La semaine du 05 au 10 mars 2018
Visite importante à Bucarest
La Roumanie et la Serbie entretiennent de très bonnes relations – et elles seront encore meilleures, affirmait le président roumain Klaus Iohannis, qui a reçu à Bucarest son homologue de Belgrade, Aleksandar Vučić. Les deux chefs dEtats ont discuté des rapports bilatéraux et des mesures nécessaires pour stimuler les relations économiques qui connaissent une évolution ascendante. Des interconnexions énergétique et de transport sont aussi importantes, a souligné le président roumain, qui a ajouté que cela facilite les échanges économiques entre les eux pays. Au sujet des Roumains de Serbie et des Serbes de Roumanie, M Iohannis a mentionné le fait quils ont un rôle très important, celui de renforcer le pont entre les deux pays. Les deux chefs dEtats ont également discuté des aspirations européennes de la Serbie et de la manière dont la Roumanie pouvait appuyer ce parcours européen. Le président roumain est davis que lon ne peut pas parler dévolution dans cette voie sans trouver de solution pour le dossier du Kosovo.
Daniela Budu, 10.03.2018, 13:46
Klaus Iohannis : « La solution ne peut pas venir de lextérieur, mais elle doit être examinée avec les acteurs importants. Quelle quelle soit, la solution se doit dêtre parfaitement juste, pour répondre au maximum aux attentes de toutes les parties ; il mest impossible dimaginer une solution pour le Kosovo qui soit refusée par les Serbes, ou par tout autre partie intéressée. »
Rappelons que la Roumanie est un des cinq Etats de lUE à ne pas avoir reconnu lindépendance, proclamée voici 10 ans, de lancienne province serbe à population albanaise majoritaire. A son tour, le président de la Serbie a exprimé sa reconnaissance pour lappui offert par la Roumanie à la Serbie dans son parcours européen et a mentionné que Belgrade essaierait de trouver une solution de compromis.
Justice en Roumanie
LEtat roumain devrait toucher un milliard deuros suite aux saisies décidées dans les dossiers instruits par la Direction nationale anticorruption, a déclaré la cheffe de linstitution, Laura Codruta Kovesi. Elle a précisé que lorsquils évoquent des biens mis sous séquestre, les procureurs parlent de biens se trouvant sur le territoire de la Roumanie, alors que les malfaiteurs ont tendance à ouvrir des comptes à létranger. Ce sont les organes fiscaux de Roumanie qui doivent exécuter ces décisions au plus vite, a également précisé Laura Codruta Kovesi. En 2017, les procureurs ont placé sous séquestre des objets dont la valeur dépasse les deux cent millions deuros. A son tour, lors de la présentation du rapport dactivité du ministère Public en 2017, le procureur général de Roumanie, Augustin Lazar, a précisé que les procureurs avaient instruit un million 750 mille dossiers, dont 550 mille ont été traités. Près de 60 mille mis en examen ont été déférés à la justice. 35% dentre eux navaient pas respecté le Code de la route en raison notamment de linfrastructure routière précaire et du comportement des chauffeurs. M Lazar a également constaté une progression des cas de violence domestique et dinfractions commises par les mineurs. En effet, près de 4 mille mineurs ont été renvoyés en justice. Quant au rapport de la Commission européenne relatif à la justice de Roumanie, il note que « le caractère irréversible des progrès dans la lutte contre la corruption en Roumanie avait été récemment mis en danger. » Selon Bruxelles, le souhait de la majorité parlementaire de gauche de modifier les lois de la justice et les pressions intenses sur les magistrats « risquent daffecter lindépendance du système judiciaire et de détruire les progrès obtenus ces dix dernières années ».
Economie de la Roumanie dans le contexte européen
Des progrès limités – telle est la conclusion du rapport de la Commission européenne sur la manière dont la Roumanie a mis en oeuvre les recommandations de Bruxelles au plan économique. Selon le document, cette année, Bucarest devra faire des efforts notables pour respecter les obligations fiscales et collecter les impôts, de manière à pouvoir atteindre son objectif budgétaire à moyen terme. Dautre part, championne de la croissance économique dans lUnion européenne, après avoir enregistré une percée de 7% en 2017 par comparaison avec lannée précédente, la Roumanie connaîtra cette année aussi une avancée substantielle. Cest lavis récemment exprimé par la Banque centrale de Roumanie, selon laquelle cette croissance devrait ralentir à compter de 2019. LAgence dévaluation Standard&Poors partage cette analyse. Ainsi, la Roumanie pourrait enregistrer un taux de croissance de 4,7% en 2018, suivie par une autre, modérée, autour de 3,5% par an, dans lintervalle 2019-2021. Parmi les vulnérabilités mentionnées par les experts de lAgence figurent entre autres les changements politiques fréquents, mais ils soulignent que les nombreuses tentatives de modifier la législation sont les plus inquiétantes.
Crise dimmunoglobulines en Roumanie
Pour résoudre la crise dimmunoglobulines, à impact majeur sur la vie des personnes souffrant daffections du système immunitaire, la Roumanie a officiellement demandé laide des pays de lUnion européenne. Elle a activé le Mécanisme européen de protection civile, un instrument mis en place pour une gestion efficace des désastres, et aussi le Mécanisme de lOTAN. Comment la Roumanie est-elle arrivée dans cette situation ? Les producteurs qui assuraient plus de 80% de la consommation nationale se sont retirés du marché roumain, générant une crise qui na pas encore trouvé de solution. Dans le même domaine, celui de la santé, en Roumanie, le nombre des personnes décédées à cause de la grippe saisonnière approche à grands pas de la centaine, après avoir progressé un peu tous les jours de la semaine. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a affirmé que lon ne pouvait pas parler dépidémie de pour le moment.