A la Une de la presse roumaine du 08.02.2013
L’affaire du drapeau sicule, hissé sur un bâtiment officiel de Covasna (dans le centre de la Roumanie), se retrouve dans tous les quotidiens parus ce vendredi à Bucarest.« La guerre du drapeau » a provoqué des tensions entre Budapest et Bucarest, lit-on dans le quotidien Adevarul selon lequel le véritable enjeu de cette affaire ce sont les votes que pourrait collecter le premier ministre hongrois Viktor Orban. Les élections législatives en Hongrie sont prévues pour l’année 2014, explique Adevarul qui précise qu’à l’heure actuelle le parti Fidesz du premier ministre Orban ne recense que 40% des intentions de vote. C’est pourquoi les votes des Magyars de Roumanie lui sont, estime Adevarul.
Alex Diaconescu, 08.02.2013, 15:41
Selon Jurnalul national, cette opinion est partagée aussi le premier ministre roumain Victor Ponta, de l’avis duquel il s’agirait également d’une « provocation sur la toile de fond des élections en Hongrie ». Pour l’éditorialiste de Romania libera, Cristian Câmpeanu, toute cette affaire n’est que du « délire à Bucarest et à Budapest ». « Deux petits pays, à la périphérie de l’Europe, sont dirigés par des leaders provinciaux et quasi – autocratiques. Les deux Etats, confrontés à de sérieux problèmes de respect de l’Etat de Droit et à des difficultés économiques, ont plongé avec enthousiasme dans le populisme le plus rudimentaire pour que l’opinion publique n’observe pas leurs propres échecs », écrit Cristian Câmpeanu dans son éditorial de Romania libera.
Et la conclusion est à retrouver dans les pages d’Evenimentul zilei : « Sur la toile de fonds des querelles entre les politiciens roumains et hongrois autour du drapeau sicule, les habitants de la ville de Vesprèm en Hongrie, commémorent quatre ans depuis la mort du handballeur roumain Marian Cosma. Celui-ci avait été poignardé en 2009 dans une boite de nuit de la ville hongroise », rappelle Evenimentul zilei.
Retour aux choses sérieuses, c’est à dire à l’argent. Le budget de l’Etat pour 2013 a été adopté par le législatif de Bucarest, annonce Jurnalul national qui cite le premier ministre Victor Ponta : « Ce n’est pas un budget parfait, mais c’est le meilleur que nous puissions avoir ». Sans commentaires donc. Par contre, des négociations tendues se déroulent à Bruxelles au sujet du prochain exercice budgétaire de l’UE, annonce Romania libera. De nouvelles réductions de dépenses, d’environ 15 milliards d’euros, figuraient à l’agenda des négociations. Plusieurs milliards d’euros seront pourtant alloués à l’emploi et à la recherche, précise Romania libera.
Adevarul estime que les leaders européens cherchent le domaine à priver de pas moins de 30 milliards d’euros. La Roumanie ne souhaite pas que ces coupes touche aussi le budget de la Politique agricole commune, ni celui des politiques de cohésion, précise Adevarul. La bonne nouvelle en provenance de Bruxelles figure dans les pages d’Evenimentul zilei, qui annonce le déblocage des remboursements dans le cadre du Programme opérationnel sectoriel de développement des ressources humaines. Et pourtant cette mesure ne constitue pas une solution aux ennuis financiers des sociétés qui risquent de déposer le bilan en raison du blocage de ce programme pendant plusieurs mois, conclut Evenimentul zilei.
Et cette revue de presse s’achève sur deux invitations pour ce week-end, lancées par le quotidien Adevarul. La flamme olympique doit traverser les stations la Vallée de la Prahova qui accueilleront en ce mois de février le Festival olympique de la jeunesse européenne. Si vous n’êtes pas vraiment sportifs, mais plutôt passionnés de bonne bouffe, alors vous serez servis à Slanà-Fest, le Festival du lard de Cluj. Son organisation quelques jours avant la Saint Valentin confirme le fait qu’en Roumanie l’amour passe par l’estomac.