La semaine du 06 au 11 janvier 2014
L’ancien premier- ministre roumain, Adrian Nastase — à nouveau derrière les barreaux
România Internațional, 11.01.2014, 13:00
L’ancien premier- ministre roumain, Adrian Nastase — à nouveau derrière les barreaux
L’ancien premier ministre roumain, Adrian Natsase a été à nouveau incarcéré, dix mois après avoir été remis en liberté dans le cadre d’une autre affaire de corruption. Chef du gouvernement entre 2000 — 2004, Adrian Nastase a été condamné lundi par la Haute Cour de cassation et de justice de Roumanie à quatre ans de prison ferme pour corruption, pour chantage et corruption. C’est dans le même dossier que son épouse Dana a été condamnée à une peine de prison avec sursis. La haute Cour de Cassation et de Justice a décidé de leur confisquer près de 400 mille euros. Selon les procureurs du Parquet National anti-corruption, Adrian Nasatse est coupable de prise illégale d’intérêts, d’un montant de 630 mille euros, directement et par le biais de son épouse. L’ex premier ministre affirme que le dossier représente une commande politique et que cette condamnation est, je cite « extrêmement injuste, une sale vengeance »», fin de citation. Le premier ministre en place et président du Parti Social Démocrate, Victor Ponta a eu une position similaire; d’après lui, Adrian Nastase aurait été, dès 2005, la cible principale de son adversaire politique, le président de la République, Traian Basescu.
Un député roumain — arrêté pour corruption
Gheorghe Coman, député du Parti conservateur, membre de la coalition au pouvoir, a été placé en détention provisoire, dans un dossier où il est accusé par les procureurs du Parquet National anti-corruption d’avoir usé de son influence politique à des fins de prise illégale d’intérêts. Par ailleurs, l’ancien ministre roumain de l’Agriculture, Stelian Fuia, membre du Parti Démocrate Libéral, en opposition, fait l’objet d’une enquête pénale pour abus de fonctions. Les procureurs anti-corruption l’accusent d’avoir vendu, en 2005, plusieurs bâtiments appartenant à la station de recherches que l’ancien ministre avait dirigée — une vente préférentielle à la sœur et au beau-frère du ministre.
Dans plusieurs pays européens, la libéralisation du marché de l’emploi pour les ressortissants roumains et bulgares continue à agiter les esprits
La Commission européenne a annoncé n’avoir reçu jusqu’ici aucune information de la part des Etats membres de l’UE, notamment du Royaume-Uni et de l’Allemagne, relative à une soi-disant déferlante de Roumains et de Bulgares après la libéralisation des marchés de l’emploi respectifs, au 1er janvier dernier. Auparavant, plusieurs journaux, des hommes politiques au pouvoir ou en opposition, ainsi que des citoyens lambda des deux pays mentionnés avaient maintes exprimé leurs craintes que les ressortissants roumains et bulgares ne prennent d’assaut leurs systèmes de sécurité sociale. Le gouvernement de Londres a déjà pris des mesures censées limiter l’accès des immigrants aux aides sociales. Le cabinet de la chancelière allemande Angela Merkel prend lui aussi en compte la mise en place de mesures similaires afin d’empêcher les immigrants d’abuser de ces aides.
Les priorités de la présidence grecque de l’UE — présentées aussi à Bucarest
La Grèce, qui vient de prendre la présidence semestrielle de l’UE, a présenté ses priorités. L’événement a été marqué à Bucarest aussi, en présence du ministre roumain des affaires étrangères Titus Corlăţean. Le regain de confiance des citoyens dans les institutions et les valeurs européennes, une meilleure cohésion et stabilité et le renforcement de l’UE dans son ensemble, comptent parmi les principales priorités de la présidence hellène de l’Europe communautaire, a affirmé l’ambassadeur de Grèce en Roumanie, Grigorios Vassiloconstandakis. A cela s’ajoutent la diminution, voire l’éradication de la migration clandestine, la gestion des frontières et la mobilités des citoyens de l’UE. Le chef de la diplomatie roumaine a déclaré que Roumanie appuie entièrement l’agenda européen. Et lui d’ajouter que Bucarest continuera d’œuvrer à réunir les conditions politiques requises en vue de son adhésion à l’espace Schengen. Dans ce contexte, Titus Corlăţean a rappelé que la Roumanie a accompli les critères techniques très bien définis relevant de l’acquis de l’espace de libre circulation. Les Etats membres de l’UE qui s’opposent à l’entrée de la Roumanie dans cet espace arguent des réformes insuffisantes en matière de justice.
La Banque centrale roumaine a abaissé les taux directeur et des réserves minimales obligatoires en lei et en devises
La Banque Nationale de Roumanie a abaissé mercredi pour la 5e fois consécutive, le taux d’intérêt de référence dans une nouvelle tentative de relancer les crédits. Le taux directeur a atteint un nouveau minimum historique passant de 4 à 3,75% par an. Les taux des réserves minimums obligatoires en lei et en devises ont eux aussi baissé de respectivement 15 à 12% et de 20 à 18%. Il s’agit des montants minimums que les banques commerciales sont obligées de garder dans la Banque centrale. De l’avis des experts, les décisions de la Banque centrale de Roumanie vont ouvrir la voie au financement de l’économie et mettront à la disposition des banques davantage de liquidités, mais les effets ne seront pas visibles avant les 10 ou 12 mois à venir. Après avoir enregistré en 2013 la meilleure évolution par rapport à l’euro entre toutes les devises nationales des pays de l’UE, la monnaie nationale roumaine, le leu, est partie du mauvais pied en 2014. Elle a continué de se déprécier, dépassant le seuil psychologique de 4,5 lei pour un euro et atteignant ainsi son plus bas niveau des six derniers mois. (trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop)