La semaine du 08 au 13 juillet 2019
La nouvelle loi des retraites, promulguée par le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis
Mihai Pelin, 13.07.2019, 13:03
Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a promulgué la nouvelle loi des retraites. Le document prévoit, entre autres, la majoration des retraites, mais aussi un nouveau calcul de millions de pensions payées actuellement en Roumanie. La loi a été votée au Parlement en juin, après que la Cour Constitutionnelle avait renvoyé au Législatif la première version du texte. L’acte normatif prévoit une augmentation progressive du point de retraite, qui sert de base de calcul pour toutes les pensions, à partir du 1er septembre 2019 et jusqu’en 2022. Il stipule aussi la revalorisation de tous les droits salariaux à avoir été taxés : bonus, 13e salaire, heures supplémentaires et autres bénéfices. Dans le même temps, les femmes qui justifient de la durée minimale de cotisation et qui sont mères de trois enfants, qu’elles ont élevés jusqu’à l’âge de 16 ans, bénéficient d’une réduction de six ans de l’âge de retraite. Une année supplémentaire de réduction est accordée par enfant, à partir du quatrième enfant. L’allocation familiale d’orphelin est maintenue et une nouvelle allocation a été introduite : la pension de réversion, qui donne droit à l’époux survivant de recevoir 25% de la retraite de l’époux décédé. Pour bénéficier d’une retraite à taux plein, l’âge de départ à la retraite est de 65 ans pour les hommes et de 63 ans pour les femmes. La durée minimale de cotisation est de 15 ans pour les retraités des deux sexes, l’ancienneté complète, qui inclut aussi les périodes assimilées, étant de 35 ans.
Le GRECO continuera à observer le fonctionnement du système judiciaire en Roumanie
Le rapport GRECO publié par Bruxelles est « un nouveau carton rouge » pour le gouvernement de la coalition formée du Parti social-démocrate et de l’Alliance des libéraux et des démocrates, estime le président roumain Klaus Iohannis, qui a demandé au gouvernement de dissoudre la Section spéciale d’investigation des magistrats. Dans le même temps, le chef de l’Etat invite l’Exécutif à initier rapidement un projet de loi qui remette la législation judiciaire du pays en accord avec les critères de l’Etat de droit, avec la volonté populaire et les recommandations des institutions européennes. Le GRECO, l’organisme anticorruption du Conseil de l’Europe, considère que la Roumanie a fait des progrès limités en matière d’adoption de mesures de prévention et de lutte contre la corruption des élus, des juges et des procureurs. Le rapport GRECO tire aussi un autre signal d’alarme concernant plusieurs amendements inclus dans la nouvelle législation. Ces amendements, relatifs aux nominations et destitutions des procureurs de haut rang, à l’indépendance des procureurs et à la responsabilité personnelle de l’ensemble des magistrats, représentent une menace sérieuse contre l’indépendance du système judiciaire roumain. Le GRECO a décidé de continuer à évaluer le respect de ses recommandations par la Roumanie et a demandé aux autorités de Bucarest de rapporter les progrès enregistrés dans le domaine avant le 30 juin 2020.
Ioan Mircea Paşcu,
ancien eurodéputé social-démocrate, désigné commissaire européen par intérim
sans portefeuille
L’ancien
eurodéputé social-démocrate, Ioan Mircea Paşcu, proposé par le gouvernement
roumain pour occuper, par intérim, le poste de commissaire européen à la
politique régionale, à la place deCorina Creţu, élue au Parlement européen issu des élections du 26 mai, a
été désigné membre sans portefeuille de l’Exécutif communautaire. Même situation pour le candidat de l’Estonie, Kadri Simson. La
décision a appartenu au président de la Commission européenne sortante, Jean
Claude Juncker, qui n’a pas attribué de portefeuilles aux deux commissaires
désignés, vu la brièveté de leurs mandats qui s’achèveront la 31 octobre
prochain, date d’entrée en fonction de la future Commission européenne. Conformément
aux règles de nomination en vigueur, le président de la Commission européenne a
vérifié et confirmé, jeudi, les aptitudes et les compétences des deux candidats
roumain et estonien. Ioan
Mircea Paşcu et Kadri Simsonseront aussi entendus par les présidents des commissions du
Parlement européen et les eurodéputés donneront leur vote sur la question la
semaine prochaine, à Strasbourg. Ioan Mircea Paşcu remplacerait Corina Crețu,
élue députée européenne au scrutin du 26 mai pour le parti Pro România, formé
de dissidents du Parti social-démocrate roumain. Doyen de la gauche, qu’il a
rejointe aussitôt après la révolution anticommuniste de 1989, Paşcu (70 ans),
était ministre de la Défense en 2004, lorsque la Roumanie a été admise dans
l’OTAN. Il a été député européen entre 2007, année d’adhésion de la Roumanie à
l’Union européenne, et cette année. Entre 2014 et 2019, il a été un des 14
vice-présidents du Parlement européen
Le taux annuel d’inflation en Roumanie a baissé à 3,84%, selon les données de l’Institut national de la statistique
La croissance économique de 4%, enregistrée l’année dernière par la Roumanie, a été solide, mais elle a reposé plutôt sur la consommation que sur les investissements, a signalé le gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isărescu, lors de la présentation du rapport annuel de l’institution qu’il dirige. Néanmoins, la Roumanie se retrouve parmi les pays ayant la dette publique la plus réduite, sa dette publique représentant 35% du PIB, a encore précisé le gouverneur. Pour ce qui est de la régression du taux d’inflation au mois de juin, annoncé à 3,84% par l’Institut national de la statistique, Mugur Isărescu l’a expliqué par la baisse des prix pour les produits alimentaires et non alimentaires. A la mi-mai, la Banque nationale a revu à la hausse sa prévision d’inflation pour 2019, l’estimant à 4,2%, alors que le taux d’inflation annuel pour 2020 devrait s’élever à 3,3%. De son côté, la Commission européenne prévoit un taux d’inflation annuel de 3,6% pour 2019 et de 3% pour 2020, selon les prévisions économiques de printemps publiées également au mois de mai. A la tête de la Banque centrale roumaine depuis 1990, Mugur Isărescu vient d’être reconfirmé pour nouveau mandat de cinq ans.
Quatre équipes roumaines évoluent dans les compétitions européennes
Le club vice-champion de Roumanie, FCSB (ancien Steaua Bucarest) a vaincu jeudi soir à domicile les Moldaves de Milsami Orhei, dans un match comptant pour le premier tour des qualifications dans la Ligue Europa. De même, l’équipe CSU Craiova a gagné par 3 buts à 2 la rencontre avec les Azéris de FK Sabail. Mardi, le club champion de Roumanie, CFR Cluj a perdu le match-aller contre FC Astana du Kazakhstan, au premier tour de la Ligue des Champions. Les matchs retour sont prévus la semaine prochaine. Pour sa part, le tenant de la Coupe de Roumanie, Viitorul Constanţa, jouera directement au 2e tour préliminaire de la Ligue Europa contre les Belges de FC Anvers, entraînés par l’ancien joueur de l’équipe nationale de Roumanie, Ladislau Bölöni. (Trad. Elena Diaconu)