La semaine du 11 au 17 juillet 2022
La Roumanie accepte que les
céréaliers ukrainiens transitent le canal de Bystroe
Leyla Cheamil, 17.07.2022, 10:56
La Roumanie accepte que les
céréaliers ukrainiens transitent le canal de Bystroe
La Roumanie vient
d’acquiescer au transit des navires ukrainiens chargés de céréales par les
canaux de Chilia et de Bystroe dont la construction est une pomme de discorde
entre Bucarest et Kiev. Le canal de Bystroe, qui relie le Danube à la mer
Noire, passe aussi par le delta du Danube, site classé au patrimoine mondial de
l’UNESCO, enfreignant ainsi plusieurs conventions internationales de protection
de l’environnement. Mais, selon un
communiqué du Ministère roumain des Affaires Etrangères, l’actuelle décision
des autorités roumaines s’inscrit parmi les efforts de Bucarest d’épauler l’Ukraine
pour limiter les conséquences de l’agression de la Russie. Cet accord de la
partie roumaine est exceptionnel et prend en compte l’importance de la démarche
de diversifier et de fluidifier les voies de transport des exportations de
céréales ukrainiennes, explique le ministère. La même source rappelle que la
Roumanie maintient sa position de principe concernant le développement de la
navigation sur le canal de Bystroe, dans le respect du droit international et
des réglementations en matière de protection de l’environnement.
Le gouvernement de Bucarest a approuvé le
projet de loi visant la ratification des protocoles d’adhésion de la Suède et
de la Finlande à l’OTAN
Le gouvernement de Bucarest a approuvé mercredi, le
projet de loi visant la ratification des protocoles d’adhésion à l’OTAN de la
Suède et de la Finlande, a fait savoir le porte-parole de l’Exécutif, Dan Cărbunaru.
À ses dires, la Roumanie devient ainsi un des premiers pays ayant initié les
démarches nationales d’adoption de la décision des deux pays de l’Europe du
Nord de rejoindre l’Alliance. Une telle démarche confirme d’une part, le succès
de l’OTAN en tant qu’organisation de sécurité et, de l’autre, la politique « des
Portes ouvertes », qui lui a permis de renforcer et d’élargir ses
capacités de fournir des garanties de sécurité à tous ses membres, a affirmé
Dan Cărbunaru. La Suède et la Finlande ont avancé leur demande d’adhésion au
mois de mai, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Selon les experts, leur
intégration rendra l’Alliance encore plus forte, puisque la Mer Baltique sera
dorénavant presque entièrement entourée par les alliées et la frontière commune
de l’OTAN avec la Russie sera encore plus grande. Cela faisait des dizaines
d’années que les deux pays de l’Europe du Nord préservaient leur neutralité,
dans le contexte où la paix n’avait jamais été menacée depuis la fin de la
Seconde Guerre mondiale.
La Commission européenne a
amélioré ses prévisions de croissance économique pour la Roumanie.
Suite à un bond surprenant de 5,2%
enregistré durant le premier trimestre de l’année en cours, la Commission européenne
a révisé à la hausse ses prévisions de croissance économique pour la Roumanie.
Celles-ci passent des 2,6% prévus au mois de mars à 3,9%, selon les estimations
économiques d’été rendues publiques jeudi. En revanche, l’Exécutif
communautaire a abaissé ses estimations de croissance économique pour la
Roumanie en 2023, de 3,6% à 2,9%, dans le contexte d’un ralentissement
économique prévu au niveau mondial et européen. La consommation privée et les
investissements seront les principaux moteurs de la relance économique aussi
bien en 2022 qu’en 2023, tandis que les exportations nettes freineront le PIB
et entraineront un creusement du déficit commercial, affirme Bruxelles. Par
ailleurs, la Commission européenne a révisé à la hausse ses prévisions
inflationnistes pour l’année en cours, en Roumanie, de 8,9 à 11,1%. On s’attend
à ce que le taux d’inflation chute à 7,2% en 2023, dit Bruxelles, affirmant que
ce déclin sera plus modeste que celui de 5,3%, prévu dans un premier temps.
Les cas de contamination au
coronavirus, de nouveau à la hausse
La Roumanie se confronte dernièrement à
une nouvelle recrudescence des cas de coronavirus. Des milliers de nouveaux cas
d’infection sont rapportés quotidiennement depuis une semaine. Selon les
spécialistes, le responsable de cette nouvelle vague pandémique, constatée
aussi bien en Roumanie que dans le monde, est un sous-variant d’Omicron, qui
manifeste une certaine résistance aux vaccins actuellement disponibles, tout en
provoquant des formes de maladie légères. Le ministre roumain de la Santé,
Alexandru Rafila, recommande à la population d’adopter de nouveau, les gestes
barrière, à savoir porter le masque et éviter les lieux bondés. Le responsable
de Bucarest recommande aux Roumains de se faire vacciner à partir de cet automne,
quand un nouveau sérum, efficace contre les sous-variants d’Omicron, sera
disponible.
Le Rapport de la CE sur le
respect du statut de droit en Roumanie
La Commission européenne recommande à la
Roumanie d’adopter les mesures nécessaires pour répondre aux préoccupations
toujours en place, au sujet des enquêtes pénales sur des infractions dans la
justice. Dans un rapport publié mercredi, Bruxelles appelle la Roumanie à
s’assurer que, par la révision de ses lois juridiques et par la réforme du
régime disciplinaire des magistrats, elle peut offrir des garanties renforcées
de l’indépendance de sa justice. Même si le pays a supprimé la Section spéciale
d’investigation des infractions commises par les magistrats, les préoccupations
quant à la poursuite en justice de tels délits restent en place. Bruxelles
recommande par ailleurs, des consultations publiques préalables à l’adoption
d’un texte normatif, une plus grande transparence du financement des partis
politiques et une amélioration des normes et des mécanismes censés assurer une
indépendance renforcée des médias. En parlant de la presse, Bruxelles dénonce
un manque de transparence du financement de la politique, en dehors des
campagnes électorales, et un accès déficitaire des journalistes aux
informations. La Commission s’inquiète aussi par rapport au bon fonctionnement
du Conseil roumain de l’Audiovisuel et de son budget et rappelle que le pays
n’a toujours pas mis en place les modifications introduites en 2018 par la
directive européenne sur les médias audiovisuels. (Trad. Ioana Stăncescu)