A la Une de la presse roumaine
Dans la presse roumaine, cette semaine commence dans la controverse. En témoignent les titres à la Une des quotidiens: «Révolution communiste dans la santé»! s’exclame par exemple Evenimentul zilei. « Est-ce qu’on réintroduit le monopole de l’Etat dans la santé ? », s’interroge pour sa part Romania libera. En effet, pour combler le manque d’argent des hôpitaux publics, le ministre roumain de la Santé, Eugen Nicolaescu souhaite, que les fonds de la Caisse nationale d’assurance maladie soient dirigés exclusivement vers le système public. Ainsi, les assurés ne pourront-ils bénéficier de services médicaux dans les établissements privés qu’en payant davantage, explique România libera.
România Internațional, 14.01.2013, 13:32
Dans la presse roumaine, cette semaine commence dans la controverse. En témoignent les titres à la Une des quotidiens: «Révolution communiste dans la santé»! s’exclame par exemple Evenimentul zilei. « Est-ce qu’on réintroduit le monopole de l’Etat dans la santé ? », s’interroge pour sa part Romania libera. En effet, pour combler le manque d’argent des hôpitaux publics, le ministre roumain de la Santé, Eugen Nicolaescu souhaite, que les fonds de la Caisse nationale d’assurance maladie soient dirigés exclusivement vers le système public. Ainsi, les assurés ne pourront-ils bénéficier de services médicaux dans les établissements privés qu’en payant davantage, explique România libera.
Pour Evenimentul zilei, « récemment installé à la tête du Ministère de la Santé, Eugen Nicolàescu annonce des mesures censées accabler davantage la classe moyenne, qu’il se vante de représenter, en tant que libéral. » «Dans le contrat — cadre sur 2013, qui entrera en vigueur le plus probablement le 1er mars, le financement des hôpitaux privés provenant des fonds de la Caisse nationale d’assurance maladie sera arrêté, pour que les fonds publics soient utilisés par les hôpitaux publics », a annoncé samedi le ministre, cité par Evenimentul zilei. Ainsi, les près de 10% destinés à présent au secteur médical privé, iront aux hôpitaux publics, poursuit Evenimentul zilei. Les réactions des managers des unités médicales privées n’ont pas tardé, explique de son côté Romania libera. Selon eux, les déclarations du ministre sont hâtives et ne tiennent pas compte des effets réels d’une telle mesure. Toutefois, « notre décision est bien claire », renchérit le ministre dans le même quotidien. Et lui de mettre en garde: le secteur public vit de l’argent public, le secteur privé de l’argent privé. Une opinion que le président du Conseil d’Administration du réseau médical privé, Medlife, Mihail Marcu, ne partage pas: « Nulle part en Europe ou aux Etats-Unis, le financement des hôpitaux privés ne se fait uniquement de fonds privés. Ce que monsieur le ministre souhaite représente une tendance anti-européenne ». Selon le représentant de cette unité privée, la mesure ne pourra pas être mise en place, justement en raison de ses effets négatifs trop importants et des résultats non significatifs pour la santé en Roumanie. De son côté, Adevarul donne la parole au président de l’Association nationale pour la protection des patients, Vasile Barbu. D’après lui, la principale catégorie de patients qui en serait le plus touchée est celle des femmes enceintes. Plusieurs maternités privées se sont développées ces derniers temps en Roumanie, les femmes enceintes y bénéficiant de réductions importantes et de meilleures conditions d’accouchement. Si le contrat de ces unités avec la CNAM se voit annuler, alors les tarifs pour un accouchement seront beaucoup trop élevés », estime encore le président de l’Association nationale pour la protection des patients, dont les propos sont repris par Adevarul.
Par ailleurs, Jurnalul National annonce l’arrivée mardi du « docteur » FMI en Roumanie. Le quotidien note que les discussions avec les autorités de Bucarest seront centrés sur le projet de budget 2013. Et ce dans les conditions où un rapport réalisé par l’économiste en chef de l’institution, Olivier Blanchard a reconnu qu’on a exagéré avec l’austérité dans les politiques imposées aux Etats avec lesquels le FMI déroule des accords ».
Enfin, Adevarul raconte l’histoire de celui qu’il appelle « Henri Coanda du vélo ». Un inventeur roumain, âgé de 19 ans, a imaginé un moteur à réaction pour les bicyclettes. Trois ans et 5 mille euros — voilà l’investissement du jeune Raul Oaida dans son invention. Il s’agit d’un moteur à réaction en miniature qui peut être attaché à n’importe quel véhicule à deux roues. Cette bicyclette pouvant atteindre les 40 kilomètre à l’heure a attiré l’admiration de la presse étrangère: « Monsieur Oaida marche sur les pas de son compatriote, Henri Coanda, un réputé inventeur », écrit à ce sujet le journal britannique The Daily Mail, cité par Adevarul.