La semaine du 12 au 17 octobre 2015
1. La Roumanie présente au Conseil européen d’automne, de Bruxelles
România Internațional, 17.10.2015, 13:37
1. La Roumanie présente au Conseil européen d’automne, de Bruxelles
Le chef de l’Etat roumain a participé jeudi, à Bruxelles, aux côtés des leaders des 28, à un nouveau sommet dominé par la crise des réfugiés et la sécurité des frontières extérieures de l’UE. Prévu initialement pour deux jours, le sommet s’est achevé jeudi soir par un accord entre l’UE et la Turquie. En échange d’une meilleure coopération d’Ankara afin d’endiguer les flux migratoires, les leaders européens se sont engagés à libéraliser le régime de visas, à accorder de l’assistance financière et à ouvrir de nouveaux chapitres de négociations pour l’adhésion à l’UE de la Turquie qui accueille déjà plus de deux millions de Syriens. Par ailleurs, les leaders européens ont décidé de renforcer les frontières extérieures de l’UE et de trouver des solutions à la crise humanitaire provoquée par le conflit syrien. D’ailleurs, le dossier migration et les réformes européennes ont dominé les pourparlers que le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a eus avec le président du Parlement européen, Martin Schultz. M. Iohannis a précisé que la question des réfugiés devrait être examinée dans son ensemble par les régions qui s’y confrontent, tandis que Bruxelles devrait collaborer avec les pays d’origine des réfugiés et appuyer les pays de transit, tel la Turquie, et ceux qui accueillent actuellement des réfugiés.
2. Le nouvel ambassadeur américain à Bucarest sur la lutte contre la corruption et l’amélioration du milieu économique de Roumanie
La Roumanie a fait des progrès significatifs dans la lutte contre la corruption et pour l’amélioration du milieu économique, a affirmé le nouvel ambassadeur américain à Bucarest, Hans Klemm, lors d’un forum économique organisé à Bucarest. Et lui d’ajouter que la Roumanie dispose des atouts nécessaires pour devenir une rampe de lancement pour les investisseurs dans la région, mais que pour cela, elle devrait mettre en valeurs ses points forts et les avantages stratégiques. Par ailleurs, la Roumanie doit briser le cercle de l’influence politique sur les décisions économiques, a encore déclaré le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Roumanie, Hans Klemm. Il a encouragé les leaders roumains à ne plus s’impliquer dans la gestion des entreprises d’Etat pour des bénéfices politiques. Klemm a appelé les responsables roumains à défendre publiquement les procureurs chargés des dossiers de corruption et à appuyer un système judiciaire indépendant.
3. La Roumanie accorde un prêt de 150 millions d’euros à la République de Moldova
Les députés roumains ont ratifié mardi la loi relative à l’aide financière remboursable de 150 millions d’euros accordée par Bucarest à Chisinau. Le prêt dont le taux d’intérêt sera le même que celui fixé pour la Roumanie sur les marchés extérieurs, sera accordé sur une période de 5 ans, en trois tranches, dont la première, d’un montant de 60 millions d’euros, sera versée le mois prochain. Présent à Bucarest le jour de la ratification, le premier ministre de la République de Moldova, Valeriu Strelet, a remercié la Roumanie pour le soutien permanent accordé à Chisinau dans différents domaines. Le responsable moldave a affirmé que le nouveau prêt sera utilisé pour soutenir les réformes et la modernisation du pays. Pour le premier ministre roumain, Victor Ponta, la situation difficile que traverse actuellement la République de Moldave est due à la réaction de Moscou aux aspirations européennes de Chisinau.
Victor Ponta: « A l’heure où l’on parle, la République de Moldova a besoin d’un soutien financier que seule la Roumanie pourrait lui accorder. La situation difficile qu’elle traverse actuellement est due aux sanctions économiques imposées par la Fédération de Russie, suite à un seul geste fait par Chisinau: la signature, l’an dernier, de l’Accord d’association à l’UE. »
En visite en Roumanie, Valeriu Strelet a été reçu par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, qui a encouragé Chisinau à compter sur le soutien de Bucarest.
4. Le gouvernement roumain accorde des facilités aux personnes qui payent leurs arriérés d’impôt au budget de l’Etat
Les contribuables et les entreprises publiques ou privées, qui ont des arriérés d’impôts, n’auront plus à verser les pénalités s’ils payent leurs obligations principales jusqu’au 31 mars 2016, selon un décret d’urgence adoptée mercredi dernier par le gouvernement. Le chef de l’Exécutif a souligné qu’il ne s’agissait pas d’une loi de l’amnistie fiscale, mais d’un coup de main donné à ceux qui n’ont pas réussi à payer leurs dettes au budget avant le 30 septembre 2015.
5. Des réactions à l’installation de nouveaux éléments du bouclier anti-missile américain
La diplomatie roumaine a réagi aux accusations formulées par un responsable du Ministère des Affaires Etrangères russe, Mihail Ulianov, selon lequel la Roumanie transgresserait le Traité des forces nucléaires à portée intermédiaire par l’emplacement d’éléments du bouclier antimissile à Deveselu, dans le sud du pays. Le Ministère roumain des Affaires étrangères souligne que cette composante européenne du système anti-missile américain installée à Deveselu est purement défensive et ne viserait pas la Fédération de Russie, mais des menaces à missiles balistiques en provenance de l’extérieur de l’espace euro-atlantique. La Russie a demandé en début de semaine aux gouvernements américain et roumain de renoncer à l’installation de lanceurs Mk-41 dans le dispositif de défense anti-missile de Deveselu. Aux dires de Mihail Ulianov, responsable du ministère russe des AE, leur installation est un défi à la sécurité internationale et, aux yeux de la Russie, une transgression sérieuse du traité des forces nucléaires à portée intermédiaire, conclu en 1987 entre les Etats-Unis et l’ex-Union Soviétique. (Trad. Ioana Stancescu)