La rétrospective des événements internationaux de l’année 2017
Les grands dossiers à l’agenda de l’UE
Roxana Vasile, 30.12.2017, 14:26
Les grands dossiers à l’agenda de l’UE
Londres a lancé en mars la procédure de sortie de l’UE, neuf mois après le référendum sur le Brexit. Au bout de plusieurs mois d’âpres négociations, Bruxelles et Londres parviennent enfin à un accord d’étape tout à fait nécessaire. Le Conseil européen a constaté en décembre que des progrès suffisants avaient été enregistrés pour ce qui est des trois thèmes majeurs: les droits des ressortissants européens après la sortie du Royaume-Uni de l’Europe communautaire, la gestion de la frontière entre la République d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord ainsi que la facture du Brexit que Londres doit régler suite à ce divorce. La deuxième étape sera celle des discussions commerciales, qui s’annoncent difficiles. En 2017, l’immigration a aussi constitué un sujet d’actualité, malgré la diminution du nombre des réfugiés qui ont pris d’assaut l’Europe. La Grèce et l’Italie continuent de subir la pression, tandis que plusieurs pays d’Europe Centrale et de l’Est, dont surtout la Hongrie, continuent de rejeter le système des quotas proposé par la Commission européenne. Peu touchée par la pression migratoire, l’Espagne a en revanche été confrontée, vers la fin 2017, à l’atmosphère tumultueuse engendrée par le référendum controversé sur l’indépendance de la Catalogne. L’Union européenne s’est refusée à reconnaître l’indépendance unilatéralement proclamée par le Parlement de Catalogne, le 27 octobre. Madrid a placé la Catalogne sous tutelle, a destitué le gouvernement, dissous le Parlement régional et convoqué de nouvelles élections régionales. Le président destitué de la Catalogne, Carles Puigdemont, s’est enfui en Belgique.En matière de politique étrangère, l’UE est entrée dans une nouvelle ère de ses rapports avec les Etats-Unis, plus froids, après l’installation à la Maison Blanche de Donald Trump. Par ailleurs, l’Europe communautaire a gardé ses distances avec Moscou, sur la toile de fond de la prolongation des sanctions économiques mises en place contre la Russie, en raison de l’implication de cette dernière dans le conflit ukrainien. Enfin, la finalisation de l’accord commercial avec le Japon, troisième puissance économique mondiale, est considérée comme un important pas en avant.
L’extrême droite poursuit son ascension en Europe
Les élections qui ont eu lieu dans plusieurs pays (France, Allemagne, Pays-Bas et Autriche) n’ont fait que confirmer la montée de l’extrême droite, certains partis ayant même remporté des résultats historiques. En France, la cheffe de file du Front national, Marine Le Pen, est parvenue au second tour des présidentielles tenues en avril-mai, ayant remporté presque le double des voix recueillies par son père, Jean-Marie Le Pen, il y a 15 ans. Le scrutin a été gagné, avec 66% des voix, par le centriste pro-européen Emmanuel Macron, à la tête du mouvement « En Marche! », fondé une année auparavant. Après les élections fédérales en Allemagne, l’Alternative pour l’Allemagne, formation eurosceptique et anti-immigration, entrait pour la première fois au Bundestag, avec 13,5% des voix. Aux Pays-Bas, le Parti pour la liberté d’extrême droite, dirigé par Geert Wilders, devenait en mars dernier la deuxième force politique au Parlement, après les libéraux. Le Parti de la Liberté d’Autriche, aîné de la famille nationaliste européenne, a clos les législatives d’octobre sur 26%, un score proche de son record. Ce résultat lui a valu de siéger dans le cabinet du conservateur Sebastian Kurz, qui, à ses 31 ans, devenait le plus jeune premier ministre d’Europe. Le succès considérable des partis populistes, eurosceptiques, voire même hostiles à l’immigration, accélère la recomposition du paysage politique dans l’espace communautaire.
Première année de présidence de Donald Trump
Le 20 janvier, le milliardaire républicain Donald Trump devenait président des Etats-Unis, le slogan de sa campagne électorale ayant été « L’Amérique d’abord ». Les soupçons de complicité avec la Russie allaient pourtant ternir le début de son mandat. En matière de politique étrangère du pays, Trump s’est attaché à défaire le bilan de son prédécesseur démocrate Barack Obama, quittant ou menaçant de quitter plusieurs accords internationaux. Parmi eux, le Partenariat trans Pacifique signé avec 11 pays de la région Asie-Pacifique, dont le Japon, l’Accord de Paris sur le climat et l’Acte constitutif de l’UNESCO. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël reste peut-être la décision la plus controversée du président américain non conformiste. Décriée par la quasi-totalité des partenaires occidentaux de Washington, cette mesure a également suscité une vague de protestations au Moyen Orient. Enfin, tout au long de l’année, Trump a eu un discours fort agressif envers ce qu’il a appelé « le régime brutal de Pyongyang », sur la toile de fond des essais de missiles balistiques effectués par la Corée du Nord.
Attaques commises dans l’espace occidental
Des centaines de personnes ont perdu la vie dans les attaques perpétrées en 2017 dans l’espace occidental, notamment aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, et ce malgré tous les efforts entrepris par la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme. Au mois de mai, dans la ville britannique de Manchester, lors d’un concert de la chanteuse Ariana Grande, un Britannique d’origine libyenne a fait exploser un dispositif improvisé. 22 personnes ont perdu la vie et 60 autres ont été hospitalisées suite à cet attentat. En août dernier, les terroristes ont à nouveau frappé l’Europe, à Barcelone, lorsqu’une fourgonnette a foncé sur la foule dans une rue piétonne, tuant 14 personnes et blessant une centaine. Mais l’attaque la plus sanglante a eu lieu aux Etats-Unis, à Las Vegas. 59 personnes sont décédées et 500 ont été blessées par un homme de 60 ans qui a ouvert le feu sur le public d’un concert. Ce carnage a ranimé les polémiques autour du droit des Américains d’utiliser les armes à feu.
Fin de carrière pour de grands sportifs
Le plus grand sprinter de tous les temps, une super-star de l’athlétisme, un sportif avec un charisme inégalable – le Jamaïcain Usain Bolt, surnommé l’Eclair ou la Foudre, a dit adieu au sport de performance. C’était en août dernier, après les Championnats du monde. Son palmarès est tout à fait extraordinaire, il comporte huit titres olympiques et deux records du monde qui semblent impossibles à dépasser. A leur tour, les amateurs de foot ont fait leurs adieux à plusieurs joueurs de légende : l’Italien Francesco Totti, l’Allemand Philipp Lahm, l’Espagnol Xabi Alonso et le Brésilien Kaka. (Florentin Căpitănescu)