La semaine du 10 au 16 mai 2021
Corina Cristea, 15.05.2021, 13:30
La
pandémie recule, plusieurs restrictions sont levées
La
pandémie de coronavirus est en recul en Roumanie, le taux d’incidence des cas
de contamination a baissé cette semaine en dessous des 1,5 cas par 1 000
habitants dépistés en 14 jours. Exhortant la population à se faire vacciner
pour atteindre l’immunité de masse face à ce virus, les autorités de Bucarest
ont décidé de renoncer à compter de ce 15 mai à plusieurs restrictions imposées
jusqu’ici. L’allègement aura lieu par étapes, a fait savoir jeudi le chef de
l’Etat, Klaus Iohannis, qui a présenté le calendrier de la levée des
restrictions d’ici le 1er septembre. Les mesures pour l’automne
seront prises à la fin de l’été.
Klaus
Iohannis : « A compter du 15 mai, l’obligation de porter le masque à
l’extérieur est supprimée, évidemment à quelques exceptions près, telles les
marchés, les foires ou les arrêts des transports en commun. La 2e
mesure qui entre en vigueur tout de suite, c’est la levée du couvre-feu pendant
la nuit ; en même temps, les magasins pourront reprendre leurs horaires
normaux. Toujours à compter de ce weekend : les activités sportives en
plein air seront possibles avec 25 % des places occupées, donc en présence de
spectateurs ».
Puis,
à compter du 1er juin, les hôtels et les restaurants pourront
accueillir plus de clients à l’intérieur, il sera possible d’organiser à
nouveau des fêtes de mariage et de baptêmeavec
un maximum de 70 participants en plein air et 50 participants à l’intérieur.
Les salles de sport seront elles aussi ouvertes pour les différentes activités.
Pour ce qui est des écoles, il est possible que tous les élèves reviennent dans
les salles de classe avant la fin de cette année scolaire, a ajouté le
président roumain.
Les
priorités du PNRR expliquées à Bruxelles par le premier ministre roumain
Le
chef du gouvernement de Bucarest, Florin Cîțu, s’est rendu cette semaine à
Bruxelles pour expliquer à plusieurs membres de la Commission européenne les
priorités de la Roumanie telles qu’elles figurent au Plan national de relance
et de résilience (PNRR). Le gouvernement roumain maintient son objectif
d’assurer une croissance économique durable postpandémie, avec un accent mis
sur les réformes et les investissements, a souligné Florin Cîțu : « Le
Plan national de relance et de résilience est constitué de deux composantes.
L’une, c’est celle des réformes, assumées dans le cadre du programme de
gouvernance, qui contient la stratégie fiscale et budgétaire et le programme de
convergence que nous assumons tous ; l’autre composante est constituée par les
investissements. Et mon message est clair : la Roumanie a une série de
priorités qu’elle souhaite inclure dans le Plan national de relance et de
résilience. Les ressources que la Roumanie recevra seront allouées aux secteurs
ayant la productivité la plus élevée de toute l’économie. »
Cette
visite a eu 3 objectifs majeurs, a encore expliqué le premier ministre :
clarifier et agréer les réformes aux côtés de la CE, établir le fait que la
Roumanie demandera l’ensemble du montant qui lui a été réservé, soit 29
milliards d’euros, y compris les crédits – en ce moment, seules la Roumanie et
l’Italie accèderont à des crédits et tout l’argent alloué – et fixer les
composantes pour les investissements. « Tous les trois objectifs ont été
atteints », a conclu Cristian Ghinea, le ministre des Investissements et des Projets
européens, qui a accompagné le premier ministre à Bruxelles.
Prévisions
économiques pour la Roumanie
L’année
dernière, l’économie roumaine a connu une baisse moins grave que prévu, et le
retour au niveau d’activité économique d’avant la crise sanitaire devrait se
produire avant la fin de l’année. Tel est le constat de la Commission
européenne dans ses prévisions économiques de printemps. Il existe toutefois un
brin d’incertitude, vu l’évolution imprédictible de la pandémie et les
éventuels problèmes qui pourraient survenir dans la distribution du vaccin anti-Covid.
C’est pourquoi l’Exécutif communautaire estime que le PIB de la Roumanie
augmentera de 5,1 % cette année et de 4,9 % en 2022. « Ce signal positif
est extrêmement encourageant, mais je réitère l’appel à la prudence : il
faut garder le rythme record des investissements publics et en même temps le
contrôle sur les dépenses budgétaires », a estimé de son côté le ministre
roumain des Finances, Alexandru Nazare. Notons aussi que, selon la CE, le
déficit budgétaire de la Roumanie se réduira à 8 % du PIB cette année et à 7,1
% l’année prochaine, alors que l’année dernière il se situait à 9,2 %. Pour ce
qui est de l’inflation, celle-ci devrait connaître une légère hausse cette
année, jusqu’à 2,9 %, pour diminuer à 2,7 % en 2022.
Le
système antimissile de Deveselu – 5 ans depuis sa mise en œuvre
Les
5 ans écoulés depuis l’installation du bouclier antimissile à Deveselu (sud)
ont été marqués à Bucarest par un événement organisé par la Commission de
défense du Sénat roumain. L’occasion pour le chef de la diplomatie roumaine,
Bogdan Aurescu, de rappeler que la base de Deveselu était une contribution
roumano-américaine à la défense collective au sein de l’OTAN. En même temps, la
présence du bouclier antimissile à Deveselu représente une dimension très
importante dans la coopération sécuritaire et militaire entre la Roumanie et
les Etats-Unis, dans le cadre du Partenariat stratégique pour le XXIe siècle, a
ajouté le ministre. Bogdan Aurescu a également fait référence au Sommet B9
accueilli lundi dernier à Bucarest par le président roumain Klaus Iohannis, un
événement auquel le président américain Joe Biden était présent en
visioconférence. L’événement de Bucarest a aussi marqué les 10 ans de la
signature de l’Accord entre la Roumanie et les Etats-Unis visant le placement
du système de défense antimissile.
Bucarest
suit de près le conflit entre Israël et les territoires palestiniens
Le
ministère roumain des Affaires étrangères a fermement condamné les tirs de
missiles lancés depuis la Bande de Gaza sur des lieux habités par des civils en
Israël et exprimé son profond regret pour toutes les pertes de vies humaines survenues
ces derniers jours. Le chef de la diplomatie roumaine, Bodgan Aurescu, a formé
un groupe de travail qui s’est réuni en urgence pour assurer un suivi permanent
et évaluer la situation en Israël et dans les territoires palestiniens ainsi
que pour identifier les principales directions d’action pour venir en aide aux
Roumains se trouvant dans la zone de conflit. Pour la région touchée par ce
conflit entre Israël et les territoires palestiniens, le ministère roumain des
AE a élevé le niveau d’alerte et recommande que les voyages dans cette région
soient évités. (Trad. Valentina
Beleavski)