La semaine du 11 au 16 janvier 2016
Le cas Bodnariu sous la loupe des autorités roumaines
România Internațional, 16.01.2016, 13:26
Le cas Bodnariu sous la loupe des autorités roumaines
Le cas de la famille mixte roumano-norvégienne Bodnariu, dont les cinq enfants, âgés de 3 mois à 10 ans, ont été pris en charge par les autorités d’Oslo, parce qu’ils auraient avoué avoir subi des corrections corporelles, a suscité une vague de réactions parmi les Roumains. Après des protestations tant en Roumanie qu’au sein des communautés roumaines de l’étranger et d’amples débats dans les médias, les autorités roumaines ont poursuivi les démarches visant à aider la réunion des membres de cette famille. L’ambassadeur roumain à Oslo, Adrian Davidoiu, qui s’est entretenu avec des responables du ministère norvégien des Affaires étrangères, a souligné qu’il s’agissait d’un cas social à fort impact médiatique et proposé une coopération politique dans la gestion de celui-ci. Qui plus est, l’ambassadeur Davidoiu a proposé l’intégration des enfants âgés de 3 mois à 10 ans dans la famille élargie du père, en Roumanie, et demandé que les parents puissent rendre visite aux enfants pris en charge, lesquels ne devraient pas être séparés. L’Ambassade roumaine à Oslo a expliqué que les actions du Service norvégien de protection de l’enfance concernent tous les enfants norvégiens, sans aucune distinction d’historique familial, de nationalité et de statut, sa principale préoccupation étant l’intérêt supérieur des enfants.
La Roumanie et les fonds européens
La Roumanie a réussi à utiliser intégralement, en 2015, l’argent européen alloué par le Fonds de développement régional et le Fonds de cohésion, a déclaré mercredi la commissaire européenne à la Politique Régionale Corina Cretu. Lors de son entretien avec la ministre roumaine des Fonds européens, Aura Raducu, la commissaire européenne s’est félicitée de ce que Bucarest ait réussi à éviter l’année dernière la perte d’un milliard d’euros mis à sa disposition par le biais des deux fonds. Selon Corina Cretu, la mise en œuvre des projets de l’exercice 2007 – 2013, une première pour la Roumanie en tant qu’Etat membre de l’UE, a eu un faible démarrage, mais les progrès faits par la suite ont été visibles, notamment dans la seconde partie de l’exercice. L’argent européen a été utilisé pour créer plus de 8000 emplois, moderniser 400 hôpitaux et écoles, mais aussi pour réhabiliter plus de 900 km de routes nationales. La commissaire européenne à la Politique régionale a également demandé à Bucarest de prêter une attention accrue au démarrage à temps de la mise en œuvre de la nouvelle programmation de distribution des fonds européens, à savoir l’exercice 2014 – 2020.
Le ministre roumain des AE en visite à Berlin
Le ministre roumain des AE, Lazar Comanescu a effectué cette semaine une visite officielle à Berlin, à l’invitation de son homologue Frank-Walter Steinmeier. Les débats ont porté sur les relations bilatérales et sur des sujets majeurs à l’agenda européen, régional et international. L’occasion pour Lazar Comanescu de souligner l’importance de l’Allemagne en tant que moteur de l’économie européenne et partenaire de la Roumanie. 20% du commerce extérieur de la Roumanie vise l’Allemagne. De même, plus de 20.000 sociétés à capital allemand sont actives en Roumanie où elles ont créé plus de 300.000 emplois, a encore affirmé le ministre roumain.
Les écrivains des prisons dans le collimateur des procureurs
La ministre roumaine de la Justice, Raluca Pruna, a fait savoir qu’elle envisageait de proposer au gouvernement d’adopter un décret d’urgence pour abroger la loi 254/2013 permettant aux détenus de réduire leurs peines en rédigeant et publiant des ouvrages scientifiques. Si avant 2010, on assistait à la publication depuis les prisons d’un seul ouvrage scientifique tout au plus, en une année, en 2014 on en recensait déjà 90, pour qu’en 2015, leur nombre se monte à 340. Responsables politiques – ministres, parlementaires et maires -, richissimes hommes d’affaires, ex-magistrats et vedettes de sport n’ont pas hésité à mettre à profit l’opportunité de faire diminuer la période de détention de 30 jours pour chaque ouvrage scientifique publié. La Direction Nationale Anticorruption s’est saisie d’office au moment où elle a appris que des détenus avaient écrit une dizaine de tomes en seulement 18 mois de prison ou encore 180 pages en douze heures. Une enquête en ce sens a été démarrée, les procureurs soupçonnant la mise en place de tout un mécanisme impliquant professeurs universitaires, représentants des Maisons d’édition et membres des commissions des pénitenciers. Le ministre de l’Education a pour sa part demandé un examen ponctuel des cas des professeurs universitaires ayant signé des recommandations pour la publication des livres écrits par les détenus.
Le 15 janvier : Journée de la culture nationale
Les Roumains ont célébré, le 15 janvier, les 166 ans écoulés depuis la naissance de leur poète national, Mihai Eminescu (1850-1889), considéré comme le dernier grand romantique européen. Cette même date marque la Journée de la culture nationale, instituée par le Parlement de Bucarest en 2010, sur l’initiative de l’Académie roumaine. Comme chaque année, les missions diplomatiques et consulaires et les instituts culturels roumains de l’étranger ont organisé des événements dédiés à cette journée. La Journée de la culture nationale a été célébrée aussi à Chisinau, en République de Moldova ainsi qu’à Cernauti, en Ukraine, où vivent quelque 200.000 Roumains.