A la Une de la presse roumaine du 12.02.2013
Plusieurs sujets font débat dans la presse écrite parue mardi, à Bucarest. Et nous allons commencer par celui qui fait la une du quotidien Romania libera : la condamnation à trois ans de prison avec sursis du controversé Gigi Becali, homme politique, patron du club roumain de football Steaua Bucarest, accusé en 2009 d’avoir séquestré trois personnes. Pourtant, ce n’est pas le verdict de la justice qui a poussé la presse à écrire là-dessus, mais le fait que Becali « a démissionné du Parti National Libéral pour devenir parlementaire indépendant » titre Jurnalul National. « Je ne veux faire aucun mal à Monsieur Crin Antonescu » a déclaré le patron de Steaua qui a reçu l’arrêt en terre arabe, à Dubaï, où il s’était réfugié pour l’attendre. « Comment rester dans un pays comme la Roumanie qui se rend coupable d’abus ? » a déclaré Becali aux journalistes de Romania libera. Et toujours à propos de la classe politique roumaine, les parlementaires roumains peuvent respirer soulagés, lit-on dans Jurnalul National : grâce à une décision adoptée par les commissions de spécialité du Parlement, dorénavant, même si l’Agence Nationale pour I’Intégrité juge que leur mandat est incompatible avec un autre mandat ou une situation qui les place en conflit d’intérêt, les parlementaires pourront continuer de siéger tant qu’un tribunal n’aura pas statué sur leur situation.
Ioana Stăncescu, 12.02.2013, 14:14
Plusieurs sujets font débat dans la presse écrite parue mardi, à Bucarest. Et nous allons commencer par celui qui fait la une du quotidien Romania libera : la condamnation à trois ans de prison avec sursis du controversé Gigi Becali, homme politique, patron du club roumain de football Steaua Bucarest, accusé en 2009 d’avoir séquestré trois personnes. Pourtant, ce n’est pas le verdict de la justice qui a poussé la presse à écrire là-dessus, mais le fait que Becali « a démissionné du Parti National Libéral pour devenir parlementaire indépendant » titre Jurnalul National. « Je ne veux faire aucun mal à Monsieur Crin Antonescu » a déclaré le patron de Steaua qui a reçu l’arrêt en terre arabe, à Dubaï, où il s’était réfugié pour l’attendre. « Comment rester dans un pays comme la Roumanie qui se rend coupable d’abus ? » a déclaré Becali aux journalistes de Romania libera. Et toujours à propos de la classe politique roumaine, les parlementaires roumains peuvent respirer soulagés, lit-on dans Jurnalul National : grâce à une décision adoptée par les commissions de spécialité du Parlement, dorénavant, même si l’Agence Nationale pour I’Intégrité juge que leur mandat est incompatible avec un autre mandat ou une situation qui les place en conflit d’intérêt, les parlementaires pourront continuer de siéger tant qu’un tribunal n’aura pas statué sur leur situation.
Le journal Adevarul fait couler beaucoup d’encre sur le tout récent scandale autour des plats surgelés de lasagne au bœuf contenant de la viande de cheval et titre : « les Français plantent des cornes au cheval roumain ». Suite à une enquête, les autorités roumaines n’ont rien trouvé de suspect et du coup les accusations formulées par la partie française semblent de plus en plus superflues. Lors d’une conférence de presse organisée lundi, le premier ministre roumain, Victor Ponta, s’est dit révolté par la façon dont la Roumanie risque de jouer le rôle du bouc émissaire. « La Roumanie ne veut pas devenir le suspect de service de l’Europe de l’Est » a affirmé Ponta sur un ton révolté.
D’ailleurs, le même ton critique, il l’a employé également pour « montrer sa déception » face au résultat des négociations de Bruxelles autour du futur budget européen. Concrètement, la Roumanie se verra accorder une enveloppe de presque 40 milliards d’euros. Est-ce beaucoup ? De l’avis du chef de la République, la réponse est affirmative, surtout que Bucarest se voit réserver de 18% de plus par rapport au budget antérieur. Pourtant, la presse montre un premier ministre accusateur qui déplore les 9 milliards d’euros promis dans un premier temps à Bucarest, lors du Conseil européen de l’automne dernier. Romania libera essaie de ménager tant la chèvre que le chou et dit par la voix de son éditorialiste que ce qui compte vraiment pour Bucarest, ce n’est pas forcément le montant fixé par les bureaucrates européens, mais « que les bureaucrates locaux puissent réussir à attirer tout cet argent ». Car, poursuit le journaliste, il ne faut pas oublier que nous parlons d’un pays dont le taux d’absorption tourne autour de 12% tout au plus. Bien que la Roumanie ait négocié des conditions plus favorables pour accéder aux fonds structurels, comme l’annonce Adevarul, on continue pourtant à se demander comment elle fera pour accélérer l’absorption. Une question qui attend toujours la réponse et qui clôture la revue de la presse écrite parue ce mardi.