à faire la promotion des auteurs roumains contemporains. L’occasion de promouvoir aussi une quarantaine de traductions de littérature roumaine, la plupart soutenues par le Centre national du Livre et par l’Institut Culturel Roumain. Dans son discours d’inauguration de la Foire du livre de Leipzig, le chef de la diplomatie de Bucarest, Teodor Melescanu, a rappelé que la Roumanie avait bénéficié du statut d’invitée d’honneur de cet événement il y a 20 ans. (trad. Valentina Beleavschi, Ligia Mihaiescu)