La semaine du 04 au 09 novembre 2013
Le FMI, la Commission européenne et la croissance économique de la Roumanie
Roxana Vasile, 09.11.2013, 13:00
La Roumanie a rempli tous les critères de performance pour le mois de septembre: elle a atteint la cible de déficit budgétaire et l’inflation est en dessous des estimations. C’est la chef de la délégation du FMI, Andrea Schechter, qui a annoncé la bonne nouvelle, mercredi à Bucarest, à l’issue de la première évaluation du nouvel accord préventif conclu avec les autorités roumaines. Selon Mme Schechter, des progrès ont été également enregistrés dans l’absorption des fonds européens et dans la mise en place des réformes structurelles. La bonne production agricole de cette année et l’état des exportations ont convaincu le Fonds de réviser à la hausse ses prévisions pour la Roumanie, de 2% à 2,2% pour 2013, et de rester optimiste pour l’année prochaine. La Commission européenne considère, elle aussi, que la Roumanie enregistrera la troisième plus forte croissance, derrière la Lettonie et la Lituanie.
Les bailleurs de fonds internationaux ont constaté des éléments aussi bien positifs que négatifs au chapitre « privatisations ». Ainsi, l’offre publique initiale de mise en vente de 15% des actions Romgaz a-t-elle été un succès. Au contraire, l’échec de la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă est un pas en arrière, mais le gouvernement de Bucarest maintient son engagement de ne pas jeter l’éponge. Egalement des points à résoudre — une demande intérieure qui reste faible et des recettes budgétaires inférieures aux estimations.
Le budget pour 2014 — une pierre d’achoppement
Le budget de la Roumanie pour l’année prochaine, tel qu’il a été dessiné par le gouvernement, a besoin de recettes accrues, vu que 2014 apportera des dépenses supplémentaires: majoration du salaire minimum, indexation des retraites et une éventuelle baisse de 5% des contributions à la Sécu. Dans une première phase pour le moins, cela se traduira par une augmentation des redevances, par de nouveaux impôts sur certains types de construction, et par la hausse des prix des carburants, notamment de l’essence et du gasoil. Bien que le milieu des affaires craigne une hausse des prix de tous les produits engendrée par la majoration du prix des carburants, la Banque centrale de Roumanie estime un effet à la hausse limité sur l’inflation, de seulement 0,2%. Jeudi, la BNR a revu fortement à la baisse ses estimations pour l’inflation de cette année, avec un taux qui passe de 3,1 à 1,8% ; pour 2014, les prévisions descendent de 3,1 à 3%.
Les enseignants descendent dans la rue
Meeting et marche de protestation. Mécontents du niveau des fonds alloués à l’Education, des milliers d’enseignants sont descendus cette semaine dans la rue pour demander l’octroi à ce domaine d’au moins 6% du PIB et l’augmentation des fonds destinés au personnel.
Les protestataires ont également demandé la modification de la loi de l’Education, pour améliorer la qualité de l’acte d’éducatif et permettre un plus grande participation des enseignants à la prise des décisions concernant leur domaine d’activité. Les syndicats ont rappelé, dans ce contexte, que les Etats européens accordent en moyenne 5,2% du PIB à l’Education, alors que la Roumanie lui octroie la moitié de ce chiffre. En outre, selon une étude effectuée cette année par la Commission européenne, sur la toile de fond de la crise économique, les salaires des enseignants ont diminué presque partout en Europe.
De ce point de vue, la Roumanie se situe en queue du classement, seuls les enseignants du secondaire en Bulgarie ayant des salaires inférieurs aux enseignants roumains.
Selon la même étude, si l’on se rapporte au niveau du PIB par habitant, la Roumanie offre un salaire très bas aux professeurs débutants. Ce n’est pas pour la première fois que les enseignants descendent dans la rue pour exprimer leurs mécontentements, liés essentiellement au financement insuffisant du système éducatif. Cette fois-ci, pourtant, les protestataires ont menacé de recourir aux mesures extrêmes, peut-être même à la grève générale.
L’anniversaire de la Radio publique fêté par la Banque centrale de Bucarest
Les événements ayant marqué, le 1er novembre, le 85e anniversaire de la Radio publique roumaine ont continué cette semaine. Lundi, au siège de la Banque centrale a été présentée un coffret anniversaire contenant la médaille des 85 années d’existence de la Société roumaine de radiodiffusion, l’album philatélique consacré à la phonothèque d’or de la Roumanie et l’album « L’univers Radio Roumanie » qui s’accompagne d’un CD contenant des voix célèbres gardées dans la sonothèque de la radio publique. Une relation privilégiée de longue date lie la Radio publique roumaine et la Banque centrale de Bucarest — affirmait le gouverneur Mugur Isărescu, qui a salué notre radio avec ces mots : « La radio publique est un bien national et elle doit le rester. »
Succès du tennis roumain
La joueuse roumaine de tennis Simona Halep (22 ans), qui a gagné 6 titres en 2013, est la meilleure performeuse de l’année — a déclaré le ministre de la Jeunesse et du Sport, Nicolae Bănicioiu, après la victoire de Sofia de la jeune sportive. Dimanche dernier, elle a remporté le Tournoi des championnes ; elle est à présent 11e au classement WTA, alors qu’elle occupait la 47e position en décembre dernier. De l’avis de notre grand champion Ilie Năstase, les tournois gagnés par Simona Halep représentent une véritable performance. « Pour l’instant, Simona Halep n’est qu’une très bonne joueuse de tennis » – a affirmé l’autre grand tennisman roumain Ion Tiriac. « Elle n’a été victorieuse ni à Wimbledon, ni à Roland Garros et elle n’a pas remporté l’US Open. Va-t-elle le faire ? C’est possible et même très probable » si elle reste tout aussi focalisée sur l’activité sportive comme elle l’a été cette année. (trad. : Ileana Ţăroi, Dominique)