La semaine du 04 au 09 décembre 2017
Décès du dernier roi de Roumanie, Michel Ier
Leyla Cheamil, 09.12.2017, 13:25
Le dernier roi de Roumanie, Michel Ier, s’est éteint des suites d’une longue maladie, à 96 ans, à sa résidence de Suisse, là où l’ancien souverain a passé une grande partie de son exil. Michel Ier a été le dernier des quatre souverains de la dynastie d’origine allemande de Hohenzollern-Sigmaringen, qui a accédé au trône de Bucarest en 1866 et a construit la Roumanie moderne. De nombreux messages de condoléances sont adressés à la famille royale après l’annonce du décès du roi Michel.
Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a évoqué la personnalité impressionnante de l’ancien souverain : « Le roi Michel a été une des personnalités les plus importantes de Roumanie et a écrit l’Histoire du pays avec un H majuscule. C’est une grande perte pour la Roumanie et pour les Roumains. Je présente mes condoléances à tous les membres de la Maison royale. »
Dans une déclaration à la nation, l’aînée de ses cinq filles, la princesse Margarita, dépositaire de la Couronne, a déploré la disparition de l’ancien monarque : « Roumains, le pays a perdu le roi Michel Ier. Pendant plus de neuf décennies, il a consacré à la Roumanie tous ses pouvoirs, avec dévouement et patience. Avec un amour infini et des principes forts, le roi Michel a écrit dans le livre de la nation la page de la plus grande valeur de toute l’histoire contemporaine. Sa bonté et son pardon ont vaincu tous les maux du siècle dernier. Sa sagesse a assuré la continuité de notre identité dans des moments de grave écart de la direction naturelle du pays. Notre roi a été une partie de l’Etat roumain. »
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a exprimé sa profonde tristesse en apprenant la nouvelle et il a notamment rendu hommage au rôle qui fut le sien lorsqu’il a entrepris en 1997 un tour des capitales européennes pour promouvoir l’entrée de la Roumanie dans l’Union européenne. En Roumanie, les gens continuent d’apporter des fleurs et d’allumer des bougies devant l’ancien palais royal de Bucarest et eu palais Elisabeta, résidence du roi Michel dans la capitale. Le cercueil avec la dépouille du dernier souverain roumain sera ramené en Roumanie le 13 décembre et sera déposé dans le hall d’honneur du Château de Peleş, à Sinaia, dans les Carpates Méridionales. Le roi défunt sera ensuite déposé au Palais royal de Bucarest. Les funérailles sont prévues le samedi 16 décembre, à Curtea de Argeş (sud), dans la nécropole où reposent tous les rois de Roumanie. Le gouvernement de Bucarest a décrété 3 jours de deuil national les 14, 15 et 16 décembre. Lundi, le 11 décembre, la personnalité de feu le roi Michel sera évoquée au cours d’une séance solennelle du parlement roumain. Michel Ier est monté sur le trône une première fois en 1927 jusqu’en 1930 et une seconde fois en 1940, après l’abdication de son père, Carol II. Selon les historiens, par ses décisions, il a écourtée la Seconde Guerre mondiale d’au moins six mois, sauvant ainsi des centaines de milliers de vies.
Le gouvernement de Bucarest a approuvé le projet de budget 2018
Le projet de loi portant budget de l’Etat 2018 approuvé mercredi par le gouvernement roumain repose sur une croissance économique de 5,5% et sur une inflation moyenne annuelle de 3,1%. Le premier ministre Mihai Tudose a affirmé que c’était pour la première fois que le PIB de la Roumanie dépassait les 200 milliards d’euros, ce qui permettra des majorations des salaires et des retraites. Le projet sera adopté par le parlement de Bucarest le 21 décembre prochain, selon le calendrier établi, jeudi, par les Bureaux permanents réunis des deux Chambres de l’assemblée législative. Jeudi, une estimation révisée publiée par Eurostat indiquait que la Roumanie a enregistré la plus forte croissance économique de l’UE au 3e trimestre de l’année en cours. Ainsi, entre juillet et septembre derniers, le PIB de la Roumanie a connu une hausse de 8,6% par rapport à la même période de l’année passée.
Controverses dans la justice roumaine
A Bucarest, la commission parlementaire spéciale pour les lois de la justice a décidé que la création d’une section spéciale d’investigation des infractions ayant trait à l’acte de justice, perpétrées par les procureurs et les juges, était nécessaire. La même commission a également voté la proposition que les services ou bureaux du Parquet national anticorruption (DNA) ne puissent pas être créés sans l’avis du Service pour les procureurs du CSM. Les propositions ont été soutenues par les parlementaires de la coalition gouvernementale PSD-ALDE et par ceux de l’UDMR. L’opposition, soit le PNL et l’USR, a voté contre la création d’une Section d’investigation des procureurs et des juges, affirmant que cette structure avait été créée pour intimider et pour exercer des pressions sur les magistrats. L’intention de la coalition au pouvoir de modifier les lois de la justice a donné lieu à des protestations à Bucarest et dans d’autres villes du pays.
Les handballeuses roumaines – qualifiées dans les 8e de finale du Championnat mondial d’Allemagne, et la vice-championne de Roumanie de foot – dans les 16e de la Ligue Europa
La sélection de handball féminin de la Roumanie a terminé sur la première place dans son groupe, au Championnat mondial d’Allemagne. Les Roumaines ont eu raison de l’équipe de l’Angola. La sélection nationale a eu un parcours excellent, avec 4 victoires dans les matchs contre le Paraguay, la Slovénie, l’Espagne et l’Angola. A l’édition antérieure, en 2015, la Roumanie a remporté la médaille de bronze. C’est la seule équipe qui a participé à tous les 22 tournois mondiaux organisés jusqu’ici. D’autre part, le vice-champion de Roumanie au football, FCSB (ancien Steaua Bucarest) a perdu, jeudi soir, à domicile, sur le score de 1 à 2, le dernier match du groupe G de la Ligue Europa, devant les Suisses du FC Lugano. Le FCSB s’est qualifié dans les 16e de finale de la compétition, mais en seconde position dans le groupe. (Trad. Ligia Mihaiescu)