A la Une de la presse roumaine du 06.02.2013
La révision de la loi fondamentale du pays fait couler beaucoup d’encre dans la presse roumaine de ce mercredi. Cette info occupe d’ailleurs la Une du quotidien Romania libera qui annonce un paradoxe : ce sera au président du Sénat, le leader libéral, Crin Antonescu, de diriger la Commission chargée de la révision de la loi fondamentale du pays. Pourtant, diplômé de la Faculté d’Histoire, Antonescu n’est pas un expert dans le domaine de la justice. « Il l’a déjà prouvé en 2012, lors de la suspension du président de la République, Traian Basescu, à l’époque où il a été désigné président chef de l’Etat par intérim », écrit Romania libera. Le journal insiste sur les erreurs commises à l’époque par Antonescu qui, dit Romania libera, se fait coupable « de déclarations considérées comme de véritables immixtions dans les affaires de la Justice ainsi que d’insultes proférées à l’adresse des magistrats ».
Ioana Stăncescu, 06.02.2013, 15:05
La révision de la loi fondamentale du pays fait couler beaucoup d’encre dans la presse roumaine de ce mercredi. Cette info occupe d’ailleurs la Une du quotidien Romania libera qui annonce un paradoxe : ce sera au président du Sénat, le leader libéral, Crin Antonescu, de diriger la Commission chargée de la révision de la loi fondamentale du pays. Pourtant, diplômé de la Faculté d’Histoire, Antonescu n’est pas un expert dans le domaine de la justice. « Il l’a déjà prouvé en 2012, lors de la suspension du président de la République, Traian Basescu, à l’époque où il a été désigné président chef de l’Etat par intérim », écrit Romania libera. Le journal insiste sur les erreurs commises à l’époque par Antonescu qui, dit Romania libera, se fait coupable « de déclarations considérées comme de véritables immixtions dans les affaires de la Justice ainsi que d’insultes proférées à l’adresse des magistrats ».
Pourtant, c’est un autre aspect qui intéresse particulièrement les journalistes de Romania libera : la diminution du nombre de parlementaires, conformément à la volonté populaire, exprimée en 2009, lors d’un référendum. A présent, le législatif roumain recense 588 membres, un nombre supérieur à celui existant dans d’autres pays européens. Alors, quelles seront les principales modifications ? Jurnalul National en dresse la liste : « un président élu au suffrage direct, aux prérogatives délimitées par la Constitution, un gouvernement qui réponde politiquement au Parlement, un président contraint à désigner un premier ministre proposé par le parti ou la coalition ayant obtenu le plus des mandats, la dépolitisation du Conseil supérieur de la Magistrature ou encore l’élimination de l’exigence d’un quorum de présence en cas de référendum ». Et la liste pourrait continuer, mais à la vue de ces changements, Evenimentul zilei titre « Antonescu, forcé à renoncer tout seul à ses prérogatives ». Le fait de se retrouver à la tête de la commission chargée de la révision de la loi fondamentale du pays fait que Antonescu assiste à la diminution des attributions du chef de l’Etat, « fonction qu’il espère occuper après les élections de 2014 et que l’USL souhaite transformer en quelque chose de symbolique ».
Autre sujet qui fait le tour de la presse écrite roumaine : en pleine crise économique, « l’Eglise Orthodoxe Roumaine se voit financer par l’Etat avec 56 millions d’euros ». L’article est à lire dans Romania libera, qui affirme que l’argent sera principalement destiné à payer les salaires des prêtres. La réaction de la société civile n’a pas tardé : « un tel financement devrait être conduit vers des domaines tels l’éducation ou la santé ». Mais, « l’église s’empare de plus en plus de la vie sociale et économique. Elle mène une offensive (…) de plus en plus sonore et profonde » affirme Florin Iaru dans son édito de Adevarul intitulé ironiquement « La République Orthodoxe Roumaine ».
C’est toujours Adevarul qui nous informe que la Roumanie figure parmi les champions internationaux de la TVA. Un sondage réalisé par la compagnie de notation KPMG note que sur 120 pays pris en compte, seulement la Hongrie, la Croatie et quelques pays nordiques affichent un taux de la TVA supérieur à celui pratiqué par la Roumanie. Pourtant, chez nous, le taux d’imposition sur le profit est toujours relativement bas, ce qui séduit, dans un premier temps, les investisseurs. Malheureusement, les changements législatifs fréquents, le nombre très grand de paiements qu’une société doit faire pour s’acquitter charges dues à l’Etat, les modifications du Code Fiscal — entre 60 et 70 rien que ces dernières années – tout cela « tue l’initiative privée » a déclaré pour Adevarul Marian Dusa, président de l’Association Roumaine Business Accelerator.
Sur l’ensemble de la population roumaine, les hommes sont, en général, plus heureux que les femmes. Et cela « parce qu’ils gagnent de 16% de plus que leurs conjointes » peut-on lire dans Evenimentul zilei qui cite une étude Eurostat. Même si cet écart est à signaler dans quasiment tous les pays européens, en Roumanie la situation est encore pire : en milieu publique, les fonctionnaires hommes touchent de 21% de plus par mois que les femmes. Comme quoi, lance le journal en citant Alina Iancu du Centre FILIA « l’Etat roumain joue un rôle central dans la discrimination de ses femmes ».