Calin Georgescu se voit refuser la participation aux élections présidentielles
A Bucarest, le Bureau électoral central a rejeté dimanche soir la candidature de l’ultranationaliste pro-russe Călin Georgescu, selon les médias roumains.

Alex Diaconescu, 09.03.2025, 20:36
Cette décision a été adoptée avec 10 voix pour et quatre contre, pour des raisons à la fois formelles et substantielles. La décision concernerait également la déclaration de patrimoine présentée par Călin Georgescu, dans laquelle apparaissent des différences par rapport à celle des élections de novembre 2024. Quelques heurts ont eu lieu lorsque cette décision a été communiquée entre des fidèles de Georgescu dont plusieurs centaines s’étaient rassemblées autour du siège du Bureau électoral central et les gendarmes, mais aucun acte de violence sérieux n’a été enregistré.
« Un coup direct au cœur de la démocratie partout dans le monde ! Je n’ai qu’un message ! Si la démocratie tombe en Roumanie, alors l’intégralité du monde démocratie tombera. Ce n’est que le début. L’Europe est désormais une dictature, la Roumanie est sous la tyrannie » a réagi en anglais Calin Georgescu sur le réseau X, ex-Twitter.
La décision du Bureau électoral central n’est pas définitive et peut être attaquée à la Cour Constitutionnelle de Roumanie.
Par ailleurs, Crin Antonescu, soutenu par la coalition gouvernementale PSD – PNL – UDMR a déposé son dossier de candidat ce dimanche. Calin Georgescu avait déposé son dossier vendredi, tout comme le maire général de la Capitale roumaine, Nicusor Dan. Deux saisines contre la candidature de Calin Georgescu ont été rejetées pour des raisons procédurales samedi. La période d’inscription des candidats aux élections présidentielles du 4 et 18 mai s’achève le 15 mars. Rappelons-le, en décembre dernier, la Cour Constitutionnelle a annulé l’intégralité du scrutin présidentiel, dont le premier tour avait été remporté par Calin Georgescu, invoquant le fait que le processus électoral avait été vicié pour le favoriser. Georgescu aurait bénéficié du soutien d’entités étatiques et privées étrangères.