L’Ukraine, dernières négociations
Newsroom, 29.03.2022, 18:51
Moscou va réduire « radicalement » ses activités militaires dans les régions
de Kiev et Tchernihiv pour favoriser le dialogue avec l’Ukraine, ont annoncé
mardi les négociateurs russes au terme d’une nouvelle ronde de négociations de
paix entre les deux pays, à Istanbul. Et eux d’ajouter que les
négociations sur un accord sur la neutralité et le statut non-nucléaire de
l’Ukraine entrent dans une dimension pratique (…). Le chef de la délégation russe et
représentant du Kremlin, Vladimir Medinski, a fait état de discussions
substantielles et dit que les propositions claires de
l’Ukraine en vue d’un accord allaient être étudiées très prochainement et
soumises au président Vladimir Poutine. A leur tour, les négociateurs de
Kiev ont affirmé la volonté de l’Ukraine d’adopter un statut de neutralité en échange
des garanties de sécurité. Cela veut dire que le pays ne rejoindra aucune
alliance militaire et n’accueillera pas de bases militaires sur son territoire.
L’Ukraine, par ailleurs, n’a toujours pas renoncé à la Crimée, annexée par la
Russie en 2014. Le chef de la délégation ukrainienne a proposé à Moscou de
lancer des discussions sur le statut de la Crimée et de Sébastopol. Dans le
détail, il suggère une période de négociations de quinze ans, pendant laquelle
les deux pays s’engagent à ne pas recourir à la force militaire pour régler le
sort de la province. Par ailleurs, Kiev souhaite reprendre le mécanisme de
l’article 5 de l’Otan, dit de défense collective. Parmi les pays garants
de la sécurité de l’Ukraine, on pourrait retrouver les Etats-Unis, le Royaume
Uni, la France, l’Allemagne, la Pologne, Israël, la Turquie et le Canada. Il
s’agit des propositions les plus détaillées et les plus concrètes formulées par
l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe.