A la Une de la presse roumaine du 20.02.2013
Des sujets des plus divers font débat dans la presse écrite parue mercredi matin, à Bucarest. Et nous allons commencer avec Romania libera qui nous informe sur « les rapports directs entre le clientélisme politique et la migration des maires ». Le journal cite une étude réalisée par l’organisation non gouvernementale ExpertForum selon laquelle la plupart des fonds destinés aux investissements locaux ont été alloués en fonction de critères issus du clientélisme politique. Concrètement, explique Romania libera citant l’étude en question, « en 2007 par exemple, un maire proche du pouvoir avait des chances trois fois plus grandes de se voir accorder des financements qu’un de ses confrères de l’opposition ». L’ONG ExpertForum montrent que le clientélisme politique a atteint son pic entre 2007 et 2008 quand les maires proches des trois partis au pouvoir, à l’époque, avaient reçu des fonds 7 fois plus grands que les maires proches du PDL, alors en opposition. Le journal tient pourtant à souligner le fait que les statistiques montrent que « les maires les plus favorisés étaient, en théorie, les indépendants », ce qui prouve, ajoute Romania libera « qu’on encourageait la migration politique des élus locaux vers le camp au pouvoir ».
Ioana Stăncescu, 20.02.2013, 16:21
Des sujets des plus divers font débat dans la presse écrite parue mercredi matin, à Bucarest. Et nous allons commencer avec Romania libera qui nous informe sur « les rapports directs entre le clientélisme politique et la migration des maires ». Le journal cite une étude réalisée par l’organisation non gouvernementale ExpertForum selon laquelle la plupart des fonds destinés aux investissements locaux ont été alloués en fonction de critères issus du clientélisme politique. Concrètement, explique Romania libera citant l’étude en question, « en 2007 par exemple, un maire proche du pouvoir avait des chances trois fois plus grandes de se voir accorder des financements qu’un de ses confrères de l’opposition ». L’ONG ExpertForum montrent que le clientélisme politique a atteint son pic entre 2007 et 2008 quand les maires proches des trois partis au pouvoir, à l’époque, avaient reçu des fonds 7 fois plus grands que les maires proches du PDL, alors en opposition. Le journal tient pourtant à souligner le fait que les statistiques montrent que « les maires les plus favorisés étaient, en théorie, les indépendants », ce qui prouve, ajoute Romania libera « qu’on encourageait la migration politique des élus locaux vers le camp au pouvoir ».
Et puisque nous avons commencer par des sujets politiques, passons au Jurnalul national qui annonce par la voix du premier ministre Victor Ponta que malgré certains problèmes de calcul rapportés, les pensions de retraite spéciales restent inchangées. Le sujet est à lire dans Romania libera aussi qui explique la source de l’erreur de calcul : « au moment où l’on a recalculé les pensions tenant du régime spécial, les autorités ont multiplié par deux les années de service militaire » ce qui a débouché sur des dénouements des plus marrants comme le fait qu’un militaire âgé de 43 ans s’enorgueillit de 45 ans de service militaire. Bien que cette erreur ait coûté à l’Etat en 2011 un milliard de lei de dépenses supplémentaires, une chose reste pourtant certaine, annonce la presse en citant le premier ministre, Victor Ponta, « personne ne se verra diminuer la pension de retraite. C’est la faute de l’Etat, alors que l’Etat paie ! ».
Et à propos de l’Etat, le journal Adevarul nous présente « trois méthodes pour parasiter les compagnies publiques ». Ce sont toujours les ONGistes d’Expert Forum qui ont identifié les meilleures recettes. La numéro 1 est celle des acquisitions publiques surévaluées, note Adevarul qui explique « les entreprises publiques concluent des contrats d’achats avec des partenaires préférentiels, en l’absence de tout appel d’offre et à des tarifs supérieurs au marché ». Deuxième petite méthode : « les ventes sous-évaluées quand une entreprise publique vend à des sommes inférieures au prix du marché et la différence entre le prix correct et celui obtenu est partagée entre les managers et les partenaires privés ». Enfin, la troisième méthode consiste, bien évidemment, « en la nomination à la direction de la société de personnes proches du pouvoir ». « Si, pour elles, le seul bénéfice ne se traduirait souvent que par un poste confortable, pour la société qu’ils dirigent, les pertes seront majeures », lit-on dans Adevarul.
Dernier sujet politique de la revue de la presse écrite : les autorités allemandes appellent les responsables roumains et bulgares à faire davantage pour l’insertion sociale des Roms. Romania libera cite un article publié par Der Spiegel qui dit qu’une grande partie des immigrants roumains et bulgares d’Allemagne serait d’ethnie rom. Les officiels de Berlin ont exhorté Bucarest et Sofia à intensifier leurs efforts pour combattre la migration des Roms pour des raisons de pauvreté.
Et puisque nous nous trouvons à Berlin, Adevarul nous propose d’y rester et nous informe que le réalisateur roumain Calin Netzer ayant remporté l’Ours d’Or à la Berlinale de cette année s’est vu claquer la porte au nez en 2010 quand il a cherché du financement auprès du Centre national de la Cinématographie roumaine. La raison ? « La position de l’enfant » proposait un scénario sans intérêt, noté de 6,34 points sur 10. Un scénario qui a pourtant pleinement convaincu le jury de Berlin.