La semaine du 11 au 17 septembre 2023
Rentrée
scolaire en Roumanie
Roxana Vasile, 17.09.2023, 10:17
Rentrée
scolaire en Roumanie
La nouvelle
année scolaire a débuté ce 11 septembre en Roumanie – une bonne occasion pour
la presse de passer en revue les défis qui attendent les 3 millions d’élèves et
leurs enseignants. Cette année scolaire
compte 36 semaines de cours regroupés en 5 modules. Les deux semaines
thématiques devenues habituelles -à savoir la Semaine verte et
l’école autrement ne manqueront pas non plus au programme. Mais
l’année 2023-2024 est également la première au cours de laquelle la nouvelle
loi sur l’éducation sera appliquée. De nouveaux cours optionnels sont mis au
programme et les règles d’attribution des bourses ont été modifiées. Des
changements concernant les examens nationaux seront progressivement mis en
place. Quant aux enseignants, ils ont hâte de voir si l’Exécutif tiendra parole
et si leurs revenus augmenteront comme promis. En mai, ces derniers avaient déclenché
une grève générale, suite à quoi le gouvernement a accepté d’augmenter leurs
salaires de 25 % et de leur accorder des primes annuelles. Enfin, cette année,
en Roumanie, le problème très grave du trafic et de la consommation de drogue
chez les jeunes a également fait l’objet de discussions. Plusieurs ministres du
Cabinet ont signé un plan de sécurité scolaire. Cette semaine également, les
procureurs de la DIICOT ont lancé à Bucarest une vaste opération ciblant les
trafiquants et les consommateurs de drogue dans l’entourage d’un jeune homme de
19 ans, VladPascu. Issu d’une famille aisée, il fait l’objet d’une enquête pour
avoir tué deux jeunes dans un accident de la route le mois dernier en bord de
mer, après avoir pris le volant alors qu’il avait consommé plusieurs types de
substances interdites. La tragédie a suscité une vive émotion dans l’opinion
publique et continue à faire couler beaucoup d’encre.
La guerre
aux frontières de la Roumanie
Des morceaux
des drones russes ayant servi à attaquer les ports ukrainiens du Danube ont été
retrouvés sur le territoire roumain. Suite à ces évènements, le ministère de la
Défense de Bucarest a imposé cette semaine des restrictions de vol
supplémentaires dans l’espace aérien bordant la frontière avec l’Ukraine, au
sud et à l’est du pays, entre les villes de Sulina et Galati. Lessurvols en
avion avec ou sans pilote ne sont pas autorisés, à l’exception des avions
d’État et des avions de situation d’urgence. D’autre part, l’armée a achevé la
construction d’abris anti-aériens dans le delta du Danube pour assurer la
protection des civils contre d’éventuels éclats d’obus et l’onde de choc
générée par l’éventuel crash d’un drone. Par ailleurs, le ministère des
Affaires étrangères a informé qu’il consultait les alliés de l’OTAN concernant
les récents développements à la frontière entre la Roumanie et l’Ukraine. Les
représentants de l’Alliance ont précisé qu’ils ne disposaient d’aucune
information indiquant une quelconque attaque intentionnelle de la Russie contre
le territoire roumain, mais qu’ils continuaient de surveiller la situation. Le
Premier ministre Marcel Ciolacu a quant à lui voulu rassurer la population.
D’autre part, il a demandé au ministre de l’Agriculture de créer un mécanisme
pour protéger les agriculteurs roumains contre les exportations des céréales
ukrainiennes à des prix défiant toute concurrence. Plus de 360 000
agriculteurs bénéficieront de ce soutien. Le budget total est d’environ 60
millions d’euros, issus de fonds européens et du budget national.
La
question de l’adhésion de la Roumanie à Schengen remise à l’ordre du jour des
institutions européennes
La présidente
de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a demandé mercredi à
Strasbourg, dans son discours sur l’état de l’Union, que la Roumanie et la
Bulgarie puissent adhérer le plus rapidement possible à l’espace Schengen, sans
toutefois proposer de solution au véto de l’Autriche, seul pays de l’Union européenne
continuant à s’y opposer. Selon la présidente de la Commission, la gestion du
phénomène migratoire est une réussite. La veille, la présidente du Parlement
européen, Roberta Metsola, avait lancé un appel tout aussi pressant, cette
fois-ci avec des arguments d’ordre économique : retarder l’entrée dans l’espace
de libre circulation des personnes et des marchandises occasionne un double
préjudice pour les Roumains et les Bulgares – cela limite leur droit à la libre
circulation et génère des coûts supplémentaires pour leur épargne. Maintenir la
Roumanie en dehors de l’espace Schengen entraînerait des pertes économiques
pouvant atteindre jusqu’à 2 % du PIB. Certains économistes indépendants ont estiméà
200 millions d’euros par mois les dégâts causés à la Roumanie.
Les
sportifs roumains dans le monde
La joueuse de
tennis roumaine Simona Halep, ancienne numéro 1 mondiale, a été suspendue de
toutes compétitions pour 4 ans. L’année dernière, lors de l’US Open, elle a été
testée positive au roxadustat, un médicament utilisé pour traiter l’anémie,
mais considéré comme un améliorateur de performances. Un tribunal indépendant a
reconnu que Simona Halep avait consommé un complément nutritionnel contaminé,
mais a jugé que cela ne pouvait pas expliquer la quantité de roxadustat
présente dans l’organisme de la joueuse. Le même tribunal a également découvert
des irrégularités dans le passeport biologique de l’athlète, apparemment dues
au dopage. Simona Halep a annoncé qu’elle ferait appel de cette décision.
La Roumanie occupe la 7ème placeau Championnat d’Europe de volleyball masculin,
son meilleur classement au cours des 42 dernières années. Et aux Championnats
du monde d’aviron, les Roumains ont remporté 5 médailles – 2 d’or, 1 d’argent
et 2 de bronze, réussissant également à qualifier 11 équipages pour les Jeux
Olympiques de l’année prochaine à Paris.
(Trad :
Charlotte Fromenteaud)