La semaine du 12 au 17 janvier 2015
Accord politique sur la Défense
Corina Cristea, 17.01.2015, 13:17
Accord politique sur la Défense
Le nouveau président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a obtenu l’accord de tous les partis politiques parlementaires sur une allocation budgétaire annuelle d’au moins 2% du PIB pour la Défense, entre 2017 et 2027. Cette décision, inscrite ce mardi dans un document officiel, a été arrêtée sur la toile de fond de la crise en cours en Ukraine voisine. Membre de l’UE et de l’OTAN, Bucarest ne doit pas s’appuyer uniquement sur ses alliés pour assurer sa propre sécurité, déclare Klaus Iohannis : « C’est notre devoir de traiter la situation dans la région en faisant preuve de maturité et de montrer que nous sommes une nation responsable. C’est pourquoi nous avons décidé qu’il fallait fournir à l’Armée roumaine les moyens qui lui sont nécessaires pour les programmes de formation et de dotation avec des équipements modernes. »
De l’avis du président Iohannis, cette mesure est censée assurer la prédictibilité des dépenses militaires, surtout pour ce qui est de la formation du personnel et du déroulement des programmes stratégiques de dotation.
Première visite officielle à Bruxelles du président roumain Klaus Iohannis.
La décision de la Roumanie de majorer le budget de l’armée a été salué par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg dans le cadre d’une réunion avec le chef de l’Etat roumain Klaus Iohannis. Celui-ci a effectué une visite officielle à Bruxelles, la première depuis son investiture. M. Iohannis a obtenu l’appui des institutions européennes à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, un objectif de politique extérieure pour lequel Bucarest remplit tous les critères demandés, mais qu’il n’a toujours pas réalisé. Celui-ci est dépend des progrès enregistrés par la réforme de la justice roumaine. Le président Iohannis a également rencontré le président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker sur le Mécanisme de coopération et de vérification, quelques jours avant la publication d’un nouveau rapport sur la Justice roumaine.
Klaus Iohannis : « Avec le président de la Commission, nous avons convenu que la situation nous encourage à dire que, durant nos mandats respectifs, nous allons réussir à finaliser ce processus, car la Roumanie a fait des progrès substantiels pour ce qui est du renforcement des institutions de lEtat et de lEtat de droit, la mise en œuvre des réformes structurelles et lindépendance de la justice. »
Le directeur du Service de renseignement intérieur, George Maior, s’exprime sur la possibilité d’attentats en Roumanie
En Roumanie, il n’y a pas pour l’instant de risque majeur d’attentat terroriste ; c’est la raison pour laquelle le Renseignement intérieur n’a pas trouvé nécessaire d’élever le niveau d’alerte suite aux récents attentats produits en France. Il a pris en échange plusieurs mesures supplémentaires pour mieux défendre des cibles potentielles ; cela porte, entre autres, sur un contrôle renforcé aux frontières et sur un tableau informationnel national plus détaillé — a déclaré le directeur du Service de Renseignement Intérieur. Aux dires de George Maior, plusieurs attentats ont été également déjoués en Roumanie et d’autres attentats terroristes se produiront en Europe. Les services secrets européens sont préparés à affronter le niveau de terrorisme actuel, mais la sécurité absolue n’existe pas car, des fois, la prévention est impossible, affirme George Maior, directeur du Service de Renseignement Intérieur.
Partenaires stratégiques de la Roumanie en visite à Bucarest
Des représentants importants de deux partenaires stratégiques de la Roumanie, à savoir les Etats-Unis et la Grande Bretagne, se sont rendus cette semaine à Bucarest. Les pourparlers des responsables roumains avec Victoria Nuland, adjointe au secrétaire d’Etat américain pour l’Europe et l’Eurasie, ont été ciblés sur le Partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats-Unis, notamment sur son élargissement au niveau économique, non seulement militaire. A cette occasion, le président roumain Klaus Iohannis a encouragé la présence des compagnies américaines sur le marché roumain. Pour sa part, Victoria Nuland a souligné les progrès importants enregistrés par Bucarest en justice et dans la lutte contre la corruption. Le ministre britannique des AE, Philip Hammond, a effectué lui aussi une visite officielle en Roumanie cette semaine. Il s’est entretenu avec son homologue roumain Bogdan Aurescu sur la lutte contre le terrorisme. L’occasion pour Bucarest de souligner qu’il était important pour tous les pays membres de l’UE de respecter le principe de la libre circulation de la main d’œuvre à l’intérieur de l’espace communautaire.
Priorités de développement de l’infrastructure routière en Roumanie
Le ministre roumain des transports, Ioan Rus, a présenté les priorités de développement de l’infrastructure routière 2015 — 2016 et le Plan Général de Transport à l’horizon 2030. Environ 700 km d’autoroute sont fonctionnels à l’heure actuelle en Roumanie, qui se classe en queue de peloton en Europe du Sud-Est, en matière de densité des routes. Selon le ministre Ioan Rus, la Roumanie aura 50 km d’autoroute de plus cette année et 200 km de plus en 2016. Ces dernières années, le manque d’argent n’a pas été la principale cause du faible développement du réseau routier, mais plutôt les projets insuffisants et mal structurés, a affirmé le ministre. Le Plan général de Transport de la Roumanie vise la construction, d’ici 2030, de plus de 700 km d’autoroute et de quelque 1.800 km de routes express, des projets évalués à près de 30 milliards d’euros.
Le 15 janvier — La Journée de la Culture nationale
C’est en 2010 que le 15 janvier — date de naissance, il y a 165 ans, du poète national de la Roumanie Mihai Eminescu, a été aussi déclaré Journée de la Culture nationale. Depuis, les deux fêtes sont marquées, chaque année, par des réunions solennelles, concerts, expositions, lancements de livres ou projections de films organisés dans toutes les institutions culturelles du pays et dans les centres culturels roumains de l’étranger.
Dans une interview à Radio Roumanie, le ministre de la Culture, Ioan Vulpescu, rappelait le sous-financement chronique de la culture ; à son avis, une solution serait l’élaboration d’une stratégie nationale pour ce domaine particulier: « 25 ans sont passés depuis la Révolution et une telle stratégie n’existe toujours pas — une stratégie qui ne soit pas rythmée par les cycles électoraux et qui promeuve, à l’intérieur et à l’extérieur de nos frontières, les valeurs de la culture et de la civilisation roumaines. »
La culture roumaine a un besoin vital de cohérence et de créativité, de management de haut niveau et d’une gestion optimale de ses ressources de compétences, ajoute le titulaire du portefeuille ministériel de la Culture. (Trad. Ileana Taroi, Valentina Beleavski)