La semaine du 10 au 16 juillet 2023
Le Président Klaus Iohannis au Sommet de l’OTAN
Daniela Budu, 16.07.2023, 13:59
Le Président Klaus Iohannis au Sommet de l’OTAN
La Roumanie a accompli les
objectifs fixés lors du sommet de l’OTAN
de la capitale lituanienne, Vilnius. Présent à l’événement, le président
roumain Klaus Iohannis a déclaré que le pays avait fait un pas décisif vers la
consolidation de l’Alliance. El lui aussi d’ajouter que par ses nouveaux
projets de défense, l’OTAN possède une réponse à toute menace à l’adresse de la
sécurité de la Roumanie. Le président roumain a remercié à tous les membres de
l’Alliance présents en Roumanie pour leurs contributions. Klaus Iohannis a
précisé : « Nous nous sommes
assurés de l’existence d’un cadre pour augmenter les groupements de combat, y
compris celui de la Roumanie, jusqu’au niveau de brigade, par des renforts, si
la situation le demande. Qui plus est, nous accélérons les processus visant le
pré-positionnement des équipements. J’ai remercié à tous les alliés présents en
Roumanie pour leurs contributions et j’ai salué l’annonce de l’Espagne de
déployer des militaires en Roumanie » a déclaré le chef de l’Etat
roumain. Klaus Iohannis a réaffirmé que l’OTAN devait offrir un soutien
consolidé aux partenaires vulnérables, notamment à la République de Moldova. Il
a annoncé une nouvelle aide financière à Chişinău, que la Roumanie transférait
vers le Fonds d’affectation spéciale qui lui est dédié. En ce qui concerne la
guerre en Ukraine, le président Klaus Iohannis a soutenu le progrès pour
concrétiser aussi rapide que possible les aspirations euro-atlantiques de ce
pays. El lui aussi d’ajouter que la Roumanie, avec les autre pays Membres, lui
accordait du soutien aussi longtemps que nécessaire, jusqu’à une victoire ukrainienne.
Aux dires de Mircea Geoană, secrétaire général adjoint de
l’OTAN, pour la Roumanie, la décision la plus importante adoptée au Sommet de
Vilnius est celle visant la nouvelle génération de plans régionaux de défense pour
le territoire allié. Selon lui, cela représente un fort élément de dissuasion face aux différents types de menaces, notamment
de la part de la Russie.
Le
Parlement européen soutient l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen.
Le Parlement européen (PE) a adopté ce mercredi une
résolution suite à une pétition de la société civile de Roumanie. Le document
demande de contester la légalité du veto de l’Autriche à l’adhésion de la
Roumanie à l’espace Schengen, de libre circulation européenne. Le document a
été adopté avec 526 voix pour, 57 contre et 42 abstentions. Le projet de
résolution appelle la Commission européenne à estimer les manques à gagner de la
Roumanie et de la Bulgarie et d’analyser des options concernant les mécanismes potentiels
de compensation financière. Rappelons-le, à la fin de l’année dernière, dans le
cadre du Conseil JAI, les participants n’ont pas adopté une décision à l’unanimité
concernant l’admission à Schengen de la Roumanie et de la Bulgarie (d’ailleurs
membres de l’UE depuis 2007), suite à l’opposition de l’Autriche et des
Pays-Bas. Le chancelier autrichien Karl Nehammer a justifié cette décision par
le fait que les migrants illégaux seraient arrivés dans son pays via la
Roumanie et la Bulgarie. Et pourtant, les autorités de Bucarest ont contredit
ces données. De leur côté, les Pays-Bas soutenaient l’adhésion de la Roumanie,
mais pas de la Bulgarie, mais les deux Etats se portent candidats à Schengen
ensemble.
