A la Une de la presse roumaine du 24.01.2013
Le souhait de l’USL d’avancer les élections présidentielles de 2014 pour les organiser simultanément avec celles européennes fait couler beaucoup d’encre dans la presse écrite parue jeudi à Bucarest. L’ardeur avec laquelle le leader libéral, Crin Antonescu, souhaite s’installer à Cotroceni « naît des idées des plus drôles » s’amuse le quotidien Adevarul. « Le sommeil de Crin Antonescu engendre des monstres », poursuit le quotidien qui s’inquiète du fait que la Roumanie pourrait devenir bientôt « un pays à deux présidents ». Et cela, parce que, en cas de scrutin présidentiel avancé, l’USL n’exclut pas la possibilité que le futur chef de l’Etat prête serment un peu plus tard, quand le mandat du président Traian Basescu expire. Du coup, six mois durant « la Roumanie serait le pays à deux présidents » titre Adevarul et note que l’avancement du scrutin présidentiel servirait notamment à Crin Antonescu « qui pourrait encore profiter de la vague de popularité dont bénéficie l’USL » et qui risque de diminuer considérablement d’ici la fin 2014.
Ioana Stăncescu, 24.01.2013, 18:01
Le souhait de l’USL d’avancer les élections présidentielles de 2014 pour les organiser simultanément avec celles européennes fait couler beaucoup d’encre dans la presse écrite parue jeudi à Bucarest. L’ardeur avec laquelle le leader libéral, Crin Antonescu, souhaite s’installer à Cotroceni « naît des idées des plus drôles » s’amuse le quotidien Adevarul. « Le sommeil de Crin Antonescu engendre des monstres », poursuit le quotidien qui s’inquiète du fait que la Roumanie pourrait devenir bientôt « un pays à deux présidents ». Et cela, parce que, en cas de scrutin présidentiel avancé, l’USL n’exclut pas la possibilité que le futur chef de l’Etat prête serment un peu plus tard, quand le mandat du président Traian Basescu expire. Du coup, six mois durant « la Roumanie serait le pays à deux présidents » titre Adevarul et note que l’avancement du scrutin présidentiel servirait notamment à Crin Antonescu « qui pourrait encore profiter de la vague de popularité dont bénéficie l’USL » et qui risque de diminuer considérablement d’ici la fin 2014.
En réplique, les sociaux-libéraux affirment par la voix de leur patron Victor Ponta qu’un scrutin simultané « s’accompagnerait d’une campagne électorale d’un mois ou deux tout au plus, écartant le risque que le pays se trouve en période électorale pendant une année », lit-on dans Jurnalul National. Un argument combattu par Romania libera dans un édito signé Sabina Fati, qui croit que « le premier ministre roumain joue un double rôle ». L’idée de réduire de six mois le mandat de Basescu serait plutôt « un cadeau empoisonné offert à Crin Antonescu » qui commence à remarquer que les libéraux sont devenus dernièrement des « hommes politiques de second rang ». Face à la proposition de l’USL, le chef de l’Etat, Traian Basescu s’est dit prêt à démissionner six mois avant la fin de son mandat à la seule condition que « les 588 parlementaires démissionnent eux aussi et permettent ainsi de nouvelles élections parlementaires afin que leur nombre diminue à 300 », peut-on lire dans Romania libera. Une idée rejetée par l’USL qui n’a pas envie de voir ses membres risquer les sièges qu’ils viennent d’occuper.
Par ailleurs, le journal Adevarul annonce que la Roumanie a jeté un million d’euros par la fenêtre à cause d’une seule personne, ou plutôt de son absence. L’histoire se passe dans le département de Vâlcea, à Bordesti, là où l’argent européen a fait possible l’ouverture du seul laboratoire ultra performant d’analyse des eaux de la région. Pourtant, depuis son inauguration, en 2008, en pleine campagne électorale, le labo en question n’a jamais été fonctionnel, faute de technicien spécialiste du contrôle sanitaire des eaux. Selon les calculs faits par la mairie de la commune de Bordesti et cités par Adevarul, « si le laboratoire avait été fonctionnel, l’administration locale aurait économisé, ces 4 dernières années, quelque 30.000 lei, soit plus de 7000 euros ».
Nous allons finit par une bonne nouvelle annoncée par Romania libera : le sirop de sureau de la région roumaine de Saschiz sera lancé le mois prochain en exclusivité en Grande Bretagne. Comme quoi, la qualité, la vraie, a toujours du succès !