Des abus dans les
maisons de retraite de Roumanie
Des dizaines de maisons de
retraite ainsi que des foyers destinés aux personnes handicapées ou aux enfants
ont été fermés ou ont vu leur activité suspendue et se sont vus également infliger
des amendes suite aux amples contrôles qui ont eu lieu cette semaine à travers
la Roumanie. Les autorités annoncent avoir trouvé beaucoup de problèmes, dont
des institutions qui fonctionnaient illégalement. Plusieurs dossiers pénaux visant des
infractions liées à la traite des personnes ou des infractions économiques ont
également été ouverts. Ces événements ont eu lieu sur toile de fonds du
scandale des maisons de retraite du département d’Iflov, près de Bucarest, où
les procureurs ont découvert que les bénéficiaires vivaient dans des conditions
inhumaines. Plusieurs suspects ont été placés en détention provisoire pour 30
jours, d’autres personnes ont été assignées à domicile ou ont été placées sous
contrôle judiciaire. Le président roumain, Klaus Iohannis, a décrit la
situation des centres pour les personnes vulnérables comme une « honte nationale » et a
réclamé la punition de tous les coupables de mauvais traitements appliqués dans
ce que la presse a appelée les « maisons
de retraite de l’horreur ». A l’issue de plusieurs réunions avec des
ministres et de responsables du domaine, le premier ministre Marcel Ciolacu a
assuré que toutes les structures d’accueil pour les enfants ou les séniors de
Roumanie, tant publiques que privées, seraient contrôlées et toutes les
autorisations de fonctionnement seraient examinées de nouveau. Il a demandé
aussi à tous les cultes de Roumanie et à toutes les ONGs de s’impliquer dans ce
domaine. Marcel Ciolacu : « Les faits déroulés dans ces
maisons de retraite de l’horreur nous ont montré la déshumanisation totale de
personnes que je ne peut pas appeler êtres humains. Il faut changer le système.
C’est anormal d’avoir une multitude d’institutions de contrôle qui passent la
culpabilité de l’une à l’autre. Il faut repenser tout le système à partir de
l’autorisation, à la surveillance et au contrôle. Je suis fermement convaincu
que dans la prochaine session parlementaire, avec tous les partenaires sociaux,
toutes les modifications législatives seraient opérées. » a déclaré le
premier ministre roumain.
Les responsables de plusieurs autorités
de ce domaine ont été révoqués de leurs fonctions à la demande du premier
ministre. Qui plus est, le Ministre du Travail, Marius Budăi, a
démissionné sur toile de fonds des accusations visant sa propre responsabilité
dans ce dossier et dans les investigations entreprises par les parquets
antimafia – soit la Direction
d’investigation des infractions de crime organisé et de terrorisme (DIICOT) et
anticorruption – la Direction nationale anti-corruption (DNA). L’Union Sauvez
la Roumanie, en opposition, a même saisi la Commission européenne dans
l’affaire des foyers pour personnes âgées du département d’Ilfov. Le Parti a
sollicité la mise en place des mécanismes de l’UE censés imposer le respect des
droits de l’Homme et des personnes en situation de handicap.
La Société Hidroelectrica a été cotée à la Bourse
La société Hidroelectrica, principal producteur
d’électricité de Roumanie a été cotée ce mercredi à la Bourse de Bucarest. A la
fin du premier jour, la société a finalisé avec sucées l’offre publique la plus
grande jamais proposée à la Bourse de Bucarest ainsi que la plus grande
d’Europe et la troisième du Monde de cette année. Selon les paroles du premier
ministre roumain, Marcel Ciolacu, ce fut un moment historique. Il a précisé
aussi que l’Etat préserverait son taux de participation de 80% et que les citoyens
roumains pourraient devenir actionnaires de la compagnie roumaine la plus
valeureuse. La compagnie est estimée à 50 milliards de lei, soit une dizaine de
milliards d’euros. La société produit et fournit de l’électricité grâce à ses
187 centrales et microcentrales hydrauliques, auxquelles s’ajoutent des
centrales éoliennes.